Tout comme
les Octomore de Bruichladdich et les nectars provenant d’Arran, Ardbeg a ses
inconditionnels, dont je ne fais pas spécialement partie.
Le 10 ans d’âge
est l’expression standard de la marque et jouit d’une certaine popularité. Avec
ses 55 PPM de phénols, seuls les Octomores sont plus tourbés sur Islay (sans
tenir compte des autres produits Ardbeg, comme Supernova, qui se situe entre
les deux).
La
distillerie d’Ardbeg est la seule à utiliser un « rectifieur », placé
en haut de la colonne de distillation. Ce dispositif rejette, lors de la
seconde distillation, les éléments les plus lourds, qui retournent en cuve,
pour ne garder que les vapeurs les plus fines et donc les plus aromatiques.
Le rectifieur ou "purifier" sur les alambics d'Ardbeg |
Je reconnais qu’au niveau des arômes, on n’est pas volés sur la marchandise.
Jim Murray, dans sa Bible du Whisky, a désigné ce nectar « Whisky de l’année 2008 ». Plusieurs récompenses internationales ont suivi.
En novembre
2015, dans ma région, l’Ardbeg Ten était vendu aux alentours de 48 euros. Un excellent rapport qualité/prix.Jim Murray, dans sa Bible du Whisky, a désigné ce nectar « Whisky de l’année 2008 ». Plusieurs récompenses internationales ont suivi.
La
dégustation
Robe :
Or clair (0.3)
Nez :
les phénols sont tout de suite perceptibles. Je conseille d’ailleurs d’attendre
quelques minutes après le service pour humer le nectar. Après la fumée, apparaissent
des arômes chocolatés et épicés comme le poivre et la cannelle. Notes iodées et
florales, avec une pointe de menthol.
Bouche :
manque de douceur, attaque de fumée un peu agressive. La tourbe laisse ensuite
la place à des notes de café et d’agrumes, sans oublier le caractère assez
épicé (toujours la cannelle) et herbacé.
Finale :
longue et… fumée (quelle surprise) rappelant les amandes grillées. On en garde
encore sur le palais après 1/4 d’heure.
Un whisky,
tout compte fait, assez équilibré, bien charpenté et corpulent, avec une
certaine profondeur. Si je n’ai pas mis
une note plus élevée, c’est juste à cause de l’excès de fumée, qui, me semble-t-il,
cache un peu trop le meilleur du produit.
Pat –
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