Review # 602 : Signatory Vintage – Un-chillfiltered Collection – Clynelish Vintage 2008 for The Nectar (cask 800132)

En 2018, Signatory Vintage embouteillait un single cask de Clynelish pour le compte de The Nectar.
La distillation a été opérée le 1er mars 2008 et l’embouteillage 10 ans plus tard, le 24 septembre 2018.  Le bourbon hogshead a donné 296 bouteilles en tout, sans coloration ni filtration à froid.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/108485/ledaig-1997-ca

La dégustation

Robe : paille claire

Nez : très expressif et engageant, avec une explosion de fruits, pommes, poires, agrumes, un peu fermier avec des arômes de foin. La cire typique Clynelish est présente mais très relative, ainsi que des notes de vanille et de céréales.

Bouche : les fruits se confirment, surtout la poire, ainsi que les céréales, plutôt maltées sur des notes de bière. La cire reste très discrète, agrémentée d’une pointe de poivre et de gingembre, et finalement une légère tendance herbacée qu’on attend pas spécialement.

Finale : longue, sur la poire et le miel, tout en douceur.

La typicité Clynelish n’est pas vraiment flagrante, ce qui donne encore plus d’intérêt à ce single cask, sans doute choisi pour cette particularité. Très belle expérience gustative en ce qui me concerne.

Pat Whisky Explorer

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Review # 601 : Bowmore – 15 Years Old – Laimrig – Batch #4

Amateur de Bowmore, j’ai pu mettre la main sur un sample de la version 4 de Laimrig, un nectar de 15 ans d’âge, maturé en fûts de bourbon et avec une finition de 3 ans en fûts de sherry oloroso.
Initialement prévu pour le marché britannique, le produit s’est répendu un peu partout. 
Le batch 4 est le dernier en date, embouteillé en 2014.  La série a commencé en 2009, à raison d'un embouteillage par an.  Depuis 2014, plus rien...
Pour plus de 100 euros, ça ne casse pas trois pattes à un canard...  ça explique sans doute l’abandon du concept. 
En langage local, Laimrig signifie « ponton ». Voilà pour la culture maltesque.
Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/54980/bowmore-laimrig

La dégustation

Robe : cuivre profond

Nez : après une fumée assez discrète, un nez frais se développe, sur des agrumes, des fruits rouges, du caramel et du chocolat.  Arômes plutôt végétaux, herbacés, floraux et un peu terreux.

Bouche : Puissante, riche et huileuse. Un nuage de fumée passe lentement, s’équlibrant avec des notes de fruits du soleil et de fruits secs.  La tendance végétale du nez se confirme largement, avec des notes de sous-bois, de bois frais, de tabac. Un peu de cannelle et une amertume beaucoup trop présente pour moi.

Finale : mi-longue, sèche, tannique, légèrement fumée et mentholée.

Ceux qui me lisent depuis quelques temps savent que je suis sensible à l’amertume.  C’est ce qui explique ma cotation « limite », car je suis fan de Bowmore et je m’attendais à mieux.  Je reconnais la richesse du nectar et sa complexité.  Il manque quelque chose, mais quoi ?

Pat Whisky Explorer

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Review # 600 : Le Gus’t – Selection – Glen Keith - 1994-2019 for Taiwan

Après le superbe Speyside qui a fait l’objet de mes notes pécédentes, voici une édition spéciale de Glen Keith réservée au marché taïwanais, proposée par Le Gus’t.
Uniquement accessible via des embouteilleurs indépendants, Glen Keith devient incontournable dans le monde impitoyable des single malts.  Je vous en ai parlé à plusieurs reprises au travers de différents embouteillages, tous dans la même tranche d’âge, entre 22 et 25 ans. 
Il ya eu notamment :
- Un Nectar of the Daliy Dram de 24 ans (voir ici)
- Un Signatory Vintage de 25 ans (voir ici)
- Un Berry Bros & Rudd de 23 ans (voir ici)
- Un Asta Morris de 23 ans (voir ici)
- Un Malts of Scotland de 22 ans (voir ici)
Ils sont tous en brut de fût (ou presque...) et en single cask.

Pour cette version de Le Gus’t, nous avons un nectar distillé le 8 novembre 1994 et embouteillé le 28 mars 2019, après 24 ans passés dans un bourbon hogshead.  Le single cask 142863 a donné 232 bouteilles, présentées, bien entendu sans coloration ni filtration à froid.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/133942/glen-keith-1994-leg

La dégustation

Robe : vieil or

Nez : l’attaque est immédiatement fruitée, des fruits du verger et des agrumes, avec des arômes de vanille, de miel, de beurre et de bois, et la touche herbacée que l’on retrouve dans la plupart des Glen Keith.

Bouche : crémeuse, très douce et fruitée, des pommes, du cirton et même du coco.  Notes de caramel et de vanille, avec une pointe de gingembre pour le peps. Superbe équilibre et belle complexité, renforcée par des arômes végétaux sur la fin.

Finale : mi-longue, sur les herbes fraîches, les épices douces, et toujours aussi fruitée. Légère amertume.

Cette version de Glen Keith est plus qu’un whisky fruité/herbacé typique, c’est aussi un modèle d’équilibre.  Les arômes liés à la maturation en fût de bourbon ne dominent pas la dégustation et laissent s’exprimer toutes les qualités organoleptiques du nectar.

Pat Whisky Explorer

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Review #599 : Le Gus’t – Selection XVIII – Speyside 1988

L’embouteilleur manosquin Le Gus’t se démarque une fois de plus sur le marché du whisky avec un single cask d’exception...

Il ya peu, je vous parlais de deux versions de Ben Nevis embouteillées à des âges différents (voir ici pour le 27 ans et ici pour le 11 ans) que j’ai réellement appérciées.

Cette fois il s’agit d’un blended malt de 30 ans en provenance du Speyside. C’est en fait un teasponning d’une distillerie légendaire de la région (celle qui vient de s’enterrer dans des maisons de Teletubbies) et dont nous ne pouvons pas dire le nom...  Quand on connaît la distillerie et les prix qu’ils demandent pour un nectar de 30 ans, on se dit que pour moins de 200 euros en embouteillage indépendant, on n’hésite pas une seconde.

Les dernières sorties de cette distillerie en embouteillage propre ne font pas l’unanimité.  Certains disent qu’elle perd ses lettres de noblesses car la qualité actuelle n’a plus rien à voir avec les versions plus anciennes, et pourtant les prix flambent, surfant sur la notoriété du nom.  Avec une distillation de 1988, on est encore dans les anciennes versions, celles qui ont fait la renommée de la distillerie à cette époque.

Voici donc un single sherry butt (n°15A/105), embouteillé le 23.04.2019, en brut de fût, sans filtration à froid ni coloration artificielle. Le fût a donné 510 bouteilles.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/136050/speyside-1988-leg

La dégustation

Robe : sherry amontillado

Nez : très engageant et assez complexe, alliant les notes habituelles du sherry, caramel, fruist secs, à des arômes de chocolat, d’orange, et de réglisse, avec une légère tendance herbacée sous jacente.

Bouche : la couleur et la description annoncent un super-sherry, mais finalement, bien que présents en bouche, les marqueurs ne dominent pas la dégustation.  La bouche est douce et complexe, corpulente et riche, un peu grasse, sur des noisettes grillées, du caramel, des agrumes, des épices exotiques, un peu de menthol et de bois de chêne.

Finale : longue, asséchante, le bois se révèle d’avantage et la complexité gustative se maintient très longtemps.  Du pur bonheur.

C’est l’une des révélations de l’année, en ce qui me concerne.  Je dois dire que je n’ai pas beaucoup de recul avec cette distillerie, surtout avec des vieux nectars. Les plus jeunes malts dégustés ne m’ont pas laissé de souvenir impérissable. Mais je comprends mieux ce qui a créé cette réputation « premium » il y a une vingtaine d’années.
Bravo à Le Gus’t pour cette dégustation.
A suivre, lundi, un Glen Keith de 24 ans...

Pat Whisky Explorer

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Review #598 : The Nectar of the Daily Drams – Glen Keith – 24 Years Old – 1993-2018

En 2018, The Nectar, importateur et embouteilleur indépendant belge, présente une version 24 ans d’un single malt produit par une distillerie assez discrète, Glen Keith.

Nichée dans le Speyside, Glen Keith est une «jeune» distillerie, par rapport à ses voisines. Elle a ét créée en 1958 dans l’idée de produire des single malts issus d’une triple distllation, qui alimentent, encore maintenant, les blends de Chivas.
La triple distillation a été abandonnée en 1970.  Glen Keith reste la toute première distillerie écossaise à chauffer ses alambics au gaz et à avoir informaisé son outil de production.

De très rares embouteillages officiels sont apparus sur le marché, mais la distilleire se fait principalement connaître via les embouteilleurs indépendants.

The Nectar a, ici, embouteillé une production de 1993, en brut de fût et au naturel.  Nous n’avons pas de précision sur le type de maturation.
Des versions 1991 et 1992 sont également sorties respectivement en 2012 et 2013.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/111173/glen-keith-1993-dd

La dégustation

Robe : or profond

Nez : végétal et très fruité, sur des agrumes et de la pomme cuite, avec une touche de malt et de miel.

Bouche : souple, crémeuse, huileuse, chaleureuse, à la fois florale et fruitée (orange), équlibrée par des notes de vanille, de miel et d’épices (poivre).  Légère amertume.

Finale : mi-longue, fruitée et mentholée, avec des notes d’herbe fraîchement coupée.

J’avais déjà apprécié la version d’Asta Morris (voir ici), et de BBR pour Nectar (voir ici). Le profil de celui-ci est assez différent, moins sur les fruits tropicaux et moins pâtissier. La qualité reste toutefois constante, ce qui n’est pas le cas dans toutes les distilleries.

Pat Whisky Explorer

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Review #597 : West Cork – 12 Years Old – Rum Cask Finish

Créée en 2004, West Cork est la distillerie la plus au sud de l’Irlande. Elle utilise de l’orge 100% irlandais et opère une triple distillation, dans la pure tradition du pays depuis des siècles.

Elle a récemment sorti un trio de nectars de 12 ans d’âge avec des finitions spécifiques, porto, sherry et celui qui nous intéresse ici, du rhum.
Le single malt a muri en fûts de bourbon en premier remplissage, avant d’être affiné pendant 110 jours en fût de rhum. La cuvée a donné 2500 bouteilles, réduites à 43% APV, sans précision sur la coloration ni la filtration à froid.

West Cork commercialise d’autres whiskeys sous d’autres marques comme Dromberg, Kennedy ou Lough Hyne, pas très connues de ce côté-ci de la Manche.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/82526/west-cork-12-year-old

La dégustation

Robe : vieil or

Nez : frais et très fruité, je dirais même « trop » fruité : coco, fruits tropicaux, pommes, oranges... avec des arômes de massepain, de vanille et un peu de caoutchouc. Touche maltée en arrière plan.

Bouche : légère et un peu florale. Mélange de malt, de fruits secs, de chocolat, de fruits du verger, de miel et des épices douces comme la cannelle.

Finale : courte à mi-longue, douce et très légère, avec une pointe d’amertume.

Bon, ce n’est pas une révélation, juste le minimum syndical demandé à un whiskey. Sur leur site internet, ils en font de l’Irish Coffee et là je dis OUI.
J’ai aussi goûté le sherry cask finish et un NAS.  Les notes vont suivre (mais pas tout de suite).

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Review #596 : The Balvenie – 17 Years Old – Double Wood

Depuis 2012, Balvenie sort, chaque année, une version de ce nectar de 17 ans. C’est en fait le grand frère de la version 12 ans qui existe depuis au moins 2004.

Pour ce « Double Wood », pas de maturation vraiment originale, juste un mûrissement en fûts de bourbon, suivi d’un passage en fûts de sherry. Je ne vais pas m’avancer sur le fait que ce soit une « finition » ou pas, vu que les durées de maturation dans les 2 types de fûts ne sont pas connues.
Comme j’ai reçu un sample, je ne sais pas trop quelle batch j’ai dégusté, mais j’aime à croire qu’il y a une régularité gustative d’une cuvée à l’autre.

Il n’y a pas, non plus, de précisions sur l’éventuelle coloration, ni sur la filtration à froid souvent nécessaire en-dessous de 46% APV.

Lien whiskybase (batch 2018) : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/117063/balvenie-17-year-old

La dégustation

Robe : vieil or

Nez : pâtissier dès le départ, de la crème vanille, du miel, du chocolat et des raisins secs, le tout agrémenté d’arômes végétaux, floraux, herbacés et un peu boisés.

Bouche : gourmande, riche et crémeuse, la bouche est conforme au nez, la vanille, le miel, le chocolat... avec des notes de pomme, de fruits secs, de cannelle.  Un peu moins végétale que le nez, mais avec une pointe de bois brûlé.

Finale : mi-longue, asséchante et épicée, sur les fruits secs et la vanille.

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Review #595 : Benromach – 10 Years Old – 100° Proof

Entre 2014 et 2017, Benromach a proposé différents enbouteillages de leur single malt en 100° Proof, âgé de 10 ans.
Il ne s’agit pas d’un brut de fût, mais bien d’une légère réduction pour atteindre l’équivalent du 100° proof anglais, soit 57.15 % APV.

Je vous parle ici de l’embouteillage du 20 décembre 2016, d’un nectar distillé en 2006. Il est le résutlat d’un assemblage de single malts maturés séparément en anciens fûts de bourbon et de sherry. L’embouteillage est fait sans filtration à froid ni coloration artificielle.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/97701/benromach-10-year-old

La dégustation

Robe : vieil or

Nez : assez doux, avec une légère fumée de sauce barbecue, des arômes de pommes compotées, de vanille, de cuir, de bois, un peu de polish et d’épices douces.

Bouche : mois douce qu’au nez, crémeuse et sèche, la fumée reste discrète et les notes dominantes sont les fruits rouges, les agrumes, le chocolat, la réglisse, un peu de malt et de sucre brun, et une touche boisée très agréable.

Finale : longue, asséchante, sur de la cendre et du poivre.

Un très bon Benromach, comme on les aime, très légèrement réduit, bien équilibré, assez complexe et relativement facile à boire.  Bon rapport qualité/prix.

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Review #594 : The Single Malts of Scotland – Glen Moray – 9 Years old – 2007-2017

Je n’ai pas souvent l’occasion de tomber sur un Glen Moray en embouteillage indépendant.  Avec cette version proposée par Speciality Drinks Ltd (Elixir Distillers), dans sa gamme « The Single Malts of Scotland », nous sommes comblés...

Bien que relativement jeune, le nectar a réussi à sublimer les notes épicées typiques de Glen Moray.  Le distillat est sorti des alambics le 5 novembre 2007, a ensuité ét placé dans un unique tonneau de bourbon (n° 5136), pendant 9 ans, pour être embouteillé le 23 septembre 2017.  Le fût a donné 219 bouteilles.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/106607/glen-moray-2007-eld

La dégustation

Robe : or jaune

Nez : assez fruité, fruits du verger et agrumes, et groumand avec des arômes de malt, de vanille, de chocolat et de caramel. Les notes épicées s’annoncent clairement.

Bouche : puissante, aussi gourmande et fruitée qu’au nez. Notes de vanille, de caramel nou, de cacao, d’agrumes, de biscuit et de beurre, avec une explosion épicée, gingembre, muscade...

Finale : mi-longue, crémeuse et asséchante, avec persistance des épices et de fruits.

Un Glen Moray qui respecte ses promesses, assez typique. Une belle corpulence et des épices qui, somme toute, même si elles sont explosives, se mèlent agréablement aux notes fruitées, pour trouver un équilibre quasi parfait.  Rapport qualité/prix excellent...

Pat Whisky Explorer

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Review #593 : Gordon & MacPhail – Discovery – Balblair 12 Years Old

Lancée récemment, la gamme Discovery de chez Gordon & MacPhail reprend quelques classiques sélectionnés pour leur type de maturation.
Le Balblair qui nous intéresse ici fait partie de la collection « bourbon cask matured ».

Cette version a été embouteillée le 16 avril 2018, après 12 ans de maturation.
Le nectar a été réduit à 43% APV (grrrrr !!!).

Rendez-vous ici pour lire mon avis sur le Caol Ila 13 ans de la même série, dans la collection « smoky with peat ».

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/112750/balblair-12-year-old-gm

La dégustation

Robe : or clair

Nez : florale et fruité, de agrumes et des fruits du verger, avec un peu de menthol et de vanille.

Bouche : délicate et légère, avec des notes de citron, de fruits du verger, de miel , de chocolat noir, de vanille et une touche boisée en fin de bouche.

Finale : mi-longue, douce, sur les agrumes et quelques épices timides.

Un Balblair globalement décevant, avec un manque de compexité et de richesse, trop réduit.  Il semble beaucoup plus jeune que les 12 ans annoncés.  Le profil bourbon est bien marqué et peut aider les novices à repérer les marqueurs typiques pour se familiariser. A suivre, très bientôt, un Miltonduff de la même gamme.

Pat Whisky Explorer

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Review #592 : Old Pulteney – 1983 Vintage

Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de déguster un single malt de 33 ans, qui plus est, de la distillerie réputée la plus maritime d’Ecosse.
Voici donc un vintage 1983 de chez Old Pulteney, une de mes 10 distilleries préférées (plutôt dans le bas de ma liste).
Quand on aborde ce type de whisky, connaissant déjà un peu le profil habituel du producteur, on se demande à quoi s’attendre et surtout, on espère beaucoup, vu le prix de la bouteille qui frôle les 600 euros.
Et on est comblés dès la première goutte...

Le nectar a vielli traditionnellement en fût de bourbon et a bénéficié d’une longue finition de 6 ans en fûts de sherry Oloroso.  L’embouteillage date de 2017 et a été fait au naturel, avec une légère réduction à 46% APV, sans doute pour l’uniformité. L’édition est réputée limitée, mais le nombre de bouteilles n’est pas communiqué.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/101926/old-pulteney-1983

La dégustation

Robe : cuivre profond

Nez : complexe et super agréable, alliant le bois, les fruits (agrumes), le cuir, avec une tendance un peu florale / herbacée et une pointe d’air marin.

Bouche : riche, crémeuse, super ronde, minérale et épicée, avec des notes de fruits compotés, de caramel au beurre salé, de vanille, d’orange, de fruits secs, de miel et une légère brise de mer qui rappelle le caractère de la distillerie.

Finale : longue et boisée, un peu herbacée et toujours d’une rondeur remarquable.

Les habitués qui attendent un tsunami océanique risquent d’être déçus, tant la maritimité (ça se dit, ça ?) est équilibrée avec les autres arômes apportés par les fûts. Le bourbon est bien là, ainsi que le sherry. Pour ceux qui ont le protefeuille adéquat, c’est un excellent investissement. N’hésitez pas à m’envoyer vos bouteilles, si vous n’aimez pas... (là, je ne prends pas de risque).

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Review #591 : Ardbeg – Dark Cove

Chaque année, fin mai, depuis 2014, Ardbeg organise une journée festive, une sorte de carnaval basé sur la musique, la danse, la bonne bouffe et la mode.
C’est l’occasion de sortir une édition spéciale, déclinée en 46.5 % APV et en brut de fût pour la variante « Committee Release ».

Pour l’Ardbeg Day 2016, le nectar s’appelle “Dark Cove” qu’on pourrait traduire par « crique sombre ». Il est réputé être le plus sombre des Ardbeg sortis à ce jour.

Il s’agit d’un NAS, une association de nectars mûris en fûts de bourbon et de sherry.  L’embouteillage date du 11 février 2016, mais la sortie officielle est, bien entendu, le 28 mai de la même année, le jour des festivités.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/81438/ardbeg-dark-cove

La dégustation

Robe : or profond

Nez : terreux et viandeux comme un vrai Ardbeg, du bacon fumé, associé à des arômes d’agrumes, de café, de bois, de chocolat et quelques notes fleuries.

Bouche : riche et corpulente, toujours cette viande fumée et des notes de tarmac, de charbon de bois, de chocolat, de caramel, de gingembre, de raisins secs et d’épices douces. Légère acidité.

Finale : longue, fumée et plutôt sur le caramel et le goudron.

Un Ardbeg somme toute assez classique niveau gustatif.  Les habitués y retrouveront le profil habituel de la distillerie. Reste le problème du prix, que je trouve encore trop élevé...  120 à 150 euros pour un Ardbeg classique, un NAS, sans maturation particulière...  On joue clairement sur la notoriété et on vise les inconditionnels de la marque, prêts à mettre le prix pour leur édition spéciale.

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Review #590 : Cadenhead – Single Cask – Ledaig 20 Years Old – 1997-2018

Une fois de plus, l’embouteilleur indépendant Cadehead nous gratifie d’un super nectar issu de l’unique distillerie située sur l’île de Mull, Tobermory.
A choisir pami la multitude de whiskies tourbés, je m’orienterais sans hésiter vers leur gamme Ledaig.  Alors, quand il s’agit d’un embouteillage indépendant, sachant que le fût a été choisi par des experts pour ses qualités organleptiques, je fonce les yeux fermés.

Voici donc un single cask, un bourbon hogshead, dont la distillation date de 1997 et qui a été embouteillé en février 2018. Le fût a donné 222 bouteilles, proposées en brut de fût et au naturel.
Le fût devait être assez âgé et a certainement déjà servi plusieurs fois pour des maturations diverses car le nectar est vraiment très clair et les marqueurs bourbon sont plutôt discrets.

Lien whiskybase : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/108485/ledaig-1997-ca

La dégustation

Robe : vin blanc

Nez : après la bouffée de fumée végétale, la tourbe se transforme en pain toasté et beurré, avec, en plus, des arômes de citron, de vanille et une tendance maritime bien marquée.

Bouche : très puissante mais crémeuse, la tourbe est plutôt médicinale et tend vers la cendre froide, les épices sont assez présentes, avec le piquant du gingembre, le tout étant équilibré par des notes de goudron, de malt, de fruits compotés, de chocolat, sans oublier la brise marine très agréable déjà perçue au nez.

Finale : longue, chaleureuse, fumée et plus douce, avec des notes persistantes de goudron.

Un Ledaig assez classique mais plein de caractère, à réserver aux amateurs de belle tourbe et d’air marin...  

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