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vendredi 30 juin 2017

Review #264 : Wilson & Morgan – Ledaig 2005-2015


Review #264 : Wilson & Morgan – Ledaig 2005-2015

Peu connu en Belgique, j’ai découvert cet embouteilleur indépendant lors d’une visite au Grand-Duché de Luxembourg.  Je l’ai ramenée pour la déguster avec mes amis du Whisky Club 46.
Il s’agit en fait du deuxième embouteillage de ce type proposé par W&M.  L’autre date de 2014.

Comme chacun le sait, enfin j’espère, Ledaig est la marque de la distillerie de Tobermory, sur l’île de Mull, connue pour ses nectars très maritimes et tourbés.
Pour ce second batch, 6 fûts (800069–70–71–72–75 et 76) ont été vidés pour nous gratifier de 2184 bouteilles en janvier 2015.  La maturation avait préalablement été assurée en anciens fûts de bourbon et a bénéficié d’une finition en fûts de sherry Oloroso.

La dégustation
Robe : maïs  (0.4)

Nez : la première chose qui titille les narines est la fumée de tourbe qui s’annonce bien envahissante. Erreur…  après quelques minutes, elle laisse place à des notes assez complexes de cuir, de beurre, de fruits cuits, de chocolat, avec une légère tendance herbacée et maritime.
Bouche : huileuse, sèche, la tourbe terreuse qui confirme le nez se mélange impeccablement à des notes de caramel au beurre salé, de réglisse, de poivre. Un caractère très maritime se dégage ensuite, en même temps que des arômes végétaux.

Finale : mi-longue, très fumée et fruitée.
Un Ledaig qui ne faillit pas à sa réputation tourbée et maritime.  On y retrouve tous les marqueurs caractéristiques de la distillerie, au plaisir des amateurs de tourbe terreuse et de prés salés…

Pat Whisky Explorer
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mercredi 28 juin 2017

Review #263 : Elements of Islay – Br6



Si vous me lisez depuis quelques temps, vous avez dû constater que je suis assez fan de ce que fait Speciality Drinks en matière d’embouteillages spécifiques d’Islay, dans leur gamme « Elements of Islay ». J’en suis même arrivé à collectionner leurs flacons vides car je les trouve assez décoratifs…
Cette fois, nous découvrons la 6ème édition d’un Bruichladdich non-tourbé, du style Laddie, sans le côté maritime.

Le nectar provient de 5 refill hogsheads, dont le spirit a été distillé en 1992 et le whisky a été embouteillé en 2015, en brut de fût comme tous les produits de la gamme.


La dégustation
Robe : or jaune  (0.5)

Nez : discret, mais s’ouvre rapidement, notes de vanille, de fruits et d’épices venant se mêler à un caractère légèrement floral.
Bouche : légère et fraîche, asséchante, douce et sucrée.  Dominance de fruits du verger, de la compote de pommes, agrémenté d’épices assez fortes, de réglisse, de miel, d’herbe fraîche.  L’alcool est imperceptible, gage d’un excellent équilibre.

Finale : longue, un peu amère malgré les notes vanillées et épicées.
Pas du tout déçu de ma dégustation au club il y a peu.  J’étais impatient et ça valait la peine d’attendre (on avait la bouteille en stock depuis octobre 2016).

Bref, un excellent Bruichladdich non tourbé (il faudrait d’ailleurs le dire aux testeurs de chez whisky.fr…, je me demande s’ils goûtent le whisky avant de publier leurs notes). Ce qui pourrait freiner l’engouement, c’est son prix assez élévé, une bonne centaine d’euros pour 50 cl…  Mais bon, quand on aime, on ne compte pas.
Pat Whisky Explorer

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lundi 26 juin 2017

Review #262 : Arran - The Bothy batch #2


Review #262 : Arran - The Bothy batch #2

Après la première cuvée sortie en septembre 2015, Arran embouteille, en juin 2016, son 2ème batch de la série dédiée aux bothy, cottage typique des îles écossaises.
Comme pour la première version, le nectar est composé de whiskies d’âges divers, maturés ensemble dans des anciens fûts de bourbon en 1er remplissage, pour ensuite être mis en finition durant minimum 18 mois en quarter casks.

Le nectar est embouteillé à sa couleur naturelle et sans avoir subi de filtration à froid, comme le veut la tradition chez Arran.
Je n’ai pas eu l’occasion de goûter la première version, je ne peux donc pas publier un comparatif.   Suite aux discussions en club et avec d’autres amateurs/connaisseurs, il semblerait que les deux versions soient assez proches.

La dégustation

Robe : maïs  (0.4)
Nez : assez complexe et riche, le malt ressort assez bien, accompagné de notes de vanille, d’épices douces et d’agrumes. L’alcool titille un peu les récepteurs nasaux. En insistant un peu, nous découvrons des arômes de cacao et de cuir.

Bouche : à la fois vive et douce, fraîche, avec une dominance des fruits comme la pomme, les agrumes et l’ananas. Notes de pain toasté, de malt, de vanille.  Des tons boisés et herbacés apportent un peu d’amertume.  L’alcool manque un peu d’intégration et peut être dérangeant pour les personnes plus sensibles.
Finale : mi-longue, agrumes, floral, épicée, avec cet alcool tenace, dommage.

Bizarrement, pas la moindre trace du caractère maritime typique des îles, mais malheureusement un alcool mal intégré qui sabote un peu la complexité aromatique du nectar.

Pat Whisky Explorer
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Un "Bothy" - (source Wikipedia)
 

vendredi 23 juin 2017

Review #261 : Duncan Taylor – The Octave – Aultmore 2008-2017


Review #261 : Duncan Taylor – The Octave – Aultmore 2008-2017


Je crois qu'il ne faut plus présenter Duncan Taylor et ses célèbres octaves, dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises lors de mes notes de dégustation.
C’est le troisième Aultmore que je découvre avec eux, une distillerie très discrète, produisant principalement pour les blends de Dewars, Johnnie Walker, J&B, …

Heureusement, une partie de la production finit dans nos verres grâce, notamment, à Duncan Taylor, qui la commercialise en quantité non négligeable.
Nous sommes ici en présence d’un nectar de 8 ans, muri en anciens fûts de bourbon et fini en octaves de sherry, spécialement fabriqués pour cet usage.
Comme à l’habitude, il s’agit d’un single cask (#9513843), brut de fût et d’une édition strictement limitée à 82 bouteilles.
Toutefois, j’ai constaté que le fût a également donné 57 bouteilles supplémentaires,  au taux de 53.5% APV et 54 autres à 52.8% APV limité au marché allemand.  Bizarre, ces différences de %age d’alcool alors que les 3 embouteillages sont identiques…


Dans mes notes, vous trouverez donc deux autres produits similaires avec des dates différentes, comme le 2008-2015 dont j’ai parlé ici.  La différence notoire sera le temps de passage en octave de 3 mois pour le 2017 au lieu de 9 mois pour le 2015.  La couleur des nectars exprime bien cette différence.  Le whisky s’est éclaircit dans la version la plus récente.
La dégustation

Robe : or jaune  (0.5)
Nez : frais, malté, notes fruitées, de vanille et de « petits beurre ». Arome de cuir et de pain fraîchement sorti du four.

Bouche : agréable, crémeuse, ronde, aux notes de vanille, de compote de pommes, de citron, de chocolat noir, un peu épicée mais très fraîche.  Bonne intégration de l’alcool.
Finale : mi-longue, sur la vanille essentiellement.

Cette version 2008-2017 reste dans la lignée des autres Aultmore de la gamme Octave. Pas vraiment de surprise, mais beaucoup de plaisir à la dégustation.
Pat Whisky Explorer

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mercredi 21 juin 2017

Review #260 : Writer’s Tears – Red Head


Review #260 : Writer’s Tears – Red Head
 

Depuis 2016, il faut composer avec une toute nouvelle distillerie en Irlande, la Walch Whiskey Distillery.  Elle est le témoin du nouvel intérêt que les consommateurs ont pour les whiskeys irlandais, constatant le nombre impressionnant de nouvelles distilleries qui s’y implantent depuis quelques années.
Bon, 2016, + 3 ans minimum pour faire du whiskey…  il y a un problème quelque part…  Effectivement, vous l’avez deviné, c’est assez courant en Irlande, on n’attend pas de vendre sa propre production, on achète des fûts ailleurs (ici, en l’occurrence, chez Middleton) et on les commercialise en son nom…

Donc, nous avons finalement un nectar triplement distillé et muri en anciens fûts de sherry oloroso, pendant une période indéterminée.   C’est pratiquement tout ce que nous savons sur le produit.  Il est donc temps de le goûter…

La dégustation
Robe : vieil or  (0.6)

Nez : discret, sucré, épicé, notes d’oranges, mélange de différents types de fruits, aussi bien des fruits tropicaux que des noisettes, en passant par des fruits rouges confiturés.
Bouche : légère, crémeuse, rafraichissante, bon équilibre entre les épices et les fruits, ici de la pomme, des fruits exotiques et des raisins secs.  Un peu de malt vient complexifier le tout.

Finale : mi-longue, avec une dominante sur les agrumes.
Un whiskey trop léger pour ma part.  J’ai l’impression que si on retire le piquant des épices, il ne reste plus rien. Le prix est raisonnable et correspond bien à ce qu’on a dans le verre, si on n’est pas trop exigeants…

Pat Whisky Explorer
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lundi 19 juin 2017

Review #259 : Box – Dalvve Batch #2


Review #259 : Box – Dalvve Batch #2
 

Très peu connue pour l’instant, car très jeune (2010) la distillerie Box est située à l’extrême nord de la Suède, à Angermanalven, certainement l’une des plus au nord de la planète.

La distillerie propose des nectars depuis 2014, mais c’est le 7 novembre 2016 que sort le premier batch de « Dalvve » ou « hiver », le premier whisky digne de ce nom. 
Il s’agit d’une édition « limitée » à 14.208 bouteilles. Le nectar a été distillé en novembre 2011 pour être embouteillé en décembre 2016, soit après une maturation de 5 ans dans le froid glacial arctique.

Le mélange est composé de 20% de whisky à base de malt tourbé (à la malterie de Beloeil, en Belgique, cocorico…) ayant muri dans des bourbon barrels de 200 litres en provenance de Heaven Hill et Jack Daniels (en premier remplissage).  Les 80% restants est à base de malt non tourbé, dont le whisky a muri en fûts de bourbon reconstitués par Speyside Cooperage en barrels de 135 litres (premier remplissage).  Les deux recettes sont ensuite assemblées pour donner ce Dalvve.


Le résultat donne un whisky légèrement tourbé (environ 9PPM). Une découverte qui vaut la peine.  Le seul bémol reste son prix, aux alentours de 65 euros, pour 50 cl…  pour un nectar si jeune…
La dégustation

Robe : paille claire  (0.2)
Nez : doux, un peu terreux, médicinal et minéral, légèrement fruité, notes de caramel, de miel, de cassonade et d’amandes grillées.

Bouche : douce, ronde, épicée, assez complexe et relativement bien équilibrée. Notes de café, de caramel au beurre salé, de fruits assez difficiles à identifier, légère tourbe 
Finale : mi-longue, asséchante, épicée, aux notes de café et d’abricots.

Un whisky jeune, sans prétention et assez prometteur, avec une bonne intégration de la tourbe.  Il manque juste un peu de richesse en bouche et de corpulence…  Ca viendra avec l’âge… ou pas…
Pat Whisky Explorer

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vendredi 16 juin 2017

Review #258 : anCnoc - Stack


Review #258 : anCnoc - Stack
 
La distillerie KnockDhu revient régulièrement dans mes notes de dégustation. Pour une fois, nous abordons un NAS, portant le nom de « Stack », la dernière étape dans la collecte de la tourbe, juste avant le séchage.  C’est en fait une forme d’empilement de la tourbe fraîchement prélevée.

Avec Stack, nous nous trouvons en présence du plus tourbé de tous les anCnoc présentés jusqu’à présent.  Le taux de phénols atteint les 20 PPM.
En édition limitée à 6.000 bouteilles, le nectar a muri dans des anciens fûts de bourbon pendant environ 10 ans. Le whisky n’a pas subi de filtration à froid ni de coloration artificielle.


La dégustation
Robe : or clair  (0.3)

Nez : cuir, agrumes (citron et orange), bois, miel, malt et une légère tourbe, notes maritimes discrètes.
Bouche : très fruitée, fraîche, fumée terreuse dominante, jambon fumé, un peu citrique. Notes plus douces de vanille et de miel, enveloppées d’un léger piquant poivré. Sur la fin, un peu de saumure et de biscuit, voire du chocolat… 

Finale : mi-longue, persistance de la fumée, d’ailleurs bien intégrée car pas dérangeante du tout. La rétro-olfaction permet de découvrir un peu d’air marin.
Accessible pour moins de 65 euros, le Stack présente un excellent rapport qualité/prix. Destiné aux amateurs de tourbe terreuse, il devrait, grâce à sa bonne intégration, plaire aux plus réticents.

Pat Whisky Explorer
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mercredi 14 juin 2017

Review #257 : Old Pulteney 17 Years Old



Chez Old Pulteney, le 17 ans d’âge fait partie des 3 classiques, à côté du 12 et du 21 ans.
Ceux qui me suivent depuis quelques temps savent que Pulteney n’est pas ma distillerie préférée, mais je ne résiste pas aux occasions de déguster des nectars que je ne connais pas.
Le nectar est ici maturé conjointement en fûts de bourbon, de sherry Oloroso et de Pedro Xinemez.  On s’attend donc à ce que le sherry équilibre les notes maritimes parfois trop marquées chez Pulteney.  Et bien oui, vous lirez plus bas que l’équilibre est excellent et que les aromes maritimes sont assez dissous.

Le nectar a été embouteillé en 2011, sans filtration à froid.  Pas d’info sur la coloration artificielle…  donc…
La dégustation

Robe : or jaune  (0.5)
Nez : discret, fruité, frais, un peu boisé, notes de vanille, de fruits secs et de beurre salé. Assez agréable.

Bouche : douce et légèrement cireuse, assez citronné, notes de vanille, de caramel, d’agrumes, de malt et confirmation du beurre salé qui seul rappelle un peu la mer. 
Finale : longue, reste sur le fruit (agrumes, citron), légèrement herbacée et boisée

Le 17 ans est sans conteste le moins maritime des classiques. C’est ce qui me permet de l’apprécier à sa juste valeur, même si globalement, ce n’est pas mon style de whisky. Je note quand même cet équilibre presque parfait et cette fraîcheur.
Pat Whisky Explorer

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lundi 12 juin 2017

Review #256 : Old Malt Cask – Caol Ila 7 Years Old

Review #256 : Old Malt Cask – Caol Ila 7 Years Old

 
Qui se plaindra de déguster un single cask en provenance de Caol Ila ? Grâce à Hunter Laing, nous pouvons régulièrement apprécier ce nectar, malheureusement réduit à 50 %, comme tous les whiskies de la gamme « Old Malt Cask ».  Mais bon, un single cask doit-il toujours être un brut de fût ?  La question reste entière.  J’ai bien entendu mon avis la-dessus, mais je laisse les spécialistes en débattre s’ils le veulent. Le fait que les embouteillages se font sans filtration à froid ni coloration artificielle sont déjà des bons points.
Bref, voici donc un superbe Caol Ila, tout jeune, 7 ans, issu d’un unique hogshead en refill.  La distillation a été faite en décembre 2009 et l’embouteillage en février 2017.  365 bouteilles, pas une de plus, ont été extraites du fût HL 13267.  Toutefois, j’ai trouvé facilement un autre embouteillage quasiment identique, issu du fût 13334 qui a donné 403 bouteilles supplémentaires dans la même gamme et du même âge.

Bien que très jeune, on y retrouve les caractéristiques principales d’un Caol Ila, la tourbe, les fruits et la mer…
La dégustation

Robe : paille claire  (0.2)
Nez : en résumé, tourbé, fumé et fruité…  plus précisément sur le citron, les abricots, compensé par des arômes plus sucré style caramel, et emprisonné dans une jolie brise de mer, les embruns, la saumure…

Bouche : corpulente, crémeuse, raffinée, fumée, la tourbe est bien là mais sans son caractère terreux qui pourrait déplaire, l’alcool est très bien intégré, les notes fruitées, plus sur les orangettes, confirment le nez, agrémenté du léger piquant de poivre noir.  Le caractère maritime est moins prononcé qu’au nez. 
Finale : longue (youpie !), tourbée mais pas à l’excès, légèrement épicée et avec une pincée d’iode

Le fait que ce soit un single cask justifie probablement le prix, car même s’il s’agit d’un superbe embouteillage indépendant, il reste un peu jeune, il n’est pas encore « fini ».  Je pense que 10 ans serait plus approprié…
Pat Whisky Explorer

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vendredi 9 juin 2017

Review #255 : Glendronach 8 Years Old “The Hielan”


Review #255 : Glendronach 8 Years Old “The Hielan”
 
Glendronach n’est plus vraiment une distillerie à présenter.  Avec ses 1.300.000 litres de new make spirirt chaque année, elle fait partie des distilleries de taille moyenne.
Depuis avril 2016, Glendronach a été racheté par Brown-Forman Corpoartion, prenant, de fait, également sous son aile, BenRiach et Gleglassaugh.


The Hielan est le dernier né de la gamme standard (2015) et également le moins âgé. Il résulte d’une association de nectars ayant mûri en anciens fûts de bourbon et de sherry. Peu de précisions supplémentaires sont disponibles au sujet de ce whisky.  Il est donc temps de passer à la dégustation…
La dégustation

Robe : or clair  (0.3)
Nez : un peu fermé au départ, mais s’ouvre assez rapidement sur des notes de vanille ; de caramel, de raisins secs, de malt et de chocolat.  Le tout est enveloppé d’arômes d’agrumes et d’un peu de cuir.

Bouche : riche, vive, grasse,  aux notes prédominantes de fruits secs, noisette, amandes grillées, puis s’étend sur de la noix de coco et des fruits confits. La vanille et le caramel confirment le nez.
Finale : mi-longue, asséchante et assez sherry.

Pour ceux qui aiment le sherry, on peut dire que son action compense le jeune âge.  Nous sommes ici face à un caractère typique des Highlands. 
Les amateurs de Glendronach auront constaté que l’influence du sherry est d’autant plus marquée que le whisky est âgé. Ce qui est, quelque part, assez logique, mais pas toujours aussi évident.
Vu le prix plus que raisonnable, il n’y a aucune raison de s’en priver.
Pat Whisky Explorer

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mercredi 7 juin 2017

Review #254 : Lagavulin Distillers Edition 2000-2016


Review #254 : Lagavulin Distillers Edition 2000-2016
 
Depuis1997, Diageo sort de façon régulière des versions « Distillers Edition» de son « Classic malt » Lagavulin.

La Distillers Edition diffère des autres produits de la gamme par sa double maturation d’abord en classiques fûts de bourbon, pour subir une finition en anciens fûts de Pedro Ximenez, le plus sucré et le plus doux de tous les sherries.
Nous sommes ici en présence du batch numéroté lgv 4/505, bien indiqué sur l’étiquette.  La version 2016 a la particularité de sortir l’année des 200 ans de la distillerie et reçoit, du coup, sur la boîte, l’estampille de cet évènement.  Ca permet de la reconnaître facilement  parmi les autres Distillers Edition.

Bon, Laga ne fait pas spécialement partie de mes nectars préférés, mais je reste ouvert pour la dégustation.
La dégustation

Robe : vieil or  (0.4)
Nez : médicinal, mentholé, iodé, un peu les marqueurs habituels de la distillerie, avec une pointe d’orge grillé, de tabac (boîte à cigare), sans oublier les notes fumées, de cendres.

Bouche : intense, bien lisse mais terreuse, on retrouve le PX dans des notes de raisin bien présentes. Le tout reste très médicinal et maritime, avec des arômes de viande fumée, de mélasse, d’agrumes, de chocolat, de tabac et de cuir.  On fait dans la complexité, je dirais même un peu de trop.
Finale : mi-longue, on retrouve les cendres froides, l’iode, auxquels viennent se greffer des notes de réglisse et de noix.

Oserais-je dire que ce nectar est « trop » complexe, si on considère que la complexité est une qualité ?  Non, mais bon, il est clair que le PX a eu une influence incontestable sur le single malt et qu’il lui a apporté du caractère et des arômes complémentaires. Reste cette tendance terreuse qui me déplait quand elle est trop marquée. On est dans un juste milieu qui me permet de justifier ma cotation perso, somme toute, pas trop sévère.
Pat Whisky Explorer

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lundi 5 juin 2017

Review #253 : Springbank – Local Barley 16 Years Old – 1999-2016


Review #253 : Springbank – Local Barley 16 Years Old – 1999-2016
 
Habitué depuis quelques années à sortir des nectars provenant d’orge cultivé localement, Springbank entame une nouvelle série de 5 « local barley », en débutant avec un superbe 16 ans, qui a directement fait le buzz sur les marchés.

La rareté du produit (9000 bouteilles) et sa qualité reconnue ont permis d’écouler les stocks très rapidement. Pour s’en procurer à l’heure actuelle, il faudra débourser pratiquement le double de son prix initial.
Distillé en septembre 1999 et embouteillé en janvier 2016, le nectar est fait à partir d’orge de printemps, le prisma, cultivé à proximité de la distillerie.  Le mûrissement a été assuré à 80% en anciens fûts de bourbon et à 20% en fûts de sherry.

La seconde version, celle de 11 ans, est sortie en avril 2017 et a fait l’objet de mes notes de dégustation ici.
La dégustation

Robe : paille claire  (0.2)
Nez : assez marqué par le cuir et l’encaustique, doux, vanillé, avec des notes de poire et de fruits secs.  Une légère brise de mer vient enrober des arômes maltés et de miel.

Bouche : ronde, gourmande, un peu minérale et subtilement tourbée.  Tendance sherry perceptible. Dominance de fruits, de beurre et d’épices, de vanille et de miel.  Un bon compromis entre sherry et bourbon, en fin de compte.
Finale : longue, asséchante, aux notes d’agrumes, avec une tourbe bien intégrée malgré la tendance terreuse qui se maintient. Légèrement épicée sur la fin.

Un caractère assez proche du 11 ans version 2017, ou disons, plutôt le contraire si on travaille de façon chronologique. Un Campbeltown comme je les aime, bien équilibré et assez complexe, à la fois sherry et tourbé, même si c’est léger.  Bref, le top, pour moi, en tout cas…
Pat Whisky Explorer

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vendredi 2 juin 2017

Review #252 : Balblair – Vintage 1990 – 2nd release


Review #252 : Balblair – Vintage 1990 – 2nd release
 
Balblair est la 2ème plus ancienne distillerie d’Ecosse, et certainement la plus constante vu que depuis sa création en 1790, la distillerie a eu très peu de périodes de fermeture.

Bien qu’en bord de mer, l’influence maritime sur le whisky semble imperceptible. Balblair a su créer son propre caractère au fil du temps, assez fruité et légèrement épicé.  Le secret réside peut-être dans un des alambics qui fait l’objet d’une anecdote. En effet, un des vieux alambics arrivé en fin de vie a dû être remplacé.  Celui-ci avait un défaut de fabrication, une bosse imposante.  Lors du remplacement, ne sachant pas si la bosse avait un quelconque impact sur la qualité du distillat, les responsables de la production ont décidé de la reproduire sur le nouvel alambic…
La distillerie s’est spécialisée dans les vintages spéciaux, comme ici le 1990, âgé de 23 ans, sorti en novembre 2013 en même temps que les vintages 1983 et 2003.

Le nectar présenté ici a vieilli pendant 21 ans en anciens fûts de bourbon pour finir les deux dernières années en anciens fûts de sherry oloroso.

Le Balblair 1990 – 2nd release - est en vente chez notre partenaire « Aux Mille Saveurs ».

La dégustation
Robe : sherry amontillado  (0.9)

Nez : sucré, avec des notes de miel, de vanille, de caramel, de chocolat.  Les fruits sont aussi présents, surtout des fruits du verger.  Le tout est agrémenté d’épices légères.
Bouche : fraîche, douce, riche, un peu piquante, aux notes de sherry bien présentes.  Bon équilibre entre le chocolat, les fruits compotés ou confits, des raisins secs, du miel, de la vanille.

Finale : mi-longue, un peu sur l’amertume, chocolat noir, notes finales sur la pomme et les épices qui s’estompent assez rapidement.
Un bon exemple d’équilibre fruits/épices, sans vraiment de dominance spécifique. Un nectar complet sans vraiment de défaut. 

Pat Whisky Explorer

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