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lundi 30 mars 2020

Review #693 : Bunnahabhain – An Cladach


Review #693  : Bunnahabhain – An Cladach


An Cladach, “Le rivage”, est le 3ème produit de la gamme réservée au duty free de chez Bunnahabhain, après le
Eirigh Na Greine et le Cruach Mhòna (prévu au Whisky Club 46 dans les prochains mois).

On a donc ici un Bunna non tourbé, en bouteille d’un litre, maturé pour une période indéterminée dans des fûts de sherry en premier remplissage.
L’embouteillage date de 2017, sans filtration à froid ni coloration artificielle.

Lien whiskybase:
https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/99764/bunnahabhain-an-cladach

La dégustation
Robe : marron sherry oloroso

Nez : engageant, avec des arômes de muscat, d’amandes, de noisette, de bois, de vanille et de café.   
Bouche : crémeuse et assez marquée par le sherry, avec confirmation des noisettes grillées, associées à des notes de fruits rouges, de caramel, de cannelle, de poivre et une touche maritime plutôt discrète. On décèle une légère sucrosité.

Finale : mi-longue, sur le bois et les épices douces.
Quand on a whisky qui s’appelle « Le rivage », on s’attend à ce que le côté martime soit mis en avant.  Ici, on a un jeune Bunnahabhain, qui a le même défaut que la plupart des single malts réservés au travel retail, produits en grande quantité et en essayant de réduire le prix de vente au maximum.  Pour une soixantaine d'euros la bouteille de 1 litre, on ne peut pas dire qu’on se fait arnaquer. Mais bon, on sait ce qu’on a pour ce prix.

Pat Whisky Explorer
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vendredi 27 mars 2020

Review #692 : Highland Park - Valfather

Review #692  : Highland Park - Valfather

Le Valfather clôture la trilogie de la “Viking Legend Series”, après Valkyrie et Valknut.
En référence à Odin le “Père des morts” (comprendre “père de ceux qui sont morts au combat”), le Valfather est le plus tourbé des Highland Park sortis jusqu’à présent.
L’étiquette est l’oeuvre de l’artiste Jim Lynvild qui s’est inspiré des pierres de Stora Hammars en Suède.


Pour le contenu de la bouteille, on a un NAS maturé dans des fûts de HP de réemploi (bourbon, je suppose), non coloré.  L’absence de filtration à froid n’est pas mentionnée, même si elle n’est pas nécessaire à 47% APV.

Lien whiskybase:
https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/136696/highland-park-valfather
La dégustation

Robe : or jaune
Nez : fumée végétale associée à des arômes de fruits du verger, des agrumes,du bois, du caramel et de la vanille. Ah oui, aussi une légère brise de mer.

Bouche : sèche, assez complexe, bien marquée par les fruits et une fumée végétale, un peu comme si on brûlait de l’herbe pas suffisamment sèche...  Notes de vanille, de bois brûlé, d’amandes grillées et une touche salée. De l’amertume se développe sur la fin.
Finale : mi-longue, asséchante, boisée et sur des fruits exotiques.

Les amateurs de Highland Park trouveront leur bonheur dans ce Valfather.  Perso, je préfère les H.P. en embouteillage indépendant. Annoncé « lourdement tourbé », je dois avouer que je ne comprends pas.  On a bien un peu plus de fumée que d’habitude, mais bon, on est pas sur un Octomore...
Pat Whisky Explorer

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mercredi 25 mars 2020

Review #691: House of McCallum – Linkwood 13 Years Old – Côte de Nuits Finish


Review #691: House of McCallum – Linkwood 13 Years Old – Côte de Nuits Finish

Appartenant au géant Diageo, la distillerie Linkwood est plutôt discrète.  Avec très peu d’embouteillages officiels, elle se fait connaître principalement à travers de nombreux embouteillages indépendants.
Jusqu’il y a peu, la tendance, chez Linkwood, était d’utiliser des fûts de sherry mais depuis quelques temps, on voit apparaitre des maturation bourbon avec une finition vin rouge.

L’embouteilleur indépendant House of McCallum propose ici, dans sa “Vintage Range”, une finition en Côte de Nuits.  Cela reste assez vaste compte tenu du fait que cette région de Bourgogne compte pas moins de 16 appellations dont les plus connues sont sans doute Gevrey-Chambertin et Nuits-St-Georges.  Mais bon, je crois que quelque soit le type de vin rouge utilisé pour ces finitions, personne n’est en mesure de sentir la différence dans le verre de whisky.
Alors, ici, l’embouteilleur a vidé deux fûts (93 et 94), ce qui a donné 746 bouteilles.  La distillation date du 13 juillet 2006 et l’embouteillage de septembre 2019. La réduction est acceptable avec ses 46.5% APV.

La dégustation

Robe : cuivre profond
Nez : discret, avec une légère fumée très sèche, pas mal de fruits rouges, de caramel, de pomme, de vanille et de chocolat.

Bouche
 : crémeuse et marquée par le vin rouge, une astringence assez présente qui pourrait déranger.  On rencontre principalement des fruits tropicaux, du malt, de la cannelle et une touche poivrée.


Finale : mi-longue, très sèche mais douce, avec des notes de chocolat
Un peu plus de complexité aurait été la bienvenue et sans doute un passage plus court en fûts de vin rouge car son influence a tendance à cacher d’autres qualités gustatives.

Pat Whisky Explorer
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lundi 23 mars 2020

Review #690 : Tomatin - 12 Years Old – 2006-2019 - Amontillado Sherry


Review #690  : Tomatin - 12 Years Old – 2006-2019 - Amontillado Sherry

Fin 2019, Tomatin sortait une version Sherry Amontillado de son 12 ans d’âge.
Le Whisky Club 46 de Mons l’avait associé à un line-up spécial sherry, où nous avons pû comparer les sherries avec des whiskies maturés dans leurs types de fût.

Nous avons ici un distillat de 2006, mis en maturation parrallèlement en fûts de bourbon de premier remplissage et de réemploi, pendant 9 ans. Les fûts ont été mariés puis mis en finition/affinage, durant les 3 dernières années dans des fûts de sherry Amontillado, en premier remplissage.

Cette “édition limitée” (ça se discute) a quand même donné 5400 bouteilles, réduites à 46% APV et garanties sans filtration à froid ni coloration au E150. l’embouteillage date du 23 août 2019.
Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/138403/tomatin-2006

La dégustation

Robe : roux muscat
Nez : au nez, l’impact du sherry est dominant avec des arômes de fruits secs assez prononcés, associés à des agrumes, du chocolat, de la vanille, du bois et, bizarrement, du céleri branche.

Bouche : complexe et bien équilibrée, avec des notes confirmées de noisette, noix, céleri, le tout avec une légère sucrosité.  La complexité se développe ensuite d’avantage avec des fruits du verger, du cacao en poudre, du café et une pointe poivrée.
Finale : mi-longue, toujours très complexe avec toutefois une apparition de notes boisées et une persistence des agrumes.

Un Tomatin que j’ai fortement apprécié, tant pour sa complexité que pour son rapport qualité/prix.
Pat Whisky Explorer

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vendredi 20 mars 2020

Review #689 : Ian McLeod – As We Get It – Highland – 2017 release


Review #689  : Ian McLeod – As We Get It – Highland – 2017 release

Depuis 2014, à raison de 1 cuvée par an, Ian McLeod sort un single malt “As We get It”, en NAS, décliné en deux origines, Islay et Highland, le tout en brut de fût. Une version âgée de 8 ans existe également.
La provenance des whiskies reste un secret bien protégé.

Ian McLeod est la 10ème plus grosse compagnie de whisky en Ecosse et possède notamment les distilleries de Tamdhu, Glengoyne et, celle dont nous entendrons bientôt, à nouveau parler, Rosebank.
Dans cette gamme As we get it, Ian McLeod met en avant une production traditionnelle “old fashion”, de plus en plus recherchée par les amateurs.

L’embouteillage qui nous intéresse est celui de 2017, un single malt maturé en fûts de sherry en premier remplissage, non filtré à froid ni coloré. Le taux d’alcool à 64% peut impressionner sur l’étiquette, mais en bouche, il passe presque inaperçu.
Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/102046/as-we-get-it-nas-im

La dégustation
Robe : marron sherry oloroso

Nez : puissant et gourmand, alliant des arômes de chocolat, de vanille, de caramel de fruits secs et de café.
Bouche : la puissance en bouche se confirme, avec une belle corpulence et une texture huileuse.  Notes de fruits secs, de fruits du verger, de chocolat, de réglisse et de café fraîchement torréfié.

Finale : mi-longue, boisée et sur de la noisette grillée.
Un superbe Highlandais, suffisamment complexe et relativement facile à boire malgré sa puissance. Je souligne l’excellent rapport qualité/prix également.

Pat Whisky Explorer
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mercredi 18 mars 2020

Review #688 : Glengoyne – The Legacy – Chapter One (2019)


Review #688  : Glengoyne – Legacy – Chapter One (2019)


The Legacy, que nous pourrions traduire par “L’héritage”, fait référence au travail de Cochrane Cartwright, distillery manager en 1869, père du whisky Glengoyne tel que nous le connaissons actuellement (ditillation la plus lente d’Ecosse et introduction de la maturation en fûts de sherry).


Pour cette commémoration, Glengoyne a associé des single malts maturés en fûts de sherry oloroso en premier remplissage et d’autres mûris dans des fûts de Glengoyne de réemploi (sherry également), mais pas n’importe lesquels...  ceux qui ont été primés lors des concours internationaux.
Le “Chapter One” est sorti fin 2019 et présage d’autres versions à venir.

Lien whiskybase:
https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/125088/glengoyne-the-legacy-series   
La dégustation

Robe : reflets dorés
Nez : discret au début, puis viennent des notes de fruits secs et de fruits du verger, associées à des arômes de chocolat, de caramel, de vanille et d’encaustique.   

Bouche : puissante, sèche, mais finallement très légère. Ca manque d’un peu de matière (ou de « mâche » comme dirait l’un de mes potes du Whisky Club 46). Le sherry domine, avec ses fruits secs (raisins secs), et avec des notes de fruits compotés et de cannelle.  Légère amertume également.
Finale : mi-longue, toujours sur les notes de sherry, peut-être un peu de trop.

Bon, je dois avoir un problème avec le distillat de Glengoyne...  Pour le peu que j’ai goûté, je trouve qu’il manque de corpulence, même si on retrouve une belle rondeur.  De plus, le sherry ne me dérange pas, normalement, mais ici, dans ce Legacy, il est vraiment dominant, et cache sans doute certaines qualités gustatives. Ce qui est sûr, c’est que les vrais amateurs de sherry en auront pour leur argent.
Pat Whisky Explorer

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lundi 16 mars 2020

Review #687: Penderyn – Icons of Wales #4 – That Try – Peated Finish


Review #687: Penderyn – Icons of Wales #4 – That Try – Peated Finish

J’ai commencé recemment à vous parler de la gamme “Icons of Wales” de Penderyn, avec notamment le n° 6 “Royal Welsh Whisky” (voir ici).

Cette fois, je vous donne mes notes de dégustation sur la version n°4, sur 50 prévues, intitulée “That Try”, en référence à un essai mémorable lors d’un match de rugby le 27 janvier 1973 contre la Nouvelle Zélande, par Gareth Edwards des Barbarians.  Bon, le rugby ne faisant pas partie de la culture sportive de mon pays, je laisse le soin à mes amis français de faire appel à leur mémoire.  Moi je les crois sur parole...  La bouteille est noir et blanc, couleurs officielles des Barbarians.

Alors, ce single malt est réputé avec un “peated finish”.  Oui, bon, c’est noté sur leurs site, “maturé en fûts de bourbon et affiné dans des quarter casks tourbés en provenance d’Islay”. Cette finition tourbée reste purement théorique car on était plusieurs à le goûté et personne n’a senti la moindre fumée ou la mondre tourbe.
Ce “That Try” est sorti en 2015 pour la Coupe du Monde de Rugby.

La dégustation

Robe : paille claire  
Nez : frais et assez fruité, fruits du soleil, oranges, arômes de vanille, de cannelle et une pointe de poivre.  Pas la moindre trace de fumée.

Bouche : fraîche et crémeuse, avec des notes d’agrumes, de vanille, de miel, de bois et de caramel.
Finale : courte, principalement sur le bois et la vanille

Ce Penderyn est une nouvelle victime de la dilution, avec une réduction à 41% APV. Un degré plus élevé aurait pû suffire pour lui apporter ce qui lui manque de richesse et de corpulence. Dommage pour ce manque de régularité dans leurs produits.  Ils ont quand même un alambic exceptionnel et unique en son genre...
De plus, pour cette version-ci, on s’attend quand même à un peu de fumée... ou alors on ne le note pas sur l’étiquette.
Pat Whisky Explorer

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vendredi 13 mars 2020

Review #686 : Murray McDavid – Air Leth – Batch 1


Review #686  : Murray McDavid – Air Leth – Batch 1


Quand je vois un tel produit, avec un nom totalement inconnu, lors d’un salon du whisky, mon attention est immédiatement attirée et je ne peux résister à la tentation de la dégustation...


Déjà le mot “crafted blend” qui signifie littéralement “mélange artisanal” est assez peu répendu dans le monde des single malts.  Ensuite, il y a le nom du whisky “Air Leth” qui ne correspond à rien en matière de distillerie ni de région écossaise.
Ca demande donc un peu de recherche...
Alors, “Air Leth” signifie “exceptionnel” en gaëlique.  Bon, vous verrez plus loin que c’est un nom surfait par rapport au produit.
Pour le blend, Murray McDavid a utilisé 50% de single malts en provenance d’Islay (Bowmore, Caol Ila et Laphroaig) et 50% de single grain en provenance des Lowlands, en l’occurrence North British.  Tous les composants on été distillés en 1988 et l’embouteillage du blend date de 2018, après une finition commune dans des bourbon hogsheads.
En résumé, on est donc sur 50% de tourbe assez puissante au départ et un assemblage de 29 ans.  Et ça se ressent dans le prix... mais pas en bouche...


Le batch dégusté est le numéro 1.  A ce jour, je n’ai pas connaissance d’un deuxième.

Lien whiskybase:
https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/117702/air-leth-1988-mm   
La dégustation

Robe : vieil or
Nez : floral, avec une tourbe légère et des arômes de fruits du verger, d’agrumes, de caramel, de chocolat et de vanille.   

Bouche : aussi florale que le nez, mais pas aussi riche qu’on pourrait s’attendre.  Notes légèrement fumées, de la vanille, du malt, du bois de chêne, sur sucre d’orge et une pointe d’iode.
Finale : mi-longue, la fumée a presque totalement disparu. Reste du bois et des fruits exotiques.

L’idée est bonne au début, d’assembler trois grosses tourbes d’Islay, mais celles-ci sont totalement occultées par les 50% de single grain, qui font perdre tout leur intérêt gustatif.  Je dirais que c’est une expérience, loin d’être « exceptionnelle », mais qui a le mérite d’exister, sans plus.
Pat Whisky Explorer

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mercredi 11 mars 2020

Review #685 : Aberlour – Casg Annamh – batch 1


Review #685  : Aberlour – Casg Annamh – batch 1


Dans la gamme Aberlour depuis 2018, le Cask Annamh ou “fût rare” est un assemblage de single malts mûris dans des fûts de sherry oloroso en premier remplissage et dans deux types de fûts en chêne américain.

Il s’agit de small batches (quatre à ce jour), dont chaque bouteille est numérotée.  Nous ne savons, par contre, pas de combien de bouteilles se compose chaque cuvée.
Le whisky est réputé sans filtration à froid, mais un ajout de colorant E150 est soupçonné.

Lien whiskybase:
https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/108100/aberlour-casg-annamh  


La dégustation
Robe : ambre

Nez : frais et assez complexe, avec des arômes de fruits du verger, de fruits secs, de malt, de caramel, de miel, de beurre et de café. 
Bouche : chaleureuse et asséchante, ronde et bien équilibrée, très marquée par les épices (cannelle, clous de girofle, poivre), associées à des notes de pomme, de massepain, de cacao et de miel. Touche boisée sur la fin.

Finale : mi-longue, les épices s’estompent peu à peu, laissant la place à des notes de tarte aux cerises.
Un Aberlour dans l’ombre du A’Bunadh, sans le brut de fût et à un prix plus que raisonnable. Idéal pour découvrir le profil de la distillerie sans se ruiner.

Pat Whisky Explorer
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lundi 9 mars 2020

Review #684 : Malts of Scotland - Rhinns

Review #684  : Malts of Scotland - Rhinns

C’est le genre de bouteille qui attire immédiatement mon attention lors des festivals de whisky.  Ce qui m’interpelle, c’est souvent le nom... et je sais que mes notes de dégustation vont demander un travail de recherche plus poussé.  Et j’adore ça.
Voici donc le “Rhinns”, présenté par l’embouteilleur allemand Malts of Scotland. Les fans de Bruichladdich auront sans doute reconnu l’origine du whisky (c’est de toute façon marqué sur l’étiquette), mais ce n’est pas le cas de la plupart d’entre nous.

Ainsi, le Rhinns, du nom d’un phare (Rhinns of Islay, qui peut s’écrire avec ou sans “h”) situé sur l’île d’Orsay, est une enniemme version tourbée distillée par Bruichladdich.  On est sur du 30 PPM de phénols, ce qui n’est pas négligeable.
Il y a quelques années, la distillerie a sorti également quelques single malts portant le nom de ce phare : “The Rhinns of Islay : A land apart”.

Pour cet embouteillage, le distillat est sorti des alambics en 2011 et l’embouteillage a été fait en 2019. Le nectar a muri dans un single cask de vin rouge (Mouton Rotschild selon certaines sources non-officielles).  Alors, on aime ou on n’aime pas...  je dirais que finition vin rouge: oui, full maturation : bof...  Quoique...

Que dire de plus, si ce n’est que la barrique a donné 338 bouteilles, que le fût porte le n° MOS 19015 et que le produit est embouteillé en brut de fût, sans colorant ni filtration à froid.



La dégustation

Robe : reflets dorés
Nez : mélange de barbecue, de bacon fumé et de tourbe subtile, avec des arômes de vanille, de malt, de fruits rouges et une pointe de poivre.

Bouche : après une attaque franche, conjointe, de la tourbe et de l’alcool, le nectar s’adoucit et développe des notes de feu de bois, de bacon fumé, de raisins, de réglisse et une légère amertume provenant des tanins.
Finale : mi-longue, vive et sur le bois brûlé. Tendance un peu viandeuse sur la fin.

Un whisky jeune et fougueux, avec un léger manque d’équilibre, mais suffisamment complexe. La full-maturation en vin rouge n’est pas trop marquée.  Il doit sans doute s’agir de fûts de réemploi. Le prix reste relativement élévé, mais l’embouteilleur lui-même est systématiquement trop cher dans toute sa gamme...
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vendredi 6 mars 2020

Review #683 : W.L. Weller – Special Reserve

Review #683 : W.L. Weller – Special Reserve

Le W.L. Weller Special reserve se positionne comme entrée de gamme de la distillerie Buffalo Trace.
Le npm vient d’un célèbre distillateur du 19ème siècle, Willam Larue Weller, qui a donné ses lettres de noblesse au wheated whiskey.
Justement, parlons-en, de ce wheated whiskey...  il s’agit d’un bourbon, donc à base de 51% de maïs minimum, mais, en complément, le seigle a été remplacé par du blé, beaucoup plus doux. la maturation se fait exclusivement en fûts de chêne neufs carbonisés.
Notons que ce Special Reserve a obtenu la médaille d’or lors du San Francisco World Spirits Competition en 2019 et la médaille d’argent au World Whisky Award.  Bon, ça vaut ce que ça vaut...

La dégustation

Robe : cuivre profond
Nez : à la fois gourmand et floral, fruité (agrumes, cerises) et avec des arômes de vanille, de caramel, de miel et de sucre brun.

Bouche : légère, douce et asséchante, florale mais pas très complexe.  Notes de citron, de caramel, de vanille, de chocolat et de réglisse.
Finale : mi-longue, avec une légère amertume et des notes boisées et d’agrumes.

C’est mon premier wheated bourbon et je suis un peu mitigé.  Pour un NAS « de base », avec un prix raisonnable, c’est plus qu’acceptable, ce qui justifie ma cotation.  L’idéal serait de le comparer à d’autres whiskeys de ce type voire à un single barrel de 12 ans.
Pat Whisky Explorer

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mercredi 4 mars 2020

Review #682 : The Balvenie – 12 Years Old – Triple Cask

Review #682  : The Balvenie – 12 Years Old – Triple Cask


Pour son marché duty free, Balvenie sort une gamme “Triple Cask” , déclinée en 12 ans, 16 ans, 25 ans et un 14 ans peated.  Ils ont également un Madeira Cask de 21 ans qui vaudrait peut-être la peine de s’y intéresser...

Comme le nom l’indique, ce 12 ans d’âge a mûri dans 3 types de fût différents, le bourbon traditionnel, le bourbon en premier remplissage et le sherry oloroso.
Titrant 40% APV, il a été filtré à froid et coloré artificiellement...

Conditionné en format 1 litre, je trouve le prix quand même trop élevé pour une telle qualité.


La dégustation

Robe : or jaune
Nez : assez discret, sur du miel, des fruits exotiques, du malt, un peu de bois et une légère note florale.

Bouche : légère et peu complexe, un peu de vanille pour la partie bourbon, une touche de fruits secs pour le sherry, puis un soupçon de cire d’abeille, de miel et de fruits tropicaux.
Finale : courte, amère et avec une pointe de poivre et de muscade.

Bon, on peut faire quelques éloges sur la maturation dans les 3 types de fûts, mais rien de plus.  La forte dilution a fait perdre beaucoup de caractère au nectar.  Ce serait plutôt un whisky d’apéritif ou un starter dans un line-up de dégustation.
Pat Whisky Explorer

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lundi 2 mars 2020

Review #681 : Signatory Vintage – Un-chillfiltered Collection – Ledaig 7 Years Old (2 versions)


Review #  : Signatory Vintage – Un-chillfiltered Collection – Ledaig 7 Years Old (2 versions)

Review #681  : Signatory Vintage – Un-chillfiltered Collection – Ledaig 7 Years Old (2 versions)

Une fois n’est pas coutume, je vous propose de comparer deux Ledaig de chez Signatory Vintage, dans la même collection mais l’une réduite à 46% APV et l’autre en brut de fût.  Les single malts ont été distillés le même jour, le 14 septembre 2011 et ont muri exclusivement dans un hogshead de bourbon.

La première version a été embouteillée pour quelques détaillants belges et luxembourgeois : Demiautte, Hesbi Drink, Plaisirs Di Vin et la vinothèque Massen.
Le single cask 700114 a donné 417 bouteilles.  L’embouteillage date du 11 mars 2019.

La seconde version est un brut de fût, à 60.3% APV, du même distillat, avec la même maturation, juste un peu plus courte de 6 mois.  Le single cask 700120 a fourni 238 bouteilles (là, je suis d’accord). L’embouteillage a été fait à la demande de l’importateur belge The Nectar.
Les deux Ledaig ont été dégustés lors de la même séance du Whisky Club 46 de Mons.

Liens whiskybase:

- 46% : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/129158/ledaig-2011-sv
- CS :
https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/120143/ledaig-2011-sv


La dégustation
Robe : paille

Nez : on retrouve, dans les deux versions, une belle fumée de tourbe assez terreuse, des arômes de vanille, de miel et de cuir.  Le premier est un peu plus « fermier » que le brut de fût, et aussi plus fruité.   
Bouche : la tourbe terreuse se confirme dans les deux nectars, ainsi que les notes de vanille, de fruits du verger, de miel et de caramel.  La version 46% est plus douce et onctueuse, tandis que le brut de fût est plutôt sec et chaleureux. Dans le 46%, j’ai aussi un peu de groudron et pas mal d’épices, que je ne retrouve pas spécialement dans le cask strength.  Par contre, ils ont un point commun, une légère sucrosité qui compense le degré d’alcool et rend la dégustation très accessible, même à 60.3%  On a, dans les deux cas, un single malt très riche et rond en bouche.

Finale : longue et complexe pour les deux Ledaig, avec une persistance de la tourbe.
On a ici deux nectars très proches, où les marqueurs typiques de la version tourbée de Tobermory sont bien nets.  La jeunesse des whiskies ne se ressent pas dans le verre et l’équilibre gustatif est bien respecté.  Pour le prix, on est aussi très proches, à une dizaine d’euros près.

Pa
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