Review #420 : Glendalough – 13 Years Old- Mizunara Finish

A force de lire mes notes de dégustation, vous avez pu constater mon désintérêt partiel pour les whiskeys irlandais.  Il est vrai que je ne précipite pas sur chaque sortie pour la goûter, mais de temps en temps, l’une ou l’autre passe à portée de main, et ma curiosité prend le dessus…
C’est le cas ici pour cette édition spéciale de chez Glendalough.  Après des avis mitigés sur le 7 ans et surtout sur le 13 ans standard, je dois dire que cette version en finition Mizunara m’a bien surpris.

Le Mizunara est une variété de chêne japonais de « mauvaise » qualité, du moins en ce qui concerne son utilisation pour les fûts.  En effet, bien que les qualités gustatives qu’il apporte au whisky soient bien reconnues, le bois est beaucoup plus humide que le chêne américain ou européen, et surtout il est très poreux.  Même en utilisant des arbres bicentenaires, comme c’est le cas pour les fûts, de nombreuses fuites apparaissent rapidement.
Ces fûts sont fabriqués exclusivement par le seul tonnelier indépendant du Japon, Ariake Cooperage. Ils sont légèrement toastés avant leur utilisation.

J’ai trouvé l’idée bizarre, pour Glendalough, encore peu connu sur le marché, d’acheter des fûts qui coûtent quand même entre 4000 et 5000 euros, pour affiner un whisky qu’ils vendent quasiment au même prix que leur 13 ans standard.  Chez Bowmore, le prix est nettement plus élevé. Je l’ai vu à 1300 euros la bouteille.  Mais bon, on ne joue pas dans la même cour…

Bref, voici donc un whiskey, distillé sans doute chez Cooley (double distillation), maturé pendant 13 ans en anciens fûts de bourbon en premier remplissage, et affiné durant quelques semaines dans ces fûts japonais, neufs...  C’est un embouteillage de 2017, qui semble désormais intégré dans la gamme courante.

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/103715/glendalough-13-year-old
Cotation moyenne (85 votes) : 87.61 %
Prix moyen : € 83.52

La dégustation

Robe : ambre

Nez : Explosion de vanille au premier nez, et pas mal de coco, disons plutôt du Bounty, coco et chocolat… un peu d’amandes grillées et de céréales, une touche boisée également et des notes discrètes d’agrumes.

Bouche : douce et complexe, avec confirmation du Bounty sans le sucre ni la texture qui est plutôt crémeuse. Notes de caramel, d’amandes, de miel et de café. Un peu de bois de chêne et de crème au beurre viennent complexifier d’avantage cette dégustation.

Finale : mi-longue, mielleuse et boisée avec quelques épices comme le clou de girofle, et persistance des notes de café.
Si vous souhaitez découvrir le Mizunara, ceci est LE produit à goûter, même si le passage dans ces fûts est de courte durée.  Le prix est plus que raisonnable et vous en aurez pour votre argent.  Enfin, c’est mon avis perso… N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez…

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #419 : Signatory Vintage – Cask Strength Collection – Glentauchers 1996 – 21 Years Old

Sans doute dû à l’absence de centre d’accueil pour les visiteurs, Glentauchers fait partie des distilleries peu connues.  Sa production est principalement réservée aux blends de Blanck&White et Ballantine’s.
C’est pourtant une distillerie classique de certains embouteilleurs indépendants comme, ici, Signatory Vintage, qui en propose de façon récurrente dans sa gamme Cask Strength Collection.
J’avais déjà évalué une version Glentauchers de Cadenhead ici. Gordon & MacPhail en a également dans leur gamme.
Le seul embouteillage officiel connu de la distillerie date de 2000 et c’était un 15 ans d’âge.

Pour l’édition qui nous intéresse ici, le nectar a été distillé le 6 février 1996 et embouteillé le 10 mars 2017, après 21 ans de maturation dans deux bourbon barrels, les n° 1392 et 1400. Les deux fûts ont donné un total de 382 bouteilles.

Ce Glentauchers est disponible "Aux Mille Saveurs", notre partenaire commercial à Mons.

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/97430/glentauchers-1996-sv
Cotation moyenne (16 votes) : 86.79 %
Prix moyen : 90.68 euros (mais bizarrement pas de détaillant qui en propose)

La dégustation

Robe : paille claire

Nez : après une légère attaque alcooleuse, des arômes discrets se dévoilent, comme des fruits tropicaux, de la vanille, du caramel, des poires, des amandes et de la cannelle, le tout bien équilibré.

Bouche : attaque franche de l’alcool (on s’y attend un peu), mais qui s’estompe assez rapidement pour laisser place aux arômes dominants de vanille et de malt chocolaté, tout en rondeur.  La deuxième bouche est plus douce et développe des notes de fruits rouges et de bois, avec une belle présence épicée qui booste le tout.

Finale : longue, malté et assez amère.  Persistance des notes dominantes de vanille.

Idéal pour découvrir la distillerie et son caractère bien trempé, cette version de Signatory Vintage a toutes les qualités requises, malgré l’alcool bien marqué au nez et en bouche, qui pourrait surprendre. Un conseil : ne vous laissez pas impressionner par la première gorgée…

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #418 : Bruichladdich – WMD II – The Yellow Submarine

Voici un whisky « collector », devenu très rare et impayable.  Ce n’est finalement qu’un 14 ans sorti en 12.000 exemplaires en son temps…

C’est le second d’une mini-gamme débutée en 2003 et appelée « Weapon of Massive Destruction », ou « arme de destruction massive »…  En 2003, il s’agissait d’un embouteillage très limité (440 bouteilles) de 18 ans.
Pour ce second batch, le nombre de bouteilles a été revu largement à la hausse.  Le nectar a été distillé en 1991 et embouteillé en 2005, après une maturation en fûts de bourbon et une finition en fûts de Rioja, un vin rouge espagnol, sans doute le plus réputé du pays.

Le nom de Yellow Submarine vient tout simplement de la découverte d’un sous-marin jaune de la Deuxème Guerre Mondiale par un pêcheur local au large d’Islay.  Apparemment, cette découverte a inspiré Jim MaEwan pour créer ce whisky spécial.

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/105195/bruichladdich-wmd-ii
Cotation moyenne (110 votes) : 84.99 %
Prix moyen : 741.53 euros

La dégustation

Robe : vieil or

Nez : net et inhabituel, aux arômes de miel, de malt, de chêne, de vanille, mais aussi de la pistache et de la marmelade d’orange.

Bouche : fraîche et maltée, assez complexe aves ses notes de vanille, de chocolat, de fruits rouges, de bois et d’anis

Finale : mi-longue, toujours dans la complexité, avec une tendance encore plus boisée.

Une version de Bruichladdich surprenante, mais pas exceptionnelle.  Ca ne vaut, dans tous les cas, jamais le prix qu’on en demande actuellement.  La complexité et l’équilibre sont bien là, juste comme on les attend de la part de bruichladdich.

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #417 : Signatory Vintage – Un-Chillfiltered Collection – Caol Ila Vintage 2009 for some Belgium & Luxembourg liquor stores

Plusieurs cavistes belges et luxembourgeois se sont déplacés récemment en Ecosse, pour aller choisir un fût de Caol Ila qu’ils ont fait embouteiller par Signatory Vintage. 
Didier, du magasin « Aux Mille saveurs » de Mons a fait le voyage et a sélectionné, avec ses confrères, ce single cask #314664, distillé le 17 août 2008 et embouteillé, pour l’occasion ; le 27 avril 2018.
Le nectar a donc séjourné pendant 9 ans dans un unique bourbon hogshead.  Lors de l’embouteillage des 292 bouteilles issues du fût, le taux d’alcool a été réduit idéalement à 46% APV. Le taux de phénols annoncé est d’environ 35 PPM.

Les bouteilles ont finalement été réparties entre les 3 cavistes participant à l’opération.

Cette version de Caol Ila est, bien évidemment, disponible chez notre partenaire « Aux Mille saveurs ».

Whiskybase

Le produit n’est pas encore référencé au moment de la publication de ces notes.

La dégustation

Robe : vin blanc

Nez : typique de Caol Ila, avec ses arômes de bacon grillé, de fumée de tourbe assez médicinale, un peu de cuir, de malt et de réglisse.

Bouche : douce et crémeuse, très fraîche, aux notes de barbecue et de cendres froides, de malt, de vanille, de fruits du verger et une légère saumure.  La tourbe, bien que présente, est reléguée en arrière-plan et est bien intégrée. 

Finale : mi-longue, rafraichissante, maltée et mentholée.

Un excellent Caol Ila, complet malgré sa jeunesse, avec une tourbe non-invasive et une belle complexité générale.

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #416 : Malts of Scotland – Inchgower 2006-2017

 

Appartenant au plus grand groupe de spiritueux au monde, Diageo, la distillerie Inchgower passe totalement inaperçue, faute d’embouteillages propres.
La seule manière d’en découvrir les secrets est de se tourner vers les embouteilleurs indépendants, comme pour le produit qui nous intéresse ici.

L’embouteilleur allemand « Malts of Scotland » nous propose une version relativement jeune, mais déjà bien aboutie d’un Inchgower mûri dans un sherry hogshead.  Distillé en 2006 et embouteillé en 2017, le single cask n°17040 a donné un total de 250 bouteilles.

Une belle découverte en ce qui me concerne.

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/102479/inchgower-2006-mos
Cotation moyenne (11 votes) : 84.89 %
Prix moyen : € 75.29

La dégustation

Robe : vieil or

Nez : après quelques secondes de saturation en vapeurs d’alcool, le nez se dévoile pleinement, mélangeant des notes pâtissières, de biscuit, agrémentées de fruits d’été et de fruits secs, avec une pointe de clous de girofle et une tendance boisée / herbacée.

Bouche : riche, grasse et fraîche à la fois, un peu terreuse et bien maltée, les fruits se confirment, du raisin en particulier, avec des notes de miel et de chocolat. Une certaine amertume se développe en fin de bouche.

Finale : mi-longue, à la fois amère et fruitée.

Pas trop fan d’amertume, celle-ci ne m’a pas vraiment dérangé car elle est bien intégrée et contrebalancée par des notes sucrées.  Un bon équilibre, donc, pour ce jeune Inchgower qui ne demande qu’à être connu.

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #415 : Signatory Vintage – Un-Chillfiltered Collection – Clynelish 21 Years Old – 1996-2017

 

Clynelish est une des distilleries de prédilection de l’embouteilleur indépendant Signatory Vintage, qui en sort très régulièrement des single casks.

Dans cette version, issue de sa gamme « Un-Chillfiltered », le nectar a séjourné pendant 21 ans exclusivement dans un sherry butt en refill.
Le new-make est sorti des alambics le 18 octobre 1996 et le produit fini a été embouteillé le 23 novembre 2017.  Il s ‘agit d’un single cask portant le n° 8796. Le nombre de bouteilles sorties du fût n’est pas communiqué.

Ce nectar est en vente chez notre partenaire « Aux Mille saveurs », à Mons.

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/105099/clynelish-1996-sv
Cotation moyenne (15 votes) : 86.15 %
Prix moyen : 105 euros

La dégustation

Robe : or clair

Nez : agréable, avec des arômes de fruits secs, de céréales, voire de bière, assez fruité dans l’ensemble, des agrumes principalement, un peu d’encaustique et de cire.  Notes mentholées ou plutôt des aiguilles de pin…

Bouche : très sèche, râpeuse et amère, sur les fruits secs, les fruits du verger, le malt.  Notes beurrées et de café.  La cire typique de Clynelish est pratiquement inexistante. Des épices très piquantes en font un whisky pour les amateurs avertis.

Finale : mi-longue, super sèche, très épicée et assez amère, avec une touche herbacée sur la fin.

Je dénote un léger manque d’équilibre dans cette version de Clynelish peu reconnaissable. J’avoue avoir été surpris, surtout par cette amertume, à mon sens, trop présente.  Pour une centaine d’euros, ce 21 ans reste dans un rapport qualité/prix correct.

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #414 : Longrow Red – 11 Years Old – Cabernet Franc

 

Après Le syrah australien, le cabernet sauvignon, le pinot noir, le porto et, le dernier en date, le malbec, voici une énième version très populaire du Longrow Red, avec une finition au cabernet franc.
La gamme tourbée de la distillerie Springbank annonce ici un « heavily peated », avec un taux de phénols avoisinant les 50 PPM.  Bon, vous verrez dans mes notes qu’il y a pire…

Le single malt a mûri pendant 9 ans an anciens fûts de bourbon et a été affiné en fûts de cabernet franc provenant d’Afrique du Sud (De Toren Private Cellar), pendant 2 années.
L’embouteillage des 9000 bouteilles a été fait le 23 janvier 2018, en brut de fût, sans filtration à froid ni adjonction de colorant.

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/105649/longrow-11-year-old
Cotation moyenne (101 votes) : 87.47 %
Prix moyen : € 96.15

La dégustation

Robe : sherry amontillado

Nez : net et engageant, après les arômes de fumée de tourbe, on découvre celles de vanille, de confiture de fruits rouges, de massepain et d’un peu de cuir.

Bouche : ronde, riche et fumée, de la tourbe terreuse, avec son lot d’amertume. Notes de vanille, de fraises cuites, de pommes (typique du vin rouge, il parait), de viennoiseries au beurre, de caramel et une pointe poivrée.

Finale : mi-longue, vanillée, avec des notes de braises éteintes et une touche de tannins.

Un superbe Longrow Red, qui ne faillit pas à la tradition gustative. Il reste accessible et facile à boire.  Les notes tourbées, bien que présentes, sont très bien intégrées et le 50 PPM de phénols passent tout seul…

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #413 : Bowmore – The Vault Edition – 1st Release – Atlantic Sea Spray

Avec une série de fûts sélectionnés en fonction de leur qualité organoleptiques, Bowmore veut mettre l’accent sur les 4 différentes caractéristiques propres à la distillerie.
Ainsi, fin 2016 était embouteillé le 1^er release de la collection spéciale « The Vault » (le chai) avec un nectar qui représente le profil maritime de la marque.  A juste titre appelé « Atlantic Sea Spray », le single malt a muri exclusivement en fûts de bourbon. 

Certains sites le présentent comme un brut de fût, mais la distillerie ne le revendique pas.

Au moment de publier cet article, les 3 autres releases ne sont pas encore sortis, mais on sait déjà qu’ils mettront l’accent sur la tourbe, la vanille et les agrumes.

La marque annonce ce produit comme étant une édition limitée, mais le nombre de bouteilles n’a pas été communiqué.  Comme on en trouve encore assez facilement un an et demi après sa sortie, il devait s’agir d’une grosse cuvée…

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/88163/bowmore-vault-edit1n
Cotation moyenne (119 votes) : 84.50 %
Prix moyen : € 114.90

La dégustation

Robe : or jaune

Nez : on détecte d’amblée les embruns et une légère fumée tourbeuse, avec des arômes de vanille, d’orange, de citron, de miel et une touche de bois de hêtre.

Bouche : Riche et corpulente, saline mais pas autant qu’espéré, notes fruitées d’agrumes et de fruits du verger, de vanille et une légère tourbe. Quelques épices comme le poivre et la cannelle se mélangent, sur la fin avec des notes herbacées et céréalières.

Finale : mi-longue, un peu plus maritime. Notes de bois brûlé et de tourbe.  Les épices ont complètement disparu.

Bon, côté qualitatif, impeccable…  Un single malt complet, complexe et très bien équilibré.  Ca me rappelle le Tempest que j’ai adoré en son temps. Le hic, c’est que le Vault est quasiment deux fois plus cher…
A suivre avec les 3 prochains releases…

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #412 : Bruichladdich – Octomore Masterclass 08.4

La gamme Octomore de la distillerie Bruichladdich est suffisamment connue pour ne plus débattre sur le fait de proposer des whiskies aussi tourbés. En effet, elle divise le monde du whisky, entre ceux qui adorent la tourbe et collectionnent littéralement les nectars de cette gamme, et ceux qui trouvent cette tourbe excessive.
Ma curiosité m’interdit de me positionner d’un côté ou de l’autre, étant obligé de rester ouvert à tous ce qui sort sur le marché.
Et bien, je dois dire qu’ici, j’ai été agréablement surpris…  Oui, c’est fumé, tourbé, ça je le savais, mais le savoir-faire du maître-assembleur a donné, avec cette version 08.4, un superbe équilibre avec les autres saveurs, permettant, en fin de compte, à la tourbe de passer au second plan et à s’intégrer parfaitement.

Alors, l’idée ici est de découvrir l’effet de fûts de chêne neufs sur le distillat lourdement tourbé (170 PPM) de la distillerie. Bien que l’âge ne soit pas mentionné sur l’étiquette, le site de Bruichladdich annonce une maturation de 8 ans.
Cette maturation a été faite séparément dans des anciens fûts de bourbon (80%) et dans des fûts de chêne neufs (20%).  Une fois marié, le nectar a été mis en affinage dans des fûts ayant servi au mûrissement de l’Octomore 07.4.

L’orge utilisée provient exclusivement d’Islay.  La distillation a eu lieu en 2009 et l’embouteillage à la fin de 2017. La disponibilité est limitée à 12.000 bouteilles.
L’étiquette ne nous dit pas qu’il s’agit d’un brut de fût, mais on ne doit pas en être loin.

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/99308/octomore-masterclass084-170-ppm
Cotation moyenne (50 votes) : 87.79 %
Prix moyen : € 173.06

La dégustation

Robe : or profond
Nez : fumé/sucré, boisé, arômes de céréales caramélisées, de vanille, de Bounty (chocolat + coco), avec une touche un peu florale et une pointe de cannelle.

Bouche : riche et épaisse, notes de barbecue avec de la tourbe, mais juste ce qu’il faut pour ne pas être dérangeante. Arômes de miel, de vanille, de coco, de bois de chêne, de malt, de chocolat. Un peu de fruit, de la pomme et du citron, et une petite touche maritime, saline et iodée.

Finale : longue, sur la fumée de tourbe et la compote de pomme. Surprenante pointe de café sur la fin. .

Je ne cherchais pas à tester les Octomore en priorité, car c’est un produit qui s’adresse à des amateurs avertis.  Après cette découverte du 08.4, ma curiosité est aiguisée…  J’ai fortement apprécié cette dégustation, avec son lot de surprises, tant au niveau de la tourbe et de sa parfaite intégration, qu’au niveau de la complexité et de l’équilibre des saveurs. Ca reste cher pour un single malt de seulement 8 ans, mais j’estime qu’on en a pour son argent.

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #411 : Arran 14 Years Old

Le Arran 14 remplace, depuis 2010, la version 12 ans, dans la gamme standard.  Ce nectar a déjà remporté pas mal de récompenses internationales.
La maturation est assurée pour 1/3 en fûts de sherry (1^er remplissage) et pour les 2/3 restants en fûts de bourbon.
L’embouteillage qui fait l’objet de ces notes est celui du 18 juillet 2017. Le produit n'a subi aucune filtration à froid ni coloration artificelle.

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/107538/arran-14-year-old
Cotation moyenne (5 votes) : 84.33 %
Prix moyen : € 42.90 (non-significatif, 1 seul détaillant)

La dégustation

Robe : maïs

Nez : complexe, avec de arômes de fruits caramélisés, de vanille, de fruits secs, de gingembre, de bois de chêne et de cuir. Légèrement mentholé.

Bouche : douce, crémeuse et un peu minérale.  Notes de fruits du verger et de noisettes, de caramel, de vanille, tendance pâtissière. Une touche d’orange amère et des épices douces viennent complexifier le tout sur la fin.

Finale : mi-longue, asséchante, développement d’épices plus piquantes et de notes biscuitées.

Un classique de chez Arran, bien équilibré au niveau organoleptique, assez complexe et d’une belle profondeur. Je le trouve complet et bien abouti, mais sans surprise.

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #410 : Cadenhead – Small Batch – Allt-á-Bhainne 22 Years Old – 1992-2015

Avant d’avoir la bouteille entre les mains je n’avais jamais entendu parler de cette distillerie Allt-á-Bhainne.  Et pour cause, il n’y aucun embouteillage officiel. Une petite recherche sur le net m’a permis d’en apprendre un peu plus.  La distillerie a été créée en 1975 et appartient au groupe Pernod-Ricard.  La plus grande partie des 4 millions de litres produits chaque année (capacité maximale) part dans les blends, principalement le Chivas Regal.  Le nom Allt-á-Bhainne signifie « rivière de lait » en Gaëlique.  Mais j’espère que ce n’est pas du lait qu’il y a dans la bouteille…  Voilà pour la petite histoire.

Le single malt a été distillé en 1992, puis mis en maturation dans un fût de bourbon, et embouteillé en brut de fût, sans coloration ni filtration à froid, en 2015. C’est un small batch limité à 348 bouteilles.

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/65364/allt-a-bhainne-1992-ca
Cotation moyenne (13 votes) : 85 %
Prix moyen : € 95.63

La dégustation

Robe : maïs

Nez : riche et très expressif, aux arômes de vanille, de miel, de caramel, avec une touche anisée et boisée.

Bouche : savoureuse, crémeuse mais corpulente, dominance de notes fruitées (agrumes, fruits rouges) et d’épices un peu piquantes qui donnent du peps au nectar. Une fois les notes fruitées estompées, apparaissent des notes plus boisées, herbacées, florales.  Sur la fin, on peut déceler une touche de tabac à rouler. L’alcool est super bien intégré.

Finale : longue, douce, aux notes boisées et un peu maltées. Persistance des fruits jusqu’à la fin. Légère amertume.

Une belle découverte que cette distillerie très discrète, voire quasi inconnue.  Reste à explorer d’autres embouteillages pour pouvoir comparer l’évolution des single malts.

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #409: Glen Garioch – 15 Years Old – Wine Cask Matured – Batch #24

Glen Garioch est l’une des plus anciennes distilleries d’Ecosse et appartient actuellement au groupe japonais Suntory.  Une bonne partie du million de litres qu’elle produit chaque année alimente les blends de Morrisson Bowmore comme dans le Rob Roy dont il est le principal ingrédient.

En 2014, la distillerie sortait son 15 ans « Wine Cask Matured », distillé le 26 juin 1998 et mis en maturation dans des fûts de Château Lagrange (Bordeaux – Médoc) de récupération.  L’embouteillage du batch 24 a donné 5400 bouteilles.

Le mariage entre un single malt artisanal de qualité et un Grand Cru Classé Saint-Julien donne un whisky très doux mais bien épicé.
 
Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/55611/glen-garioch-1998
Cotation moyenne (62 votes) : 85.98%
Prix moyen : € 117.60

La dégustation

Robe : ambre

Nez : très expressif, fruité (fruits du verger), arômes de miel, de raisins secs, de malt, de praline « Mon Chéri », avec une pointe de poivre.

Bouche : asséchante, très douce, maltée et super épicée (gingembre, muscade), notes d’orange et de chocolat noir (orangettes), de miel, avec une touche crayeuse et une amertume relative.

Finale : longue, sèche, douce, épicée et minérale, avec persistance des notes maltées.

Un single malt élégant et complexe, complet et bien équilibré.  Le seul hic : son prix…

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici

Review #408 : Springbank Green – 13 Years Old

Non, « Green » ne signifie pas « Bio »…  C’est simple, Springbank n’a pas reçu la certification « bio » de l’Union Européenne et ne peut donc pas utiliser cette appellation « Organic », comme certains de ses concurrents.
Le simple fait, d’après moi, d’utiliser des fûts de bourbon de réemploi, suffit à exclure le nectar de cette catégorie.  L’orge utilisée serait quand même issu de l’agriculture biologique.

Bref, il s’agit d’une édition spéciale qui remplace le Green 12 ans, sorti en 2014.  Celui-ci a été embouteillé en 2015, 9000 bouteilles en tout, sans filtration à froid ni caramel.  La maturation a été assurée à 100% par des fûts de sherry (contrairement à ce qui est mentionné sur l'image ci-dessus). La distillerie annonce un taux de phénols entre 12 et 15 PPM.

Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/73744/springbank-13-year-old
Cotation moyenne (153 votes) : 86.09 %
Prix moyen : € 87.33

La dégustation

Robe : or jaune

Nez : très expressif, avec une légère tourbe et des arômes de cuir, d’agrumes, d’amande et de vanille. Quelques épices et une touche florale avec un arrière-plan encaustique.

Bouche : douce et agréable, la tourbe est à peine perceptible, bien équilibrée dans l’ensemble avec des notes de vanille, de miel et de céréales, un peu de chocolat et une pointe d’épices.

Finale : mi-longue, intense, un peu iodée. Des notes fumées de tourbe se développent vraiment sur la fin.

Un Springbank raffiné qui ne fait pas l’unanimité dans mon entourage. Le caractère maritime est totalement effacé sauf vraiment sur les notes finales. La tourbe est très bien intégrée et passe même quasiment inaperçue.

Pat Whisky Explorer

Liste des whiskies testés sur ce blog : cliquer ici