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vendredi 31 janvier 2020

Review #668: High Coast – Timmer - Peat Smoke


Review #668: High Coast – Timmer Peat Smoke

Désormais, il faudra composer avec la distillerie High Coast en Suède, qui fait son petit bonhomme de chemin, discrètement, sur le marché du whisky.

Déjà connue par sa marque “The Box”, la distillerie présente , depuis 2018, ses produits sous son propre nom. Ainsi vous trouverez aisément le “Dàlvve” sous plusieurs variantes dont je vous parlerai dans les prochaines publications, et quelques autres single malts, des single casks, etc...

Ici, je vais présenter la gamme “Origin Series”, qui célèbre leur hériatge, au travers d’un “Timmer”, qui signifie “bois” en suédois.  Distillé en 2012 et embouteillé le 4 avril 2019, le produit a été lancé officiellement le 2 mai 2019.
Ce que j’aime avant tout chez eux, c’est la transparence totale de leur site internet.  Ainsi, en allant voir de plus près, je peux vous dire que le whisky est issu de 18 quarter-casks de 130 litres à 46 PPM de phénols, 30 fûts de 200 litres à 46 PPM et 4 fûts de 200 litres à 44PPM.  Autant dire que le single malt est tourbé...  La totalité de ces fûts a donné 12.764 bouteilles, présentées sans filtration à froid ni coloration.  Le site précise également que les single malts sont âgés entre 6.55 et 7.02 ans. Franchement, si vous avez quelques minutes, allez voir leur site...  c’est très instructif.

Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/133061/high-coast-timmer-peat-smoke

La dégustation
Robe : or jaune

Nez : la fumée de tourbe s’annonce directement, donnant une tendance assez végétale au nez. Ensuite viennent des arômes de malt, de fruits tropicaux, de bois et de vanille.
Bouche : après une explosion de fumée, on découvre un profile assez léger, avec des notes de bacon fumé, de vanille, de café et une pointe épicée.

Finale : courte à mi-longue, sur du pain grillé et du bois.
Même si la tourbe domine, le bois est bien présent, ce qui justifie son nom.  Mais bon, on a un single malt juvénile, pas encore totalement formé, trop léger et avec très peu de complexité. L’idée est bonne, globalement, et je crois qu’on peut s’attendre à une belle évolution dans le futur.

Pat Whisky Explorer
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mercredi 29 janvier 2020

Review #667: Cadenhead – Small Batch – Tomatin 10 Years Old


Review #667: Cadenhead – Small Batch – Tomatin 10 Years Old


Je suis Tomatin depuis pas mal de temps maintenant, et c’est la première fois que je tombe sur une version en embouteillage indépendant.

C’est Cadenhead qui propose ce single malt, dans sa gamme Small Batch.
Il s’agit d’un whisky de 10 ans, distillé en 2008 et embouteillé en janvier 2019.  Trois bourbon hogsheads ont été ainsi vidés pour donner un total de 834 bouteilles, en brut de fût, sans coloration ni filtration à froid.


En cherchant un peu sur le net, j’ai vu que Cadenhead est un habitué de Tomatin, avec des vieux millésimes, 1957, 1962, 1976... les embouteillages plus récents sont plus rares. Sur Whiskybase, je trouve des dizaines d’embouteillages indépendants de Tomatin, mais la plupart d’entre eux sont totalement inconnus.

Je connais assez bien la distillerie, mais ici on a clairement un profil atypique, plutôt tourné vers un côté fermier et assez “tropical”.
Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/124858/tomatin-2008-ca

La dégustation

Robe : paille claire  
Nez : léger et végétal, avec des arômes de malt, de miel, d’orange, de pomme, de chocolat, de caramel et de cassonade.

Bouche : à la fois fermière et épicée, assez riche avec des notes de noix de coco, d’agrumes, de miel et de chocolat blanc. Pas de vanille, comme on pourrait s’attendre de fûts de bourbon. Ce devait être des seconds ou troisièmes remplissages.
Finale : longue et chaleureuse, le végétal perçu au nez arrive tardivement.

Un Tomatin atypique, ce qui en fait son intérêt principal.  Une autre approche de cette distillerie que j’affectionne beaucoup. Très bon rapport qualité/prix également.
Pat Whisky Explorer

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lundi 27 janvier 2020

Review #666: Glenallachie – Single Cask – 2004-2019 – PX Hogshead


Review #666: Glenallachie – Single Cask – 2004-2019 – PX Hogshead

Glenallachie est revenue dans les bonnes grâces du marché du whisky depuis fin 2017, notamment au travers de nombreux single casks savamment sélectionnés, faisant de la distillerie la “Scottish Whisky Distillery of The Year 2019” lors des derniers Scottish Awards.

L’impulsion vient très certainement de la vente, en 2017, de la distillerie à un consortium formé par Billy Walker, Graham Stevenson et Trisha Savage
.  C’est à partir de cette époque, également, que nous avons pu voir apparaitre une nouvelle gamme d’embouteillages officiels, pour le grand plaisir des amateurs.

Pour ce single cask, le whisky a été distillé le 8 octobre 2004, à passé 15 ans dans un hogshead de sherry Pedro Ximenez, pour ensuite être embouteillé le 5 juin 2019, sans filtration à froid ni coloration artificielle.  Le fût n° 4131 a donné 314 bouteilles.

Lien whiskybase:
https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/140668/glenallachie-2004
La dégustation

Robe : ambre
Nez : engageant, très fruité, fruits secs, fruits tropicaux, agrumes, avec des épices de Noël, du chocolat, une touche boisée et mentholée.

Bouche : grasse, crémeuse et corpulente, quelques minutes d’aération sont nécessaires avant d’attaquer la dégustation. La bouche est fidèle au nez, avec des notes de fruits très marquées (amande, agrumes), de la cannelle, du chocolat et du café.
Finale : longue, douce et asséchante, toujours sur le fruit.

Une imprégnation PX incontestable, avec un bel équilibre et juste ce qu’il faut de complexité.  Glenallachie est rélellement une distillerie à surveiller de près...  Bientôt, sur votre blog whisky préféfé (allez, on y crois, hein), un cask strength de 10 ans, un signle cask de 11 ans et un superbe PX finish de 12 ans.
Pat Whisky Explorer

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vendredi 24 janvier 2020

Review #665 : Deanston – Virgin Oak – 2017

 
Review #665: Deanston – Virgin Oak – 2017
     
Chez Deanston, le Virgin Oak fait partie de la gamme standard, au même titre que le 12 ans, avec une version embouteillée en 2010 et une autre en 2017, celle qui nous intéresse ici.
Dasn les deux cas, le single malt a d’abord été mis en maturation dans les traditionnels fûts de bourbon, pour être ensuite trasféré dans des fûts de chêne américains neufs venant du Kentucky, et normalement prévus pour la maturation du bourbon.
L’influence du bois neuf est incontestable et donne un profil assez atypique au whisky.
L’embouteillage est sans mention d’âge, sans filtration à froid ni coloration artificielle.

Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/93475/deanston-virgin-oak


La dégustation

Robe : paille claire
Nez : frais, avec des arômes de vanille, d’agrumes, plus précisément du citron, de fruits du verger et surtout du bois fraîchement coupé.

Bouche : les 46.3% APV ont du mal à passer, mais, une fois retombés, se développent des notes d’agrumes (cette fois, plus sur de l’orange amère), de vanille, de caramel, de miel, d’épices douces, et de sciure de bois.
Finale : courte, chaleureuse et épicée.

Assez fan de Deanston, en général, je suis un peu déçu par le manque de longueur et ce petit souci d’intégration de l’alcool.  Sinon, pour le reste, rien à redire.
Pat Whisky Explorer

mercredi 22 janvier 2020

Review #664: Kilkerran – 15 Years Old – Fino (Belgium)

Review #664: Kilkerran – 15 Years Old – Fino (Belgium)


C’était sans doute l’évènement le plus attendu de l’année 2019, les single casks anniversaires de Kilkerran.
En effet, l’année dernière la distillerie Glengyle fêtait ses 15 ans en proposant une multitude de single casks, distillés la toute première année de production.
Ainsi, 5 types de fûts ont été distribués dans 16 pays sous forme de 12 single casks.
Voici la répartition :
- Fino : Belgique, Pays-Bas, Suisse, Pologne et Chine
- Port : Allemagne, Danemark et Italie
- Bourbon : Royaume-Uni, Autriche, Canada et Corée du Sud
- Oloroso : France, USA et Japon
- Madeira : Taïwan

Notons qu’il ne s’agit pas de full maturations, mais d’un passage de 10 ans dans ces fûts spéciaux puis d’un transfert dans des fûts de bourbon durant les 5 années restantes.

Bien que les débuts de maturation soient identiques, comme ce sont des single casks, les degrés d’alcool varient d’un pays à l’autre.  Ce sont donc bien des whiskies différents, qui peuvent présenter des qualités différentes.
Je vais sans doute vous confirmer ça dans les prochaines semaines, car, de mon côté, j’ai bien la version Fino belge et je vais recevoir sous peu un sample de la version suisse.

Pour la maturation Fino, on a une répartition de 222 bouteilles pour la Belgique, 336 pour les Pays-Bas, 336 pour la Suisse et 336 pour la Pologne.  Pour la Chine, je n’ai pas trouvé l’information.

Pour cette version belge à 52.1 % APV, la distillation a été faite en mai 2004 et l’embouteillage en septembre 2019.
Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/140939/kilkerran-15-year-old

La dégustation
Robe : acajou  

Nez : après l’influence du sherry sous forme de fruits secs, amandes, on a un beau profil boisé et malté, avec des arômes de vanille et une improbable pointe de fumée.
Bouche : le nez se confirme, les fruits secs, la vanille, le malt et cette fumée très légère à laquelle on ne s’attend pas spécialement. Le nectar évolue par la suite sur du miel, des agrumes et une légère saumure aussi surprenante.

Finale : mi-longue, principalement sur le bois et le miel.
Voici ma conclusion (ce que j’ai noté dans mes notes lors de la déustation) : « pas super complexe, mais qu’est-ce que c’est bon !!! ».
Voilà, rien à rajouter...
Ah si : si vous avez des autres versions, ça m’intéresse... (je vais aussi recevoir l’Oloroso de France).


Pat Whisky Explorer
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lundi 20 janvier 2020

Review #663: Glendronach 26 Years Old – Cask Bottling - 1992-2019 – batch #17


Review #663: Glendronach 26 Years Old – Cask Bottling - 1992-2019 – batch #17


Depuis plusieurs années, Glendronach nous gratifie d’une sélection de single casks assez variés au niveau des millésimes et des types de maturation.


La cuvée numéro 17 “Cask Bottling” est sortie début août 2019 et comprend 14 fûts de whiskies distillés entre 1990 et 2007. Sept de ces fûts sont destinés au marché européen et les autres sont réservés pour l’Asie, l’Australie, la Nouvelle Zélande et le Canada.

Le single malt qui nous intéresse ici a été distillé le 9 octobre 1992, a ensuite passé un peu plus de 26 ans dans un butt de sherry Oloroso, pour être finalement embouteillé en 2019.  La fût n° 847 a donné 585 bouteilles.  Le whisky n’a pas subi de filtration à froid ni de coloration.

Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/136085/glendronach-1992
La dégustation

Robe : auburn
Nez : très aromatique et assez complexe, avec des arômes de cake aux fruits, d’oranges, de vanille, de bois, de café et de fruits secs, sans oublier une pointe végétale bien agréable.

Bouche : riche, ronde, corpulente et complexe, très fruitée (fruits secs, agrumes, raisins de corinthe), sur du caramel, du chocolat, du bois de chêne et du tabac.
Finale : longue et chaleureuse, on reste sur le raisin sec et les fruits.

Un excellent Glendronach à découvir si vous en avez l’occasion.  Très bon équilibre, le degré d’alcool passe totalement inaperçu et laisse la place à une véritable explosion de saveurs. D’après mes recherches, il y a moyen de l’avoir pour moins de 400 euros... mais faudra pas traîner, la spéculation va bon train.

A suivre, très bientôt, une version 1993 dans la collection "Master Vintage".
Pat Whisky Explorer

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vendredi 17 janvier 2020

Review #662 : Blackadder – Raw Cask – Glen Moray 18 Years Old - 1995-2013


Review #662: Blackadder – Raw Cask – Glen Moray 18 Years Old - 1995-2013


Là, pour le coup, je suis en retard de 6 ans...  Mais, pour ma défense, je ne l’ai vu passer que lors du salon Spirits in the Sky de novembre 2019...

Alors, Blackadder, vous connaissez ?  Ils ont la particularité de proposer une gamme “Raw Cask” avec des single malts directement sortis du fût, sans aucune filtration mécanique.  On se retrouve alors avec des résidus “nobles” en suspension dans les bouteilles.


On voit de plus en plus de fûts de Glen Moray sélectionnés par les embouteilleurs indépendants. Vous avez déjà pu lire mes notes sur un 11 ans de chez Asta Morris (voir ici) ou un 9 ans des Single Malts of Scotland (voir ici).
On vise un peu plus haut ici avec un 18 ans, distillé le 21 mars 1995 et embouteillé en avril 2013, après un passage dans un unique bourbon hogshead.
Le fût n° 2510 a donné 211 bouteilles, garanties en brut de fût, sans coloration ni, par définition, de filtration à froid.

Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/41541/glen-moray-1995-ba
La dégustation

Robe : or jaune  
Nez : doux et pâtissier, complexe, aux arômes de caramel, de vieux papier, de cannelle, de bois et de malt

Bouche : corpulente et crémeuse, frâiche et ronde, assez différente du nez, avec des notes de bois, de réglisse, d’agrumes, de fruits du verger, et une pointe épicée. Légère acidité.
Finale : mi-longue, sur les fruits et une pointe poivrée.

Quand on sait que Glen Moray fait partie du groupe La Martiniquaise, ceux-là mêmes qui embouteillent l’excellent Label 5... ;O(  Qui peut le pire, est aussi capable du meilleur... 
Pat Whisky Explorer

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mercredi 15 janvier 2020

Review #661 : Koval – Single barrel – Bourbon Whiskey

Review #661  : Koval – Single barrel – Bourbon Whiskey

Koval est une distillerie à la mode.  On voit même leur nom apparaitre dans des maturations ou des finitions de single malts écossais (notamment des Caol Ila de chez Valinch & Mallet).
Leur gamme reste diversifiée, avec des ryes (seigle), des oats (avoine), des wheats (blé), des bourbons, et même des millets, le plus souvent en single barrels.  Je vous ai déjà parlé d’un Four Grain que j’avais apprécié (voir ici) et j’étais donc très motivé de découvrir d’autres embouteillages.
L’occasion m’a été donnée de goûter leur bourbon whiskey, la « base », je dirais...
Tout mon enthousiasme s’est subitement effondré...  Et mon pote Christophe qui m’accompagnait a aussi été refroidit, lui qui est « expert » en bourbons...


Le bourbon de chez Koval est constitué de maïs et de millet, apportant des notes de vanille supplémentaires par rapport au simple passage dans les fûts de chêne neufs américains carbonisés. 

Le single cask dégusté porte la référence XEON43. On est sur des bouteilles de 50 cl et sur du bio.
Lien whiskybase (un autre batch, celui-ci n’étant pas encore référencé): https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/102117/koval-single-barrel-bourbon

La dégustation
Robe : vieil or

Nez : explosion de vanille, suivie par des fruits exotiques, du miel, du bois et du pain frais, des céréales. L’alcool semble assez agressif.  Du solvant vient un peu gâcher l’expérience olfactive.
Bouche : sèche, très tanique, à la limite de la buvabilité (du moins, en ce qui nous concerne). Notes imposantes de vanille, super boisé et piquant (gingembre). Un peu de café et de caramel, aussi.

Finale : mi-longue, très sèche, sur le bois, le tabac et le poivre.
Ce bourbon est beaucoup trop agressif, trop épicé et manque de complexité.  A éviter si vous souhaitez faire découvrir le bourbon à un novice, car on est loin des standards gustatifs habituels.

Pat Whisky Explorer
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lundi 13 janvier 2020

Review #:660 Elements of Islay – Lg10


Review #660: Elements of Islay – Lg10


Les fans de Lagavulin vont encore se régaler avec cette 10ème version proposée par Speciality Drinks, dans leur gamme spéciale Islay.

On a ici un superbe nectar de 12 ans, distillé en 2007 et embouteillé en 2019.  Il s’agit de 3 fûts de bourbon savamment sélectionnés, qui ont donné un total de 986 bouteilles. On a des maturations 100% bourbon dans les Lg depuis le numéro 5.  Pour les versions précédentes, on avait une petite part de sherry. Les profils doivent donc être sensiblement différents.


On retrouve, ici, incontestablement, toutes les qualités d’un Lagavulin, assez vif et maritime. Je dirais qu’on est dans une version supérieure au Laga 16, le classique des classiques et qui fait l’unanimité. Mais on est sur un prix deux fois plus élevé (on est en 50 cl...).

Lien whiskybase:
https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/139666/lagavulin-lg10-eld

La dégustation
Robe : or jaune

Nez : après le passage d’une tornade fumée, de tourbe médicinale, on découvre un superbe nez alliant iode, vanille, fruits du verger et caramel au beurre salé.
Bouche : vive, complexe, corpulente, avec une tourbe plutôt terreuse, des fruits tropicaux, de la vanille, du malt, du miel et une belle brise de mer, sel, iode...  Un peu de bois brûlé et de goudron.

Finale : longue, asséchante, rappellant un feu de bois sur la plage et quelques épices...
Que demander de plus...  un vrai bonheur.

Pat Whisky Explorer
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vendredi 10 janvier 2020

Review #659: Darkness 8 Years Old

Review #659: Darkness 8 Years Old

Il y a quelques mois, je n’avais jamais entendu parler de Darkness, ni même du groupe Atom qui en est à l’origine.  Depuis lors, j’ai pris quelques renseignements et également dégusté l’Aerolite Lindsay dont je vous parlerai très prochainement.
Atom est aussi derrière Master of Malts, que les amateurs de whisky connaissent bien.
Pour ce whisky de 8 ans d’âge, la marque a mis en maturation un single malt provenant d’une distillerie inconnue, mais qui n’est plus en activité, dans des habituels fûts de bourbon, pour, ensuite, lui offrir un affinage de 3 mois dans des octaves de sherry oloroso.
Une autre version en finition PX cohabite, mais a un degré d’alcool plus élevé (en brut de fût).
Darkness offre également une belle gamme d’éditions limitées qui méritent qu’on s’y intéresse de plus près. Malheureusement, elles sont quasi introuvables...  la chasse aux samples est ouverte.

Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/93475/deanston-virgin-oak


La dégustation
Robe : vieil or

Nez : le peu de temps passé dans les octaves de sherry ont bien marqué le nez, avec beaucoup de noisette et autres fruits secs, associés à des arômes de malt, de chocolat, d’orange et d’épices de Noël.
Bouche : vive et bien marquée sherry, avec des notes de raisins secs, de bois, de cannelle, de biscuit, de muscade et de caramel.

Finale : courte à mi-longue, chaleureuse, sur les fruits et une touche fumée improbable.
Une belle découverte que ce Darkness 8, avec une belle influence de l’oloroso, même avec juste 3 petits mois en octaves. Pour une cinquantaine d’euros, on a un bon rapport qualité/prix. Bonne nouvelle, c’est dans la gamme courante et donc trouvable assez facilement.
Tiens... vous connaissez une distillerie qui aurait fermé, dans le Speyside, il y a mois de 8 ans ???


Pat Whisky Explorer

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mercredi 8 janvier 2020

Review #658: Collectivum XXVIII


Review #658: Collectivum XXVIII


En 2017, dans ses « special releases », Diageo frappait fort avec un assemblage de ses 28 distilleries opérationnelles en Ecosse : Auchroisk, Benrinnes, Blair Athol, Caol Ila, Cardhu, Clynelish, Cragganmore, Dailuaine, Dalwhinnie, Dufftown, Glendullan, Glen Elgin, Glenkinchie, Glenlossie, Glen Ord, Glen Spey, Inchgower, Knockando, Lagavulin, Linkwood, Mannochmore, Mortlach, Oban, Roseisle, Royal Lochnagar, Strathmill, Talisker et Teaninich.

Bon, je cherche encore l’intérêt de sortir un tel produit, à part pour le vendre à un prix exhorbitant...

Pour résumer, le blended malt est présenté en brut de fût, coloré mais sans filtration à froid.  La maturation a été faite en fûts de bourbon et de sherry, mais nous n’avons aucune précision sur les association single malt/fût, sur les âges, ni sur les proportions.  Avec 28 single malts, impossible de ressortir un profil type, les arômes partent dans tous les sens...

Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/99744/collectivum-xxviii-blended-malt-scotch-whisky

La dégustation
Robe : or profond

Nez : assez aromatique, mélageant les fruits exotiques, le chocolat, les fruits secs, la vanille, le café, la pomme cuite, et une pointe de solvant et de fumée.
Bouche : après une explosion d’alcool, les épices viennent dominer la dégustation, laissant, tant bien que mal, un peu de place à des notes d’agrumes, de réglisse, de cannelle, de fruits du verger. Vers la fin, la texture devient crémeuse.

Finale : longue, sur les épices et le chocolat.
Je dénonce un problème d’équilibre et d’intégration de l’alcool. On s’attend à un florilège de complexité, mais on reste sur sa faim. Avec du Caol Ila, du Talisker et du Lagavulin, on aurait pu avoir un peu plus de tourbe, par exemple. Bref, un coup dans l’eau pour Diageo, en ce qui concerne.
 
Pat Whisky Explorer.



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lundi 6 janvier 2020

Review #657 : Ardbeg Grooves – Committee Release


Review #657 : Ardbeg Grooves – Committee Release

Pour l’Ardbeg Day 2018, la distillerie a sorti deux versions de « Grooves », l’une en 46% APV et l’autre en brut de fût, sous l’appellation « Committee Release ».
C’est cette dernière qui fait l’objet de ces notes de dégustation.

Il s’agit d’un NAS issu d’un assemblage de single malts ayant maturé en fûts de bourbon et d’autres en fûts de vin rouge carbonisés.
C’est de cette carbonisation, qui donne des rainures profondes dans le bois, que vient le nom de « Grooves ».
L’embouteillage date du 23 novembre 2017, sans filtration à froid ni coloration artificielle.

Lien whiskybase :
https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/108836/ardbeg-grooves-committee-release
La dégustation

Robe : vieil or
Nez : plutôt discret et peu complexe, quelques arômes de feu de camp, de cuir, avec une tendance un peu florale/herbacée et assez marqué par les embruns, l’iode...

Bouche : belle profonceur, un peu plus complexe que le nez.  Notes de bois brûlé, de goudron, typique d’Ardbeg, mais plus marquées dans cette version. Ensuite viennent le caramel, la vanille, le cuir, du popcorn et toujours cette salinité qu’on apprécie en fin de bouche.
Finale : longue, associant la mer, des épices et de la cendre froide.

Un whisky qui évolue du nez à la finale, bien équilibré et avec un alcool bien intégré. Le prix d’achat actuel reste complètement indécent par rapport au produit. Même si la qualité est là, il s’agit d’un produit spéculatif.  N’oublions pas qu’il s’agit d’un NAS...

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vendredi 3 janvier 2020

Review #656 : Berry Bros & Rudd – The Classic Range - Speyside Blended Malt


Review #656  : Berry Bros & Rudd – The Classic Range - Speyside Blended Malt

Je dois avouer que je ne comprends pas toujours les embouteilleurs indépendants...  Ils ont accès à des centaines, voire des milliers de fûts, dont la plupart sont exceptionnels, et là, ils nous sortent un « Speyside Blended Malt » et pas que...
Alors, une des explications plausibles est qu’il s’agit des moins bons fûts qu’ils ne savent pas embouteiller, en espérant que lors du mélange les défauts de l’un vont corriger ceux des autres...  Bon, c’est vrai, je fais ma mauvaise langue...

Dans la gamme The Classic Whiskey Range, on trouve aussi un Sherry Cask Blended Malt, un Islay Blended Malt et un Peated cask Blended Malt.
Pour ce « spécial » Speyside, on ne sait pas grand chose, juste que c’est embouteillé en 2018. Aucune info sur les distilleries qui interviennent dans le nectar ni sur le profil recherché lors de l’assemblage (on suppose que c’est un profil Speyside, par définition).

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/110143/speyside-blended-malt-scotch-whisky-the-classic-range-br

La dégustation
Robe : or clair

Nez : doux, avec un mélange de malt, de pommes, de citron, de miel et d’herbes humides
Bouche : bof...  un peu maltée, fruitée (fruits du verger, noisettes et agrumes), du bois et du miel.  On s'attend à plus de complexité, mais on reste sur sa faim.

Finale : courte et exclusivement sur les fruits.
Si c’est sensé représenter le Speyside, j’arrête le whisky et je passe au jus de raisin...  manque de caractère, de maturité... Quelle déception quand on sait ce qu'ils sont capables de faire.

Pat Whisky Explorer
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mercredi 1 janvier 2020

Review #655: Glenglassaugh 30 Years Old


Review #655: Glenglassaugh 30 Years Old


Ce n’est pas tous les jours que nous avons accès à un Glenglassaugh distillé avant sa fermenture en 1986.  La première expression sortie par les nouveaux propriétaires (depuis 2008) est un 30 ans, embouteillé régulièrement en small batches.  Je n’ai malheureusement pas noté l’année d’embouteillage de celui que j’ai récemment dégusté lors d’un salon.

Tout ce que j’ai comme information est qu’il a muri en fûts de sherry oloroso en premier remplissage. Bien que ce ne soit pas clairement noté sur l’étiquette, il n’y a pas eu de coloration, ni de filitration à froid.  Ca aurait vraiment été dommage à ce niveau de qualité (et de prix...).

Notons que Glenglassaugh propose aussi un 40 ans et un 51 ans.

Lien whiskybase: https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/138114/glenglassaugh-30-year-old

La dégustation
Robe : or profond

Nez : très marqué par le sherry (bien heureusement, 30 ans en first fill...), avec des arômes d’amandes, de caramel, d’oranges, de cake aux fruits, de pommes compotées, de miel et de réglisse.  Petite pointe de tabac également.
Bouche : complexe, riche, corpulente, avec une cofirmation des marqueurs sherry, raisins secs, noisettes, et des notes de bois assez présentes, du café, du caramel et du chocolat, sans oublier les épices douces.

Finale : longue, très chaleureuse avec une pointe d’amertume.
On est trèèès loin des « Torfa » ou « Revival » ou même « Evolution »...  Impossible de faire le moindre rapprochement organoleptique.
En bref, pour apprécier pleinement Glenglassaugh, pour l’instant, il faut taper dans les distillations d’avant 1986, et casser sa tirelire.


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