Review #853 : Waterford – Single Farm Origin - Bannow Island 1:1

En 2020, une nouvelle distillerie irlandaise a commencé à commercialiser des single malts.  Waterford sort un peu du lot avec san gamme « Single Farm Origin », une tentative de comparaison entre des malts qui proviennent de fermes différentes.

Outre le fait qu’il s’agit, pour moi, d’un évènement marketing qui a fait le buzz, la comparaison est quasiment impossible car les assemblages de fûts sont différents.
De plus, qui d’entre nous pourrait dire qu’un produit issu d’une ferme précise diffère de celui d’une autre, alors que l’orge est identique...

Donc voilà, je ne comprends pas l’intérêt de sortir des single malts de 3 ans et d’en faire tout un foin, sauf l’intérêt de faire rentrer des liquidités.

Bref, par curiosité, notre whisky club a acheté une bouteille de Bannow Island et une de Ballykilcavan.  Je vais commencer à parler du Bannow Island, l’autre suivra plus tard.

On a ici un assemblage de single malts distillés en 2016, maturés parralèlement dans des fûts de chêne français (neufs et vin doux naturel) et américains (neufs et Jack Daniels). L’embouteillage a été fait en 2020 et a donné 8616 bouteilles.
Nous n’avons pas de précision s’il s’agit d’une triple distillation ou pas.

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La dégustation

Robe : or jaune

Nez : discret, fermier, florale/herbacé (foin), vanille, poire et citron.  On ressent tout de suite le manque de maturité.

Bouche : poire williams, fruits rouges confits, miel, caramel, quelques épices. Alcool bien intégré. Manque de complexité et de richesse.

Finale : mi-longue, chaleureuse et sur de la poire.

Bon, tout n’est pas négatif.  Nous avons conclu qu’il s’agit d’un single malt sans surprise, trop jeune, mais prometteur. Pour le rapport qualité/prix, le whisky est correct si on l’acquiert au prix de lancement et pas aux prix atteints récemment chez les spéculateurs.
Il faut quand même souligner la précision de l’étiquette, qui mentionne la durée exacte de maturation au jour près, la durée de fermentation à la minute près, la date de récolte de l’orge et celle de son arrivée à la distillerie.  Une transparence sans faille.

Pat Whisky Explorer

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Review #852 : A.D. Rattray – Dailuaine 9 Years Old – 2007-2017

Je vous faisais découvrir l’embouteilleur indépendant A.D. Rattray il y a quelques semaines, au travers d’un Mannochmore de 11 ans (voir ici).

Cette fois, il s’agit d’une distillerie tout aussi discrète, Dailuaine.
Ce n’est pas non plus la première fois que je vous parle de cette distillerie.  J’ai déjà publié mes notes sur un Gordon & MacPhail (voir ici) et, plus récemment, un That Boutique (voir ici).

La « Verte Vallée » produit environ 2% en single malts officiels, une autre partie est réservée aux embouteilleurs indépendants (surtout G&M) et le reste part dans l’assemblage de Johnnie Walker..

A.D. Rattray a récupéré un nectar distillé le 13 novembre 2007 et mis en maturation dans un unique sherry butt pour être enfin embouteillé le 20 février 2020.  Le fût n°151 a donné 656 bouteilles, au naturel et en brut de fût.

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La dégustation

Robe : or clair

Nez : doux et très fruité, principalement des fruits rouges, agrémentés d’arômes de caramel et de céréales.

Bouche : crémeuse et bien ronde, assez épicée (poivre) et différente du nez.  Notes de vanille, d’abricot, de noix et d’herbe fraîchempent coupée.  L’acool est super bien intégré.  Les 57.2% APV passent inaperçus.

Finale : mi-longue, développement des fruits secs et confirmation de la pariet végétale du nectar.

Un single malt qui évolue tout au long de la dégustation.  Les notes de sherry plutôt discrètes au début, se développent pour donner, en finale, la certitude sur le type de maturation.

Pat Whisky Explorer

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Review #851 : That Boutique-Y Whisky Company – Inchfad 13 Years Old – Batch 1

En 2018, That Boutique a eu l’idée d’embouteiller un nectar qui vient de la distillerie la plus volatile du monde, Loch Lomond.  Il n’y a eu qu’un seul batch, sans doute à cause du manque d’intérêt des amateurs pour cette distillerie, qui, jusqu’à présent, ne m’a pas du tout convaincu.

Le nom d’Inchfad vient d’une île située au sud-est de Loch Lomond.

L’étiquette montre un sorcier et une phrase « Malt and fruit cannot be beat, especially with some heavy peat”. Cela fait sans doute allusion aux arômes maltés et fruités, associés à la tourbe, du produit.

Le type de maturation n’est pas précisé.  Le nectar a 13 ans d’âge et le nombre total de bouteilles est limité à 2473.

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La dégustation

Robe : or profond

Nez : légère fumée, miel, malt, fruits du verger, noisette, levure, un peu végétal, plutôt sur du bois vert.

Bouche : douce et épicée, un peu timide, fumée aussi légère qu’au nez, notes de miel, de fruits du verger, de chocolat, de poivre, de cannelle, de girofle, avec une tendance assez végétale.

Finale : mi-longue, sèche, sur de la cendre et des épices.  Légère amertume.

Bon, je ne dois pas être assez réceptif avec cette distillerie.  Malgré leur diversité, je n’ai pas encore trouvé un single malt que j’apprécie chez eux.  Il est vrai que je n’ai pas encore beaucoup de recul car je ne cherche pas vraiment à goûter leurs whiskies.  A voir avec les prochains...

Pat Whisky Explorer

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Review #850 : BenRiach – The Twenty-Five

Dans la nouvelle gamme sortie en 2020, le 25 est présenté dans une boîte de luxe avec un folder explicant l’histoire du whisky. On est vraiment dans le haut de gamme tout le long de la dégustation.

Le nectar est le résultat du mariage de 4 types de fûts différents, sherry, bourbon, chêne neuf et madère.  Le madère à la caractéristique d’apporter du caractère au single malt et les 20-25 PPM de phénols apportent une touche fumée très agréable.

Que dire de plus, si ce n’est que l’embouteillage date du 11 novembre 2020 et qu’une version qui titre 50% APV est aussi sortie en 2020.

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La dégustation

Robe : marron sherry oloroso

Nez : fruité, sur des agrumes et des fruits compotés, des arômes de miel et une belle fumée douce.

Bouche : complexe et gourmande, avec une explosion de fruits et d’épices, des notes de chocolat, de vanille, d’orange, de tabac.  La fumée est bien présente mais s’équilibre parfaitement en s’estompant lentement jusqu’à ne plus laisser que les notes fruitées.

Finale : longue, fruitée et épicée.

Un BenRiach un peu plus fumé que le 21 ans, mais dans la même lignée.  J’apprécie ici la vivacité apportée par le madère que j’affectionne particulièrement dans les procédés de maturation.

Pat Whisky Explorer

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Review #849 : Claxton’s – Arran 21 Years Old – 1996-2018

Reconnaissable parmis les autres whiskies, par sa bouteille en forme de flasque, Claxton est une entreprise familiale anglaise qui propose des embouteillages indépendants depuis 2015.  Environ 200 embouteillages sont répértoriés en 6 ans, ce qui n’est vraiment pas mal.

Le premier Claxton que j’ai pû goûter récemment est un Arran de 21 ans, single cask (n°1843-939), un sherry puncheon qui a donné 609 bouteilles.

La distillation a été faite le 8 août 1996 et l’embouteillage le 11 juin 2018, en brut de fût, sans coloration ni filtration à froid.

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La dégustation

Robe : vieil or

Nez : frais, vif, assez fruité (fruits du verger), avec des arômes de chocolat, de miel et quelques notes de sherry sous forme de raisins secs.  On a aussi une touche herbacée.

Bouche : riche, consistante, chaleureuse, assez différente du nez, aves des notes d’agrumes, de fruits secs, de bois, de malt, de café, de miel et pas mal d’épices, principalement du poivre, mais aussi de la cannelle et du gingembre.

Finale : mi-longue, asséchante, sur le poivre et les notes boisées.

Un nectar assez surprenant quand on connait Arran.  On a pas mal de fruits et surtout une certaine puissance apportée par les notes épicées. La bouche, bien que peu fidèle au nez, est plutôt complémentaire au niveau aromatique.
Validé !

Pat Whisky Explorer

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Review #848 : Sansibar – Macduff 13 Years Old – 2000-2013

Tentant de me réconcilier avec la distilerie Macduff, j’ai acquis un sample d’un embouteillage indépendant allemand, âgé de 13 ans en full maturation sherry.

Ainsi, j’a découvert l’embouteilleur Sansibar, quasi introuvable en-dehors des frontières allemandes.  Ils ont une large collection de whiskies, avec plusieurs séries arborant des étiquettes artistiques.  Le malt qui nous intéresse dans ces notes est issu de la «classic label » collection.

Pour rappel, Macduff appartient au groupe John Dewars & Son, propriétaire également d’Aberfeldy, Aultmore et Royal Brackla.  Au niveau des embouteillages officiels, on rencontre Macduff sous le nom de Glen Deveron ou The Deveron.

Le single cask dont je parle ici a été distillé en 2000 et embouteillé en 2013, sans filtration à froid ni coloration, mais réduit à 46.5 % APV. Le fût a donné 224 bouteilles.

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La dégustation

Robe : reflets dorés

Nez : vif et engageant, avec des arômes de bourbon, de vanille, de café, de caramel, de bois et une touche de vernis.

Bouche : un peu agressif, avec des notes de nougat, de vanille, de raisins secs, de noisettes et pas mal d’épices piquantes. Amertume en fin de bouche.

Finale : mi-longue, asséchante, principalement sur les épices.

On a un manque de corpulence et de continuîté dans la dégustation. Autant on a un superbe nez qui donne envie de goûter le nectar, autant la bouche est différente, décevante, un peu trop épicée pour moi.

Pat Whisky Explorer

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Review #847 : Malts of Scotland – Images of Mull – 2020 issue

Lors de nos déplacements au Luxembourg, quand une grande enseigne organise son Whisky Festival, nous avons l’occasion de goûter des embouteillages indépendants allemands, difficiles de croiser en-dehors des frontières allemandes.

Ainsi, nous passons systématiquement au stand de l’embouteilleur « Malts of Scotland », dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises dans mes notes.
MOS a sorti une gamme « Images of... », constituée de NAS, des single casks, qui ont un intérêt gustatif certain, mais dont la distillerie n’est pas révélée.
Je vais vous parler ici du « Images of Mull » pour lequel le secret est très relatif, vu qu’il n’y a qu’une seule distillerie sur cette île.
Ainsi, nous savons qu’il s’agit d’un Tobermory, mais...  Tobermory ou Ledaig ???
La réponse est instantanée lors de l’ouverture de la bouteille, tant les notes tourbées titillent les narines (et c’est là que je me dis « youpie »).

Comme à chaque fois avec MOS, on a peu d’informations sur le produit.  La seule chose sûre, c’est qu’il a été embouteillé en 2020 et que le fût a donné 297 bouteilles.  Pour la maturation, rien d’officiel, mais de source officieuse, on serait sur un fût de bourbon.

Côté étiquette, cette version 2020 montre le Glengorn Castle et, si vous achetez la version 2021, vous verrez le Duart Castle.  C’est la seule manière de reconnaître les versions car rien d’autre ne l’indique sur la bouteille.

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La dégustation

Robe : vin blanc

Nez : frais, très fumé, plutôt sur de la viande grillée, un peu « alcooleux », sur de la vanille et des agrumes. Tout en simplicité, mais très agréable.

Bouche : crémeuse, intense, corpulente, tourbée mais pas à l’excès (tourbe minérale, médicinale), feu de camp, assez fruitée, vanillée, épicée (poivre),  pointe maritime et astringente.

Finale : loooongue et intense, régulière, fumée et fruitée.

Un superbe fût de Ledaig sélectionné par l’embouteilleur allemand, avec un rappport qualité/prix/plaisir exceptionnel.  Vivement la prochaine édition du Whisky Festival, pour goûter la version 2021.

Pat Whisky Explorer

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Review #846 : Balblair 1997

J’ai eu récemment l’occasion d’évaluer un Balblair 1997 embouteillé pour LMDW (voir ici), un 20 ans d’âge, brut de fût, que j’avais apprécié.

Cette fois, il s’agit d’un 10 ans d’âge, maturé en fûts de bourbon en premier remplissage, embouteillé en 2009 réduit à 43% APV.
J’avoue qu’après la version LMDW, j’avais un apriori quant à cette édition très réduite et beaucoup plus jeune.

Et bien, j’ai été très agréablement surpris, ains que les membres de notre club.  Nous l’avions associé à un Balblair 2000 de 17 ans à 46% pour la comparaison.  Cette dernière version était toutefois finie en fût de sherry, d’où la difficulté de comparer.
Le 1997 a fait l’unanimité au club, et c’est là qu’on s’est dit « P...., pourquoi on en l’a pas goûté plus tôt. On aurait fait une réserve avant qu’il ne soit devenu introuvable... ».

Bref, si vous relisez mes notes sur la version LMDW, vous verrez qu’on a ici un profil assez différent, malgré un type de maturation identique.

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La dégustation

Robe : or clair

Nez : doux et engageant, fruité (fruits du verger, agrumes), avec des arômes de caramel, de malt, de vanille et une touche florale.

Bouche : riche et très douce, très fruitée, du citron, des fruits rouges, de la vanille, du caramel, du miel, finalement assez fidèle au nez. On a aussi une belle sucrosité et une touche cireuse très agréable.

Finale : mi-longue, douce, dans la continuïté de la bouche (miel, caramel, vanille) et développement d’une légère amertume.

Un des meilleurs Balblair dégustés jusqu’à présent, complexe, accessible, facile à boire. Top top.

Pat Whisky Explorer

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Review #845 : S.M.W.S. – 96.29 – Glendronach 2008 – “Warm, fuzzy, effulgent feelings”

Alors que la plupart des nectars produits chez Glendronach ont une maturation, ou une partie de maturation, en fût de sherry, de temps en temps on croise un full bourbon, comme ici, avec un distillat de 2008 embouteillé par la Scotch Malt Whisky Society en 2019.  Il s’agit d’un unique fût de bourbon de réemploi qui a donné seulement 80 bouteilles. 

C’est l’occasion de découvrir un autre profil de la distillerie...

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La dégustation

Robe : or clair

Nez : engageant et très fruité, principalement du citron, mais aussi de la pomme et des fruits exotiques.  Arômes complémentaires de miel, de réglisse et d’encaustique.  La tendance est un peu florale.

Bouche : douce et assez complexe, avec des notes de citron bien marquées, de la cannelle, du nougat, des noix de cajou, de la levure.  Confirmation de l’aspect végétal/floral et une pointe de tanins et d’épices douces.

Finale : mi-longue, avec une touche poivrée et boisée.

Un Glendronach un peu plus « vert » que ceux que j’ai eu l’occasion de goûter, avec une belle dominance de citron donnant de la fraîcheur au nectar. Pas de marqueur boubon, par contre (vanille). C’était sans doute un fût presque épuisé.

Pat Whisky Explorer

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