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mardi 30 mars 2021

Review #809 : Michter’s - Sour Mash Whiskey

Review #809 : Michter’s - Sour Mash Whiskey

Le sour mash n’a plus de secret pour les amateurs de bourbon, mais pour les inconditionnels du single malt, c’est peut-être moins évident.

Il s’agit d’une technique utilisée en brasserie, qui consiste à récupérer une partie de la fermentation précédente dans le moût de la suivante.  Pour les bourbons, cette technique est largement répendue  Elle a la réputation d’améliorer le goût du whisky.  La maturation est proche du bourbon, exclusivement en fûts neufs brûlés.

Ici, on ne peut pas parler de « rye », ni de « bourbon », car les %ages de céréales ne le permettent pas.  Le nom de « sour mash whiskey » est donc un bon compromis.

Le Michter’s Sour Mash a été courronné « whisky de l’année » par The Whisky Exchange en 2019.  C’est une première pour un whisky américain.

Le produit existe aussi en brut de fût sous le nom de « Celebration » et en édition limitée « Toasted Barrel Finish ».

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La dégustation

Robe : sherry amontilaldo

Nez : puissant et boisé, sur des arômes de chocolat, de caramel, de noisette et de fruits du verger.  Touche mentholée.

Bouche : puissant en alcool et en épices, notes d’agrumes, de bois, de fruits rouges, de popcorn, de vanille, de cannelle et de poivre. Pas mal de sucrosité et un poil végétal.

Finale : mi-longue, avec persistance du bois et des céréales et apparition de notes de coco râpée.

On est à mi-chemin entre le rye et le bourbon, d’un côté avec l’aspect très épicé et piquant, d’un autre avec la sucrosité, la vanille...  C’est vraiment un produit à part, à découvrir si vous ne connaissez pas.

Pat Whisky Explorer

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jeudi 25 mars 2021

Review #808 : SMWS – 53.324 – Caol Ila 2011 – “Lighthouse to Smokehouse”

Review #808 : SMWS – 53.324 – Caol Ila 2011 – “Lighthouse to Smokehouse”

L’intitulé du 324ème fût de Caol Ila embouteillé par la Scotch Malt Whisky Society donne directement le ton de la dégustation.  « Lighthouse to Smokehouse », ou « du phare au fumoir » annonce un nectar lourdement tourbé avec un caractère plutôt côtier.

Pour cette version, l’embouteilleur a choisi un single malt distillé le 27 avril 2011 et mis en maturation pendant 8 ans dans un bourbon hogshead en premier remplissage. L’embouteillage a été fait début 2020, bien entendu sans filtration à froid ni coloration, et en brut de fût.

Tous les éléments sont donc réunis pour (re-)découvrir le vrai profil de la distillerie.

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La dégustation

Robe : or jaune

Nez : prometteur, avec une belle fumée de tourbe plutôt du style bois brûlé.  Arômes de vanille, de jus de citron, baignés par une jolie brise de mer.

Bouche : nette, fraîche, douce, avec une ambiance de feu de camp sur la plage.  Notes de fruits tropicaux, de vanille et une pointe de poivre.  Confirmation du côté maritime avec une légère salinité et une touche iodée très agréable. Un peu d’amertume sur la fin.

Finale : longue, chaleureuse, asséchante et sur de la cendre refroidie.

Un Caol Ila jeune, frais et somme toute assez classique.  Idéal pour une première approche de la distillerie par les novices, mais aussi pour ceux qui apprécient la belle tourbe maritime.

Pat Whisky Explorer

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mardi 23 mars 2021

Review #807 : Ardbeg Drum – Committee Release

Review #807 : Ardbeg Drum – Committee Release

Les incondtionnels d’Ardbeg se procurent sans doute chaque année leur édition spéciale qui se décline en deux versions, une à 52 % APV et une autre à 46%.

La version 52 % est limitée aux membres du Ardbeg Committee, une sorte de fan club.  Chaque année, ces embouteillages s’arrachent à prix d’or.  Et pourtant, de temps en temps, la qualité aromatique n’est pas au rendez-vous.

Le Drum est la version sortie le 20 novembre 2018, une maturation bourbon traditionnelle, affinée en fûts de rhum. Nous ne sommes pas sur un brut de fût. 

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La dégustation

Robe : or clair

Nez : après l’attaque alcooleuse, on découvre une grosse fumée viandeuse associée à des arômes de fruits tropicaux, de citron, de caramel et de café. Un peu végétal avec des notes d’herbe fraîchement coupée.

Bouche : douce, crémeuse avec une fumée de tourbe plutôt sur de la viande grillée.  Notes de fruits tropicaux et de poivre nous laissant un peu sur notre faim. Peu de traces du passage en fût de rhum.

Finale : mi-longue, sèche, sur du bois et des épices piquantes.

Je reconnais que le profil Ardbeg n’est pas dans mes bonnes grâces.  Ce Drum manque de complexité à cause de la tourbe trop dominante pour moi. Finalement on ne retient que ça de la dégustation et aussi les 200 euros (souvent plus) qu’on a donné pour s’en procurer une bouteille. De mon côté, je suis content de n’avoir eu qu’un sample...
Mon côté obscur me ferait dire que ça reste un objet de spéculation, sans autre réel intérêt.

Pat Whisky Explorer

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jeudi 18 mars 2021

Review #806 : Wemyss Malts – Treacle Chest

Review #806 : Wemyss Malts – Treacle Chest

Lancée en 2017, la Wemyss Family Collection est un ensemble de blended malts et de signle malts issus de la collection privée de la famille, qui mettent l’accent sur différents types de maturation. Je vous en ai déjà parlé récemment : Blooming Gorse, Vanilla Burst.

Cette fois, le « Treacle Chest » , un blended malt des Highland, met en avant la full maturation en fûts de sherry. La traduction littérale signifie « caisse de mélasse », qu’on attendrait plus logiquement sur une maturation/finition rhum.

Ici nous avons un 100% sherry hogshead en premier remplissage, 14 pour être précis, qui ont donné 6300 bouteilles.  Le produit est garanti sans coloration ni filtration à froid.

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La dégustation

Robe : acajou

Nez : doux et délicat, assez complexe et riche en fruits.  Raisins secs, fruits tropicaux, agrumes, mais aussi un peu d’encaustique, de bois et de malt.

Bouche : bien ronde, sur des notes d’amande, de noisettes grillées, de chocolat, de fruits rouges, une pointe épicée, poivre et gingembre, du bois et un peu de cire d’abeille.

Finale : mi-longue, douce, alliant épices et notes boisées.

Un incontournable pour les amateurs de « sherry bomb ».  Toutefois, grâce un un bel équilibre, le nectar pourra satisfaire également les moins téméraires.

Pat Whisky Explorer

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mardi 16 mars 2021

Review #805 : Glenallachie – 11 Years Old – Port Wood Finish

Review #805 : Glenallachie – 11 Years Old – Port Wood Finish

Je crois qu’il n’est plus nécessaire de présenter Glenallachie qui fait beaucoup parler d’elle depuis quelques années.  Ils ont sorti pas mal de nouveautés en 2020, de nombreux single casks, des distillery exclusives et, ce qui nous intéresse ici, une gamme de « wood finish », dont un madère, un moscatel, un PX (voir ici) et un porto.

Distillé en 2009, le nectar a maturé dans des classiques fûts de bourbon avant d’être transféré dans des fûts ayant servi à la maturation de vin de porto ruby, pour un affinage de quelques mois. L’embouteillage a été fait mi-2020, sans coloration ni filtration à froid.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/152144/glenallachie-11-year-old

La dégustation

Robe : reflets dorés

Nez : pas trop engageant au début, un peu de rancio, très bourbon.  Après quelques minutes apparaissent des arômes pâtissiers, de la vanille, du chocolat, du miel et une touche florale.

Bouche : sèche, très différente du nez, avec des fruits rouges, de la vanille, pas mal d’épices et une amertume apportée pas les tannins du porto.  Notes de chocolat noir.

Finale : mi-longue, un peu moins sèche. L’amertume persiste ainsi que les notes épicées.

Un single malt destinés aux amateurs de finition porto, qui peuvent faire l’impasse sur le « premier nez » et qui ne s’attendent pas spécialement à un single malt trop riche.

Pat Whisky Explorer

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jeudi 11 mars 2021

Review #804 : Signatory Vintage – Glenlivet 12 Years Old - 2007-2020

 Review #804 : Signatory Vintage – Glenlivet 12 Years Old - 2007-2020

Bien qu’une grande partie de sa production parte dans les blends du groupe Pernod Ricard, comme le Chivas Regal et le Royal Salute, Glenlivet sort régulièrement des embouteillages officiels. Toutefois, ceux-ci ne font pas toujours l’unanimité parmis les amateurs de whisky.

Pas mal d’embouteilleurs indépendants se partagent pourtant une grande quantité de fûts provenant de cette distillerie.  C’est le cas notamment de Signatory Vintage, qui, toutes gammes confondues, a déjà sorti plus de 330 références de Glenlivet...

La version qui fait l’objet de ces notes de dégustation est un single cask (n° 900238), un sherry butt (premier remplissage) dont le nectar a été distillé le 10 avril 2007 et embouteillé le 4 février 2020.  Je n’ai pas l’info concernant le nombre de bouteilles, mais il dépasse les 600, puisque j’ai dégusté une partie de la bouteille 608...

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La dégustation

Robe : or profond

Nez : frais, avec des arômes de sherry, des raisins secs, du massepain, du caramel, des fruits du verger du bois et du café.

Bouche : crémeuse, douce, aussi sherry qu’au nez, de la noisette grillée, du bois toasté, des fruits rouges, du cacao en poudre, pas mal d’épices (poivre, cannelle) et une touche herbacée/florale.

Finale : courte à mi-longue, avec persistance des épices et des notes de bois sec.

Je n’ai pas été transcendé par cette dégustation. Le profil de Glenlivet ne correspond sans doute pas à mes goûts personnels. Les inconditionnels de sherry bomb auront certainement un retour plus positif que le mien.

Pat Whisky Explorer

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mardi 9 mars 2021

Review #803 : Widow Jane – 4 Years Old – Wapsie Valley – for La Maison du Whisky

Review #803 : Widow Jane – 4 Years Old – Wapsie Valley – for La Maison du Whisky

Il y a quelques mois, je n’avais jamais entendu parler de Widow Jane, et j’ai vu passer un sample qui, sur le coup, m’a semblé très cher pour 3 cl...    Ca a attisé ma curiosité et je me suis jeté à l’eau.  Je savais que ce bourbon me demanderait pas mal de recherche et j’ai été servi.  Je livre ici le résultat de mon investigation.

Tout d’abord, situons l’origine du produit...  La distillerie Widow Jane est située à Brooklyn, plus précisément à Red Hook, à la jonction entre le vieux New York et le New York moderne.
Pour ce qui est des céréales, nous savons que la totalité du maïs a été cultivé, sans OGM, dans l’état de New York.  La version qui fait l’objet de ces notes est composée de 70% de maïs, de 25% de malt et 5% de seigle.  Il s’agit d’un batch spécialement prévu pour les 60 ans de La Maison du Whisky, qui a également commandé une deuxième version, composée de 70% de maïs, de 15% de malt et 15% de seigle.
Widow Jane dispose d’une belle gamme de bourbons en 75 cl comme une version signature de 10 ans, une version « Decadence » avec une finition en fûts saisonnés par du sirop d’érable, un 12 ans et un « Lucky Thirteen ».  Ils ont aussi, comme pour le bourbon qui nous intéresse ici, toute une série de demi-bouteilles, de 35 cl comme le « Baby Jane », le grain bourbon, des bourbons et ryes « Wapsie Valley ».

Alors, qu’est ce qui fait que c’est si cher (100 à 120 euros pour 35cl), alors que ce n’est qu’un bourbon de 4 ans d’âge ?  Et bien, je n’ai pas trouvé d’explication logique.  On trouve pourtant un bourbon de 10 ans pour moins de 90 euros pour une bouteille de 75 cl... 

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La dégustation

Robe : roux muscat

Nez : typique bourbon, avec de la vanille, du caramel, des fruits du verger (cerise ?), des céréales, du miel et quelques notes florales.

Bouche : crémeuse, riche, corpulente, vive, avec une belle présence boisée et des notes de vanille, de chocolat, de caramel, d’agrumes, de tabac à rouler, et une certaine sucrosité.

Finale : mi-longue, très fruitée et boisée.

C’est indéniablement un bourbon de qualité supérieure, assez particulier, mais excellent (selon mes critères). Le rapport qualité/prix reste toutefois très limité.

Pat Whisky Explorer

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jeudi 4 mars 2021

Review #802 : Duncan Taylor – Octaves – Glenallachie 2008-2018

Review #802 : Duncan Taylor – Octaves – Glenallachie 2008-2018

De nos jours, il est facile de trouver des Glennalachie en embouteillages indépendants, bien que celui-ci soit mon tout premier.

Nous connaissons bien les embouteillages officiels, qui se sont multipliés de façon exponentielle depuis quelques années.  Mais qu’en est-il lorsqu’un embouteilleur de qualité comme Duncan Taylor sélectionne un fût en particulier (un 1st fill bourbon) et le met en afinage dans un octave de sherry pendant 3 mois ?

Et bien, ça donne une édition limitée à 77 bouteilles, puissante et très qualitative, gustativement parlant.

Ce single cask n° 3019073 a, bien entendu, été embouteillé en brut de fût, sans coloration ni filtration à froid.

Lien whiskybase : non-référencé au moment de cette publication.

La dégustation

Robe : or jaune

Nez : discret et terreux, assez sherry avec des fruits secs, mais aussi des agrumes, de la vanille et des arômes de vieux cuir. Légère minéralité.

Bouche : puissante, sur du rancio, des noisettes grillées, de la vanille, du Malteser (malt + chocolat). Les épices sont aussi bien présentes, poivre, gingembre, peut-être un peu plus que dans les embouteillages officiels que j’ai goûtés jusqu’à présent.

Finale : mi-longue, très épicée et avec une dominance des notes de sherry.

Un Glenallachie bien marqué par son passage en octave, où le sherry occulte partiellement la maturation en fûts de bourbon, pourtant en premier remplissage.
Très bon rapport qualité/prix.

Pat Whisky Explorer

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mardi 2 mars 2021

Review #801 : Liquid Treasures – Secret Highland 2000

 Review #801 : Liquid Treasures – Secret Highland 2000

E-Spirits est un embouteilleur indépendant allemand encore peu connu en-dehors de son pays.  J’ai la chance de connaitre un caviste belge qui distribue leur gamme « Liquid Treasures », une gamme complète de rhums et de whiskies en single casks, et qui a pu me fournir des samples.

J’ai débuté par un « Secret Highland », distillé en août 2000 et embouteillé en février 2020, en brut de fût. Il s’agit d’un single cask (n°1442), un bourbon hogshead dont on a pu tirer 325 bouteilles.

Le produit fait partie de la série « From Miles Away », Artist Edition 2020. L’étiquette a été dessinée par Matt Deakin et représente un paysage australien.
J’ai du mal à voir le rapport avec ce single malt...

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La dégustation

Robe : or clair

Nez : intense, à la fois boisé et fruité, des fruits tropicaux, mais aussi des arômes de pomme et de tabac.

Bouche : riche, douce et crémeuse, on retrouve le bois, mais pas les fruits. Ceux-ci laissent la place à des notes de vanille, de gingembre, de malt, de cire et une tendance assez végétale avec de la paille et du tabac à rouler. Belle amertume en fin de bouche.

Finale : mi-longue, végétale, mentholée, légèrement amère et acide.

Difficile de déterminer la provenance du nectar.  Je dirais qu’on est à mi-chemin entre Ben Nevis et Clynelish.
J'ai pu obtenir aussi un sample de Bunnahabhain 2009-2020 en 1st fill oloroso.  Mes notes vont suivre...

Pat Whisky Explorer

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