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mercredi 31 mai 2017

Review #251 : anCnoc – 24 years Old


Review #251 : anCnoc – 24 years Old
 
Après le 18 ans présenté lundi dernier, je vais vous parler du 24 ans en provenance de Knock Dhu.  Il s’agit d’une expression assez peu commune dans le monde du whisky. Mais pourquoi pas, finalement…

Comme le 18 ans, le 24 ans a maturé principalement en anciens fûts de bourbon, pour finir ses deux dernières années en fûts de sherry.  Ce qui le distingue de son petit frère, c’est qu’il s’agit de premiers remplissages, et donc les influences des fûts sont pleinement exprimées.
Je dois dire qu’à la dégustation, une personne entraînée va bien distinguer les deux types de fûts.
Le anCnoc 24 ans est en vente chez notre partenaire « Aux Mille Saveurs ».

La dégustation
Robe : ambre  (07)

Nez : un peu fermé au départ, ensuite les qualités aromatiques apparaissent subtilement, les fruits, pommes compotées, agrumes, oranges, agrémentés d’épices pâtissières, de miel de caramel et d’un peu de cuir.
Bouche : ultra douce, un peu sucrée, toujours très fruitée (orange, noix de cajou), notes de vanille, caramel, miel, avec des arômes maltés et une pointe d’astringence.  Les épices poivrées prennent un peu le dessus en fin de bouche.

Finale : mi-longue, asséchante, épicée mais modérément, notes de raisons secs et de miel.
Un anCnoc typique, très abouti, délicat, complexe et superbement équilibré. Que demander de plus ?

Pat Whisky Explorer
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lundi 29 mai 2017

Review #250 : anCnoc – 18 years Old


Review #250 : anCnoc – 18 years Old

 
La distillerie Knock Dhu n’a pas pu utiliser son nom pour commercialiser son whisky à cause d’un nom très proche d’autres distilleries dont la réputation est faite depuis très longtemps, comme Knockando.

C’est le nom d’anCnoc (« Black Hills » ou « Collines noires ») qui a été choisi pour représenter la distillerie.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore la distillerie, je dirais qu’elle développe un caractère plutôt fruité, surtout dans les expressions les plus jeunes.


En 2014, le 18 ans que nous connaissons actuellement a été mis en bouteille, après un murissement de 16 ans en fûts de bourbon (2nd fill) et 2 ans en fûts de sherry oloroso (2nd fill). 
Le anCnoc 18 ans est en vente chez notre partenaire « Aux Mille Saveurs ».

La dégustation
Robe : vieil or  (0.6)

Nez : doux, pâtissier, avec des arômes d’orange, de citronnelle, de vanille, de caramel au beurre salé, de malt et même de plasticine.
Bouche : la douceur se confirme, avec une texture assez grasse, un alcool bien intégré et quasiment imperceptible, développe des notes pâtissières (cannelle, vanille, miel), légère dominance citronnée, du citron confit pour être plus précis, le tout relevé par des notes poivrées.  

Finale : mi-longue, reste beaucoup sur les épices, mais le poivre se transforme en épices plus douces.  Légère notes de caramel sur la fin.
Un nectar assez délicat, mais super complexe au niveau des arômes, tout en restant dans un excellent équilibre.

Pat Whisky Explorer

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vendredi 26 mai 2017

Review #249 : Springbank - Local Barley 11 Years Old - 2006-2017

Review #249 : Springbank - Local Barley 11 Years Old - 2006-2017


Après le buzz de l’an dernier avec le Local Barley 16 ans, Springbank remet le couvert avec une version 11 ans.
L’orge utilisée pour le mashing est l’orge « bere » ou orge de brasserie, cultivée dans une ferme locale. La distillation a été faite en février 2006 et l’embouteillage  le 13 février 2017, après une maturation de 11 ans dans 26 anciens fûts de bourbon. La date officielle de sortie est le 20 février 2017.
Seulement 9.000 bouteilles sont disponibles, enfin, si vous avez encore de la chance d’en trouver à un prix raisonnable.


Le Local Barley 11 ans fait partie des whiskies les plus attendus en 2017.
La dégustation

Robe : paille claire  (0.2)
Nez : assez marqué, malté avec des notes minérales. Arômes de fruits du verger et d’agrumes, de vanille, de miel, de caramel au beurre salé, de pain fraîchement sorti du four.  Un régal.

Bouche : puissante mais pas agressif, ronde, douce et crémeuse, épicée et fruitée, avec une légère tendance pâtissière.  Un peu de salinité vient complexifier le tout, ainsi que des notes terreuses, tourbées, assez discrètes. Miel et réglisse apparaissent sur la fin.
Finale : longue, vanillée, notes de poivre et de tabac à la fin.

Fan de Campbeltown et de ce qu’on y fait comme nectars, je n’ai nullement été déçu par cette dégustation. J’y retrouve toutes les saveurs que j’apprécie dans un bon whisky, une légère tourbe, une salinité relative, une gourmandise apportée par les arômes pâtissiers, etc… Bref, je n’ai qu’un envie, m’en resservir une lampée…
Pat Whisky Explorer

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mercredi 24 mai 2017

Review #248 : Glencadam – 15 years Old


Review #248 : Glencadam – 15 years Old
 
Dernièrement, je vous faisais part de mes notes de dégustation du 10 ans de chez Glecadam.
Voici la version 15 ans, ayant subi le même type de vieilissement que son jeune frère, mais il a développé un style assez différent, moins fruité.  On ne retrouve d’ailleurs pas les notes d’ananas typiques de la distillerie.  Par contre la partie maltée, bière, est bien présente.


Il est aussi très différent des versions antérieures de 15 ans, qui constituaient, à l’époque, l’entrée de gamme et qui était bourré de colorant pour ressembler à un blend.  Cet excès était dû à la mauvaise connaissance du marché des single malts par les responsables de production, qui croyaient que le public ne serait pas attiré par un whisky trop clair, trop pâle.
Heureusement, l’expérience acquise, les nectars sont désormais garantis sans colorant ni filtration à froid.  Qui s’en plaindra ?

Le Glencadam 15 ans est en vente chez notre partenaire « Aux Mille Saveurs ».
La dégustation

Robe : or clair  (0.3)
Nez : très expressif, frais, avec des notes de vanille, d’épices douces, de miel, de caramel et de malt

Bouche : grasse, riche, légère, un peu cireuse, avec des arômes de céréales, de malt, d’épices (muscade), avec une tendance légèrement médicinale.
Finale : mi-longue, très maltée

Un whisky bien présent en bouche et certainement le plus abouti des 100% bourbon de la gamme. Je soulignerai l’équilibre parfait et l’excellent rapport qualité/prix.
Pat Whisky Explorer

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lundi 22 mai 2017

Review #247: Glencadam – 10 years Old


Review #247: Glencadam – 10 years Old

Glencadam n’est pas spécialement la plus connue des distilleries.  Elle a pourtant certains atouts qui lui permettent de sortir de superbes nectars, comme par exemple une fermentation très lente (56 heures) à une température plus basse (28° max). Ce type de fermentation induit des notes céréalières plus prononcées, avec des arômes de bière, typiques de la distillerie.
Glencadam offre généralement des whiskies très légers grâce à des alambics dont le bras est dirigé vers le haut et offre plus de contact avec la cuve en cuivre.  Le new spirit a également une signature typique, l’ananas.

Tout ça se retrouve indéniablement dans les produits dont le prix reste plus qu’abordable.

Le nectar est disponible chez notre partenaire "Aux Mille Saveurs".
La dégustation

Robe : or clair  (0.3)
Nez : frais et assez complexe dès le départ, avec des notes d’agrumes, de vanille, d’ananas et de bière blanche.  Ensuite viennent des arômes de biscuit, d'épices à pâtisserie et de fruits du verger.

Bouche : crémeuse, fraîche, douce et, sans surprise, légère, très fruitée, toujours les ananas, un peu d’épices et de vanille, notes maltées et anisées.
Finale : mi-longue, dommage !  Surtout sur du malt et des fruits secs.

Malgré sa légèreté, le nectar a du caractère.  Reconnaissable, juste au nez, par n’importe quel dégustateur averti, ce Glencadam pourrait très facilement être servi à l’apéritif.
Pat Whisky Explorer

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vendredi 19 mai 2017

Review #246 : Tomatin – 5 Virtues - Fire


Review #246 : Tomatin – 5 Virtues - Fire
 
Il y a peu, je vous parlais de la nouvelle gamme « Five Virtues Series » de Tomatin, qui met en avant les 5 éléments principaux qui interviennent dans la qualité d’un whisky.

Après le bois (voir ici), voici le feu.  En effet, le taux de carbonisation d’un fût peut modifier sensiblement les qualités gustatives d’un nectar.
Sorti en même temps que le « Wood », « Fire » propose une maturation en 100% bourbon hogsheads, soit recarbonisés tel quels, soit « rajeunis », c’est-à-dire dont on a enlevé la carbonisation précédente et que l’on a rebrûlé sur le bois « neuf ».

Soyons clairs, il ne s’agit nullement d’un whisky fumé, mais bien d’un nectar qui a bénéficié d’une maturation spécifique pour obtenir le résultat recherché par le maître-blender pour démontrer l’influence du feu sur le produit final.
La dégustation

Robe : or jaune  (0.5)
Nez : l’alcool pique le nez dès la première inspiration, ce qui ne présage rien de bon…  Après dissipation, on distingue des notes mentholées, de vanille, d’agrumes, de caramel et d’épices à pâtisserie.

Bouche : malheureusement, l’alcool domine et est mal intégré.  Je dénote un manque de subtilité malgré les notes d’agrumes, de vanille et de cannelle.
Finale : mi-longue, asséchante, épicée, avec des notes de massepain, de cassonade et de cannelle.  Le brûlant de l’alcool au niveau de l’œsophage est tenace.

Bon, que dire de plus, à part ce défaut d’intégration alcoolique, le nectar est assez complexe en saveurs.  Mais bon, pour le même résultat, je bois un Amrut brut de fût à 62 % APV, mais là, je sais à quoi m’attendre. Ici, c’est la surprise…
A réserver en fin de line-up (sauf si vous prévoyez des tourbés).

Pat Whisky Explorer

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mercredi 17 mai 2017

Review #245 : AnCnoc Vintage 2001


Review #245 : AnCnoc Vintage 2001

En avril 2016, je vous annonçais ici la sortie de ce vintage 2001 de la distillerie Knockdhu.
Il s’agit d’une édition limitée à 6000 bouteilles d’un nectar distillé en 2001 et embouteillé en décembre 2015, pour enfin être commercialisé à partir de mars 2016.
La maturation a été assurée en anciens fûts de bourbon (2nd fill) et de sherry.
Saluons la volonté de certaines distilleries de continuer à sortir des vintages sans se laisser tenter par la facilité que représentent les NAS.

La dégustation
Robe : maïs  (0.4)

Nez : très discret et léger, nécessite un peu de temps pour s’ouvrir.  Notes de vanille, de cacao, de chocolat, d’agrumes et d’épices. Tendance légèrement beurrée.
Bouche : relativement douce et fraîche, à la texture huileuse. Les notes dominantes sont la vanille, le sucre de canne, le chocolat et les fruits.Un peu acide sur la fin, elle développe des notes de beurre, de miel et de malt.

Finale : mi-longue, légèrement épicée, avec persistance du miel et de la vanille.
Un « bon » whisky pour les journées estivales, avec une belle fraîcheur, une complexité et un équilibre excellents.

Pat Whisky Explorer
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lundi 15 mai 2017

Review #244 : Dun Bheagan – Braeval – 1996-2013


Review #244 : Dun Bheagan – Braeval – 1996-2013
 
Certains d’entre vous n’ont probablement jamais entendu parler de Braeval.  Il s’agit d’une distillerie très discrète, nichée dans le sud du Speyside, à flanc de colline.
Créée en 1973, elle a connu une période d’interruption de production entre 2002 et 2006. Braeval n’a pas d’embouteillage officiel, si ce n’est, pour les millésimes les plus anciens, sous le nom de Braes of Glenlivet.
Nichée à 355 m d’altitude, Braeval dispute le titre de distillerie la plus élevée d’Ecosse avec Dalwhinnie.  En fait, ça se joue en centimètres, parait-il.
La majorité de la production est réservée à la composition de Chivas Regal, et il faut donc se retourner vers les embouteilleurs indépendants pour pouvoir apprécier les qualités liées au caractère de la distillerie.

Ainsi, Ian MacLeod propose, dans sa gamme Dun Bheagan réservée aux single casks et toutes petites cuvées, une version âgée de 16 ans, distillée en mai 1996 et embouteillée en 2013, après murissement intégral en bourbon hogsheads.
En fait, seulement 3 fûts ont été embouteillés (85163, 85166 et 85166) pour donner, au final, 1.050 bouteilles.  Pas une de plus.
Un profil assez atypique pour un Speysider…

La dégustation
Robe : vieil or (0.6)

Nez : floral et fruité, agrumes et fraises surtout, agrémenté de vanille et de caramel.
Bouche : élégante, huileuse, crémeuse, douce…  pas mal de qualités…  Notes de caramel mou, de malt, d’agrumes, de fruits du verger.  Le tout enrobé d’épices comme la muscade et le girofle, tendance légèrement boisée et touches de chocolat.

Finale : longue, asséchante, épicée, mais plus sur du poivre, des fruits secs et du caramel.
Assez complexe et bien équilibré, le nectar aurait gagné à être embouteillé à un degré alcoolique supérieur, 46%, par exemple.  Ca lui aurait apporté un peu de punch qui lui manque cruellement.  Dommage, car c’est une belle découverte et je suis tenté de tester d’autres embouteillages pour la comparaison. Peut-être en brut de fût, si ça existe…

Pat Whisky Explorer

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vendredi 12 mai 2017

Review #243 : BenRiach – 17 Years Old – PX finish


Review #243 : BenRiach – 17 Years Old – PX finish

17 ans semble un âge de prédilection pour BenRiach.  Nous le retrouvons dans le Solstice, le Septendecim, et maintenant dans sa version Pedro Ximenez finsih.
Annoncé comme une « limited production », le PX finish remplace, depuis 2016, le 15 ans de la gamme sherry finish.

D’abord maturé dans des classiques fûts de bourbon en « refill », le nectar a été affiné, en fin de course, en anciens fûts de sherry Pedro Ximenez, le plus doux de tous les sherries.  Inutile de préciser que cette douceur se retrouve directement dans le verre, ainsi que les marqueurs du sherry.


Réputé sans coloration artificielle, au vu de la couleur du breuvage, on peut considérer que la finition a eu lieu dans des fûts de PX en premier remplissage.
La dégustation

Robe : fauve  (1.4)
Nez : assez fermé au début, son ouverture après un léger réchauffement laisse entrevoir les premières notes de sherry, les fruits secs, amandes, raisin, la cannelle et des fruits encore difficile à définir. La douceur ne fait pas de doute.

Bouche : très douce, ronde, légèrement sucrée et épicée, avec des notes de fruits secs, de vanille, de chocolat, de cassonade, de caramel.  Après quelques gorgées, on distingue des arômes de figues, de bois et même de café.
Finale : longue, chaleureuse, complexe, épicée (un soupçon de poivre), légères notes de tabac.

Les amateurs de whisky doux, qui se boit comme du petit lait, seront comblés par ce nectar.  En résumé, je le trouve complet, complexe et super bien équilibré.
Pat Whisky Explorer

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mercredi 10 mai 2017

Review #242 : Teeling Revival Vol. III – 14 Years Old


Review #242 : Teeling Revival Vol. III – 14 Years Old
 
Pour sa troisième version commémorative de sa réouverture, Teeling a choisi une finition inédite en Irlande, le Pineau des Charentes.

Ainsi, après sa distillation en 2002 probablement chez Bushmills, le nectar a été mis en maturation en anciens fûts de bourbon pour « subir » ensuite une finition dans des fûts de 350 litres ayant servi à la production de Pineau des Charentes.
Le whiskey a été embouteillé début 2017, après 14 ans.  Seulement 10.000 bouteilles sont disponibles sur le marché mondial.

Le prix frôlant les 130 euros n’est, pour moi, pas justifié, pour un whiskey de « seulement » 14 ans…  A croire que les fûts de Pineau sont vraiment très chers…
La dégustation

Robe : or clair  (0.3)
Nez : Subtil et super fruité, des fruits confits mais aussi des fruits secs comme la noisette.  Un peu de miel, de vanille viennent se mélanger aux arômes d’agrumes.

Bouche : riche et crémeuse, confirmation des fruits, noisettes grillées et autres fruits secs, ananas caramélisé, du miel, un peu poivrée et avec une pointe d’acidité.
Finale : mi-longue, asséchante, bien équilibrée avec un peu d’amertume sur la fin et des notes de chocolat noir.

Pas spécialement fan de whiskey irlandais au départ (sans doute parce que je n’ai pas encore goûté les meilleurs), j’ai été agréablement surpris par cette version de Teeling. Une belle complexité organoleptique et un bon équilibre général.  Je tique quand même sur le rapport qualité/prix… qui a sans doute influencé ma cotation vers la baisse.
Pat Whisky Explorer

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lundi 8 mai 2017

Review #241 : Gordon & MacPhail – Cask strength – Highland Park 2007-2016


Review #241 : Gordon & MacPhail – Cask strength – Highland Park 2007-2016
 
Gordon & MacPhail a, une fois de plus, sélectionné les meilleurs fûts à embouteiller, cette fois en provenance des Orcades.
Highland Park n’est plus vraiment à présenter, elle est très présente sur les marchés et même en grandes surfaces.

Embouteillé en brut de fût dans la collection « cask strength » de G&M, le nectar a été distillé le 25/09/2007. Deux fûts ont été sélectionnés, les n° 15603510 et 15603515. Après seulement 8 ans de murissement exclusif en anciens tonneaux de bourbon (refill), l’embouteillage a été effectué le 02/11/2016, comme toujours chez G&M, sans colorant ajouté ni filtration à froid.
La dégustation

Robe : or jaune  (0.5)
Nez : dominance de fruits tropicaux, de vanille et de miel, avec un soupçon de malt grillé et une légère tendance boisée.

Bouche : attaque franche mais rapidement dégressive. Douce et huileuse. L’alcool est bien intégré. Confirmation des fruits, un peu médicinal avec une amertume qui ne dérange pas vraiment. Notes épicées, de poivre assez prononcées.  Quelques braises viennent nous rappeler qu’il s’agit d’un whisky fumé, mais franchement, c’est très peu marqué.
Finale : mi-longue et chaleureuse, avec une amertume qui persiste et tend même vers des notes métalliques.

Un whisky accessible, dont le manque de maturité ne se fait pas sentir. L’ensemble reste bien équilibré et complexe, très fruité et moins fumé/tourbé que ce qu’on attend d’un Highland Park.
Pat Whisky Explorer

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vendredi 5 mai 2017

Review #240 : Malts of Scotland – Glenburgie 2008-2017


Review #240 : Malts of Scotland – Glenburgie 2008-2017
 
Glenburgie est une distillerie peu connue, de taille moyenne (4.200.00 l/an), qui, malheureusement embouteille très peu en son nom propre.  La plus grande partie de sa production part dans les assemblages de Ballantine’s et de Old Smuggler (entre-autres).  L’histoire de la distillerie est chargée de fermetures et de réouvertures successives.  La plus récente date de 2004 après une rénovation complète des installations, où seuls les deux anciens alambics ont été conservés.

Bien heureusement, des embouteilleurs indépendants s’intéressent de près aux meilleurs fûts produits par la distillerie.  C’est le cas de l’embouteilleur allemand « Malts of Scotland » qui commence à se faire connaître sur les marchés internationaux. Depuis 2005, l’embouteilleur est installé à Paderborn, à mi-chemin entre Dortmund et Hanovre.  Sans doute pour s’ouvrir d’avantage au monde entier, il a ouvert une succursale à Londres.

Le nectar embouteillé ici a été distillé en 2008 et a subi une maturation à 100% dans un sherry hogshead. Ce single cask (#17011), a donné 343 bouteilles de 70 cl et, pour être précis, 96 bouteilles de 5 cl…  c’est la bouteille n° 248 qui était ouverte à la dégustation. Le nectar est proposé en brut de fût, sans coloration artificielle ni filtration à froid.
La dégustation

Robe : maïs  (0.4)
Nez : à la fois riche et boisé, avec un peu de tannin. Assez phénolique.  Notes de souffre qui pourraient déranger certaines personnes plus sensibles. Ce n’est pas mon cas.

Bouche : plus sur le sherry que le nez le laissait le présager.  Une mauvaise intégration de l’alcool rend le nectar assez piquant à la dégustation, mais elle est compensée partiellement par des notes de fruits secs, surtout la noisette, et un peu de malt. Finalement assez épicé.
Finale : mi-longue, piquante, aux notes de malt grillé.

Difficile de déterminer ce que l’embouteilleur voulait montrer en proposant ce nectar.  Il se peut que les consommateurs allemands apprécient les spiritueux très phénoliques.  Ce serait un début d’explication. A part ce petit défaut, la dégustation reste concluante, même si on peut regretter un léger manque de complexité. Quelques années supplémentaires dans le fût lui auraient été bénéfique, je pense.
Pat Whisky Explorer

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mercredi 3 mai 2017

Review #239 : Tomatin – 5 Virtues - Wood


Review #239 : Tomatin – 5 Virtues - Wood

En mars 2017, Tomatin débute une série de 5 éditions limitées sur le thème des « 5 vertus » ou plutôt, les 5 éléments influençant la qualité d’un whisky.
Nous commençons par Wood et Fire, sortis récemment, le reste de la gamme sera dévoilé en cours d’année, le Earth, le Metal et le Water.
Techniquement, il s’agit au départ du même distillat pour les 5 éléments, mais chacun a été mis en maturation séparément afin d’obtenir le whisky le plus représentatif de la « vertu » dontil est étiquetté.

Ainsi, pour notre premier nectar, le « Wood », l’accent est mis sur l’action du bois sur la qualité du whisky.  Tomatin n’a pas manqué d’originalité en associant :


70 % de whisky élevé en fûts de chêne français distillé en 2006
20 % de whisky élevé en fûts de chêne américain distillé en 2006
10 % de whisky élevé en fûts de chêne hongrois distillé en 1999
Ces fûts ont savamment été sélectionnés parmi les 177.000 fûts qui dorment dans les 14 entrepôts de Tomatin.

Il s’agit bien entendu d’une édition limitée à 6.000 bouteilles par élément.  Le « Wood » a été embouteillé en 2017.  Nous sommes donc en présence d’un whisky âgé d’au moins 10 ans.
La dégustation

Robe : vieil or  (0.6)
Nez : complexe et rond, très vanillé, avec des notes de caramel, de fruits secs et de cannelle.  Légèrement épicé.

Bouche : Plus épicée que le nez, mais assez douce.  On retrouve la vanille et le caramel, auxquels s’ajoutent des arômes de cassonade, d’orange et de réglisse.  On peut regretter le manque de complexité.
Finale : mi-longue, ronde, mais tout sur les épices, qui gâchent un peu la dégustation.

Un whisky Old fashioned, moins complexe que ce que nous pouvons attendre et un peu trop épicé à mon goût, sur la fin.  Le piquant efface tous les autres arômes. Bref, un murissement intéressant, mais peu concluant.

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lundi 1 mai 2017

Review #238 : Hazelburn 13 Years Old – Oloroso Cask Matured


Review #238 : Hazelburn 13 Years Old – Oloroso Cask Matured
 
La gamme triplement distillée de chez Springbank sort régulièrement des nectars assez étonnants.
Cette version âgée de 13 ans met en avant une maturation atypique en fûts de sherry Oloroso, mariant ainsi des nectars vieillis soit en fûts de chêne neufs, soit en fûts de réemploi en second remplissage.  Il est assez rare de mettre en maturation du whisky dans des fûts neufs. On s’attend alors à un assemblage assez boisé, mais non, pas vraiment, du moins pour cette version. Par contre, les tannins…


Distillé en octobre 2003 et embouteillé en mars 2017, seulement 12.000 bouteilles ont été prévues. Il titre au taux improbable de 47.1% APV et est commercialisé depuis avril 2017.
La dégustation

Robe : or jaune  (0.5)

Nez : intense, avec des notes d’agrumes, de fruits secs, de vanille, et une touche de cassonade et même de massepain.
Bouche : Douce et crémeuse, sucrée et légèrement épicée.  Notes d’orange et de crème brûlée, un peu d’amandes, le tout dans une certaine complexité et un bel équilibre.  Vers la fin, on ressent un peu les tannins du bois jeune.  C’est la seule petite note négative que je retiendrai.

Finale : longue et asséchante, avec des notes de chocolat, de café et une persistance de marmelade d’orange.  Il reste aussi des épices douces et un peu de miel.
Les fans de Springbank se reconnaîtront sans problème dans cette version 100% sherry de Hazelburn. Sans ces tannins, ma côte aurait sans doute frôlé le 90% au vu de la qualité gustative, de la complexité et d’un prix plus que raisonnable.

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