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lundi 30 juillet 2018

Review #433 : Kavalan Concertmaster – Port Cask Finish

Review #433 : Kavalan Concertmaster – Port Cask Finish


Pour les amateurs de whisky taïwanais, j’ai eu l’occasion de goûter ce que j’appellerais un « petit » Kavalan, réduit au minimum syndical, le Concertmaster.

Après 3 ans de maturation en fûts de bourbon, le whisky a été mis en affinage dans trois types de fûts de porto différents, tawny, ruby et vintage, durant une année supplémentaire.


Le Concertmaster existe depuis 2008, mais il était, à ses débuts, réservé au marché asiatique.  Ce n’est que depuis quelques années que nous pouvons en trouver en Europe.
On y retrouve les marqueurs de la distillerie, mais avec une forte réduction et un manque de complexité du à son jeune âge.

Whiskybase

Ne sachant pas avec précision quelle version j’ai reçu en sample, je mets ici les informations qui semblent être la plus courante sur WB.
Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/16810/kavalan-concertmaster
Cotation moyenne (286 votes) : 80.21 %
Prix moyen : € 59.39


La dégustation

Robe : roux muscat
Nez : bouffée de fruits tropicaux et de nos vergers, agrémentée de vanille, de caramel, de clous de girofle, de tabac.  Le nez est concentré mais pas très complexe.

Bouche : épaisse et chaleureuse, dans la lignée du nez mais tout en légèreté.  On y retrouve les fruits, la vanille, avec une touche de sucre brun, de cannelle, de chocolat noir et de miel. Une légère astringence s’installe, peut-être des tanins, ce qui me dérange un peu.
Finale : courte à mi-longue, de plus en plus douce, avec des notes de raisins secs et de tabac. Le tout disparait finalement assez vite, laissant une amertume qui se renforce au fur et à mesure des gorgées.

Je crois que tout est dit… manque de maturité, de complexité, de longueur… Comme je disais au début, c’est un « petit » whisky, léger, abordable et loin d’être imbuvable. A réserver aux amateurs du genre… Perso, pour 60 euros, je trouve mieux en Ecosse.


Pat Whisky Explorer
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vendredi 27 juillet 2018

Review #432 : GlenDronach – 18 Years Old - Allardice


Review #432 : GlenDronach – 18 Years Old - Allardice
 
James Allardice, fondateur de la distillerie en 1826, a donné son nom à la version 18 ans de la gamme standard de GlenDronach.
Après le
8 ans Hielan, le 12 ans Original , le 21 ans Parliament, et le Peated, la série standard est complète.  Je vais pouvoir m’attaquer à des versions spéciales sur lesquelles j’espère bien mettre la main bientôt.

Ce 18 ans a été élevé exclusivement en fûts de sherry Oloroso et a été embouteillé le 13 mars 2018, sans filtration à froid, ni coloration artificelle.

Les amateurs de sherry y trouveront leur bonheur, sans aucun problème.
Comme les autres produits de la gamme, le GlenDronach 18 est en vente chez mon ami Didier, dans son magasin « Aux Mille saveurs ».

Whiskybase


Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/111858/glendronach-18-year-old-allardice
Cotation moyenne (3 votes) : 90.33 %
Prix moyen : € 74.80 (non-significatif, 1 seul vendeur)
La dégustation

Robe : or profond
Nez : doux et complexe, alliant des arômes de pommes compotées, de malt, de fruits secs (noisette, amandes et noix), de chocolat, a des notes herbacées, de foin, un peu terreuses.

Bouche : fraîche, et très riche, avec des fruits compotés et du Nutella, ou plutôt une barre de chocolat avec des grosses noisettes…, agrumes et cerise, pâtissière avec des notes de pain , de miel…, des épices de Noël et, en arrière-plan du bois de chêne.
Finale : mi-longue à longue, sur les fruits secs, le bois, les fruits du verger et une légère amertume.

Pour ceux qui ne veulent pas mettre les 130-150 euros pour le 21 ans, et qui ne peuvent pas se satisfaire du 12 ans, le 18 ans Allardice est un très bon compromis. Sa richesse et sa complexité en fait une référence de qualité indéniable.
Pat Whisky Explorer

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mercredi 25 juillet 2018

Review #431 : Douglas Laing – Clan Denny – Port Dundas 25 Years Old – Vintage 1988


Review #431 : Douglas laing – Clan denny – Port Dundas 25 Years Old – Vintage 1988

Clan Denny est une gamme de produits embouteillés par le groupe Douglas Laing.  Trois versions cohabitent, chacune éditée par l’une trois compagnies associées, Douglas Laing, Douglas Hamilton et Douglas McGibbon & Co.

Le Port Dundas qui nous intéresse ici est signé Douglas Hamilton et porte la référence DH 10378.  La distillerie est fermée depuis 2010 et les embouteilleurs indépendants s’arrachent les derniers fûts.

Forte de ses 39 millions de litres produits chaque année, Port Dundas appartenait au groupe Diageo qui a préféré se concentrer sur Cammeronbridge pour l’approvisionnement en whiskies de grain.  La production de Port Dundas servait, presque exclusivement, à alimenter les blends Johnnie Walker, J&B, Bell’s, Vat 69, White Horse…  A son apogée, c’était la plus grosse distillerie d’Ecosse en terme de production annuelle.  Quelques embouteillages officiels sont connus, dont un 12 ans, un 18 ans, un 20 ans et un 52 ans, devenus difficiles à trouver de nos jours.

Chez Douglas Laing, un autre embouteillage de 25 ans, mais distillé en 1990, existe également.
Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/56400/port-dundas-1988-dh
Cotation moyenne (9 votes) : 86.71 %
Prix moyen : € 122.83
La dégustation

Robe : or clair
Nez : frais et très épicé, pâtissier, arômes de caramel, de beurre, d’amandes et de céréales, un peu comme du pop-corn caramélisé. Notes de bois en arrière-plan.

Bouche : bien que la texture soit crémeuse, le nectar développe une certaine puissance en bouche, avec des épices à pâtisserie, des fruits tropicaux et des agrumes, de la vanille (crème anglaise) et un touche de café.  Dommage pour cette amertume tenace qui me dérange un peu.
Finale : mi-longue, douce et épicée, un peu sur le sucre d’orge, mais toujours aussi amère.

Je ne suis pas spécialement fan de single grains, mais bon, de temps en temps, ça change du single malt.  Ce Port Dundas n’est pas mal fait, il a toutes les qualités que doit avoir ce type de nectar. Sans cette amertume prononcée, ma note aurait été plus généreuse…  question de goût.


Pat Whisky Explorer
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lundi 23 juillet 2018

Review #430 : Port Charlotte – PC8 Ar Dùthchas


Review #430 : Port Charlotte – PC8 Ar Dùthchas

Pour la 4ème édition depuis son PC5 en 2006, Bruichladdich a proposé un Port Charlotte « heavily peated », du haut de ses 40 PPM de phénols.
Cette version a été nommée « Ar Dùthchas », qui n’a pas vraiment de traduction littérale, mais constitue une forme d’hommage aux anciens, aux clans ayant forgé l’esprit de l’île d’Islay.

Le PC8 est donc un 8 ans d’âge, distillé le 18/07/2001 et embouteillé en juillet 2009, du moins pour la version qui nous intéresse ici.  En effet, d’autres embouteillages ont été faits en 2010 et 2011.
La maturation est assurée à 100% par des anciens fûts de bourbon. L’édition est « limitée » à 30.000 bouteilles.

Ce Port Charlotte fait l’objet de spéculation.  Il faut s’assurer de ne pas payer 4 x sa valeur, car j’ai vu sur WB qu’il peut monter jusque … 769 euros, alors qu’on sait avoir la même bouteille pour 125 euro, sur la même page…  Je dirais que le prix correct se situe aux alentours de 200 euros, même si c’est encore très cher pour un si jeune whisky.
Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/9854/port-charlotte-pc8 Cotation moyenne (323 votes) : 87.54 %
Prix moyen : € 225.78
La dégustation

Robe : or jaune
Nez : après une belle attaque tourbée, médicinale, on découvre des arômes maltés, poivrés, boisés et une légère brise de mer.

Bouche : la tourbe du nez se confirme, moins médicinale qu’au nez.  La texture est grasse, moelleuse et le nectar fait preuve de corpulence et de richesse. La tourbe, une fois estompée, laisse la place à des notes de fruits mûrs, du café, de l’encaustique et un peu de réglisse. Une légère saumure nous rappelle que nous sommes en bord de mer.
Finale : longue, fumée et de plus en plus maritime, moelleuse jusqu’à la fin.

On se rapproche pas mal de l’Octomore avec ce PC8. (même au niveau du prix).  C’est le genre de bouteille qui ne reste pas très longtemps dans le bar, même si la complexité n’est pas 100% au rendez-vous. A réserver aux amateurs de tourbe.


Pat Whisky Explorer

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vendredi 20 juillet 2018

Review #429 : Mossburn – Speyside – Cask Bill #2


Review #429 : Mossburn – Speyside – Cask Bill #2

Ma dernière découverte en date, voici un tout nouvel embouteilleur indépendant.  Sous l’égide de Marussia Beverage, une multinationale d’origine néerlandaise, Mossburn Distillers est installé dans le Mossburnford (d’où son nom, à mon avis), juste à la frontière avec l’Angleterre. 
La compagnie est déjà propriétaire d’une distillerie, sur l’île de Skye, Torabhaig.  Elle a commencé à produire son new-make en 2017 et le mûrissement est effectué sur place, dans leurs propres entrepôts.  Il va encore falloir attendre quelques années avant de déguster leur premier whisky. 

En attendant, Mossburn embouteille, d’une part une gamme style « signature », comprenant deux blended malts, l’un en provenance du Speyside et l’autre des îles. D’autre part, une gamme Vintage est sortie, avec déjà 7 distilleries différentes mises à l’honneur.


Pour ces premières notes de dégustation, j’ai choisi de parler de l’embouteillage Speyside, un assemblage de nectars dont le but est de faire ressortir le caractère typique de la région.
Mossburn a, ici, utilisé un mélange de single malts mûris en futs de bourbon et affinés dans des fûts hybrides, composés de douelles de fûts de sherry Oloroso et des fonds (ou têtes) de fûts de bourbon fortement carbonisés, qu’ils fabriquent eux-même.  C’est une première en Ecosse.
La sortie du produit date d’avril 2018.

Whiskybase
Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/110594/speyside-blended-malt-scotch-whisky-mdb
Cotation moyenne (3 votes) : 82 %
Prix moyen : pas encore de détaillants

La dégustation

Robe : or clair
Nez : net et léger, légèrement fumé. Arômes puissants de vanille, compensés par des fruits bien mûrs, des fruits secs et des notes plus terreuses.  Une pointe de gingembre vient corser le tout.

Bouche : excellent équilibre vanille / fruits (agrumes et fruits exotiques), avec du miel, des raisins secs, du poivre, de la cannelle, une très légère fumée et une finale plutôt florale.
Finale : courte, un peu sur le sherry, mais douce et épicée. Persistance de la vanille agrémentée d’une fumée subtile.

Une belle surprise, avec un caractère Speyside/sherry intéressant.  Je ne dirais pas que c’est 100% représentatif de la région, mais on s’y approche.  Pour moins de 40 euros la bouteille, c’est un bon départ.  A découvrir…

Pat Whisky Explorer


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mercredi 18 juillet 2018

Review #428 : BenRiach – 17 Years Old – Septendecim (2016)


Review #: BenRiach – 17 Years Old – Septendecim (2016)
 
Depuis 2011, le Septendecim est la plus récente des versions tourbées de chez BenRiach.  La distillerie ne produit du nectar tourbé que durant 6 semaines chaque année.
Plusieurs éditions se sont succédé depuis 2011 et c’est la dernière en date, celle de 2016, qui fait l’objet de cette publication.


Le nectar a été distillé en 1999 et embouteillé le 19 septembre 2016, après 17 ans passés dans des anciens fûts de bourbon.
 
Whiskybase
Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/89636/benriach-septendecim   
Cotation moyenne (8 votes) : 85.67%
Prix moyen : € 69.90


La dégustation
Robe : vieil or

Nez : assez vif avec une jolie tourbe maritime qui se dégage d’emblée, du bacon fumé avec une touche salée.  Les notes vanillées du bourbon sont bien présentes, équilibrées par du tabac, du bois de cèdre et des pommes caramélisées.


Bouche : riche et huileuse, maritime sans l’iode, très tourbée et légèrement herbacée, notes de cannelle, de poivre, de muscade, de miel, le tout avec une certaine sucrosité. Superbe équilibre.
Finale : longue, nette, tourbée et orientée vers des épices exotiques.

S’il fallait choisir un tourbé de chez BenRiach, c’est celui-ci qu’il faut acheter.  C’est le plus abouti et celui qui offre un des meilleurs rapports qualité / prix.
Pat Whisky Explorer

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lundi 16 juillet 2018

Review #427 : Kilkerran 8 Years Old – Open Day 2018


Review #427 : Kilkerran  Years Old – Open Day 2018

Fan de la distillerie Glengyle depuis le début, je n’ai pas hésité une seconde lorsqu’on m’a proposé un sample de cette version quasi-inaccessible de Kilkerran, sortie à l’occasion du Campbeltown Malt Festival 2018.  Il fallait, bien entendu, être sur place le 25 mai dernier, jour des « portes ouvertes » pour pouvoir acquérir ce nectar.

D’autres whiskies ont fait l’objet d’une édition spéciale pour l’occasion, dont un Glen Scotia 2008 Ruby port finish peated, un Glen Scotia 17 ans single cask, un Hazelburn 10 ans, un Longrow 13 ans et un Springbank 21 ans 1996 single cask.

Voici donc un « petit » 8 ans d’âge, maturé dans des fûts de sherry Oloroso re-carbonisés. Seulement 1020 bouteilles étaient disponibles au magasin de la distillerie.
J’ai été surpris par la qualité de ce single malt…  Pour moi, il frôle la perfection, équilibre, douceur, richesse… tout y est.  C’est d’ailleurs, pour l’instant, le whisky n°1 de l’année 2018.

Whiskybase
Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/112792/kilkerran-08-year-old
Cotation moyenne (21 votes) : 87.79 %
Prix moyen : € 226.26


La dégustation
Robe : vieil or

Nez : explosif, avec une belle fumée qui s’annonce, mais bien intégrée parmi les arômes de fruits secs, de fruits du verger, de réglisse, de miel, de raisins secs et de cassonade.
Bouche : super douce et hyper riche, ronde, tapissante, épaisse, avec des notes de bois brûlé, d’agrumes, de pomme, de chocolat noir, de miel et une touche de salinité et d’épices douces

Finale : longue, chaleureuse, avec des résidus de fumée et de bois. On n’a qu’une envies, en reprendre une gorgée.

Avec un whisky relativement jeune, on ne s’attend pas spécialement à autant de qualités gustatives. On commence à découvrir un fil rouge qui relie les différentes éditions de cette distillerie, avec une qualité sans cesse croissante et souvent de belles surprises.  Je suis impatient de voir ce qui va sortir en embouteillage courant cette année…
Pat Whisky Explorer

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vendredi 13 juillet 2018

Review #426 : Springbank – 12 years Old – Cask Strength – batch #16



Review #426 : Springbank – 12 years Old – Cask Strength – batch #16


Il y a peu, je publiais mes notes de dégustation sur le batch #15, sorti mi-2017, avec l’espoir de pouvoir goûter les cuvées suivantes pour pouvoir comparer.
C’est chose faite, avec le batch #16, embouteillé le 4 janvier 2018 et découvert au club en avril dernier.


La maturation reste identique, 70% sherry et 30 % bourbon, toujours embouteillé au naturel.

J’avais déjà donné une bonne évaluation au batch 15, mais celui-ci m’a encore plu d’avantage, avec un caractère plus sherry, du moins au nez, que le précédent.
La cuvée 16 est disponible chez notre partenaire commercial « Aux Mille saveurs ».  N’hésitez pas à leur rendre visite.

Whiskybase
Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/105550/springbank-12-year-old
Cotation moyenne (89 votes) : 86.14 %
Prix moyen : € 66.55


La dégustation


Robe : or profond
Nez : très frais, dans le sherry avec des fruits secs, des amandes, du malt, de la pomme d’amour et un peu de noix de coco.

Bouche : riche et grasse, notes de vanille, de caramel, de réglisse, de miel, de massepain, avec une pointe de poivre et de cannelle et une très légère fumée sans doute à cause de la carbonisation des fûts. Un caractère plus maritime se développe sur la fin.
Finale : longue, un peu saline et sur des notes typiquement sherry qui se développent enfin.

Un nectar équilibré et complexe, témoignant de la rusticité de la distillerie et de leur savoir-faire en matière d’assemblage.
Je trouve cette version-ci moins souffrée, moins fruitée et plus sherry que le batch précédent.
Mon n°1 de 2018 pour l’instant… On attend le batch #17…
Pat Whisky Explorer

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mercredi 11 juillet 2018

Review #425 : Signatory Vintage – Un-Chillfiltered Collection – Ballechin 2008 – for some Be&Lux liquor stores


Review #425 : Signatory Vintage – Un-Chillfiltered Collection – Ballechin 2008 – for some Be&Lux liquor stores

Mes dernières notes de dégustation de la soirée Signatory Vintage organisée par le magasin « 
Aux Mille saveurs » en juin dernier, portent sur une version intéressante de Ballechin, le single malt tourbé de la distillerie Edradour.
Comme pour 3 autres nectars proposés lors de cette soirée, l’embouteillage est le résultat d’une sélection faite par quelques cavistes belges et luxembourgeois (ici, 4 en l’occurrence, au lieu de 5 pour les autres single malts).

Nous sommes donc ici en présence d’un whisky « lourdement tourbé », affichant quelques 50 PPM de phénols en maturation sherry (refill).
Le nectar a été distillé le 6 août 2008 et embouteillé le 30 avril 2018. Seulement 300 bouteilles ont été issues du fût n°191 qui, du coup, n’a pas complètement été vidé.
Quelques bouteilles sont encore disponibles chez Didier.  N’hésitez pas à le contacter pour acquérir la vôtre.

Whiskybase


Au moment de cette publication, le produit n’est pas encore référencé.
La dégustation

Robe : marron sherry Amontillado
Nez : assez discret pour un lourdement tourbé, la fumée est concentrée, et se marie parfaitement avec des arômes de cuir, de caramel, de noisettes et de mélasse. La tendance est un peu médicinale.

Bouche : super douce et chaleureuse, la tourbe est super bien intégrée, l’équilibre fruits secs, caramel et chocolat noir avec les notes de bacon, de tabac et d’agrumes est surprenante mais efficace.
Finale : longue, sèche, sur le bois et le miel, avec une pointe épicée et une tourbe résiduelle quasiment négligeable.

Une fois de plus, la jeunesse est ici perçue comme un avantage.  La tourbe, sensée s’estomper avec l’âge est déjà bien incorporée après seulement 9 ans.  Bon équilibre général et belle complexité gustative du début à la fin.  Je valide !


Pat Whisky Explorer

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lundi 9 juillet 2018

Review #424 : Togouchi - Kiwami


Review #424 : Togouchi - Kiwami


 Je fais partie de ceux qui ne surfent pas sur la vague japonaise en matière de whisky.  Convaincu que les anciens whiskies, âgés, produits avant le rush entraîné par la série télévisée sur la vie de Taketsuru étaient d’excellente qualité, les dix dernières années ont vu l’apparition de produits de médiocre qualité, uniquement pour satisfaire une demande sans cesse croissante de whiskies japonais, à n’importe quel prix, du moment que ça vient de ce pays. Le marché est maintenant inondé de produits japonais, sans réel intérêt gustatif, voire parfois imbuvable, comme j’en ai fait ‘expérience avec un certain Isawa…

Je suis tombé récemment sur un « petit » blend, qui ne paie pas de mine, mais qui mérite quand même qu’on s’y intéresse.
Voici le whisky « Suprême », ou, en Japonais « Kiwami », un nom pompeux pour un assemblage de whiskies écossais et canadien, malt et grain, réduit à 40% APV et muri 8 ans au Japon, dont 5 en fûts de sherry. 
Le produit est embouteillé pour « Les Whiskies du Monde » et donc réservé, en théorie, au marché français.

C’est la brasserie Chugoku Jozo, ouverte en 1918, qui se charge la maturation et de l’embouteillage de ce whisky.  Elle produit, en grande quantité, des eaux de vie, du saké, des liqueurs, et, depuis 1990, elle propose des whiskies.
La brasserie / distillerie dispose d’un tunnel ferroviaire désaffecté de 360 m de long, qu’elle utilise pour la maturation du whisky.  La température et le taux d’humidité y sont constants toute l’année.  Ceci est présenté, partout, comme un avantage…   mais moi, on m’a toujours dit que ce sont justement les variations de température et du taux d’humidité qui donnent du caractère au whisky.  Sinon, pourquoi les écossais s’amuseraient à positionner certains fûts juste en dessous du toit de leurs entrepôts afin qu’ils profitent au maximum de la chaleur de l’été et du froid de l’hiver…   Cherchez l’erreur.


Mais finalement, j’ai apprécié la dégustation, malgré mes aprioris et ma méfiance habituels. Je trouve les cotations sur WB assez sévères…

Whiskybase
Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/81402/togouchi-kiwami
Cotation moyenne (9 votes) : 74.71 %
Prix moyen : € 43.69


La dégustation


Robe : or jaune
Nez : net et frais, sur des notes de noix, de miel, de maïs et de céréales. Touche herbacée, peut-être de la camomille…  peu de complexité.

Bouche : douce et légère, très céréales, sans doute à cause d’une majorité de whisky de grain. Notes d’épices douces, de chocolat aux noisettes et de miel, avec une pointe poivrée, qui met un peu de peps.

Finale : mi-longue à courte, herbacée, avec un accent épicé, de la muscade principalement.

Malgré son manque de complexité, le Togouchi Kiwami est un whisky agréable, en apéritif, ou en dessert, voire en accompagnement de sushis… Il reste facile à boire, léger et passe-partout.  Pourquoi pas…
Pat Whisky Explorer

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vendredi 6 juillet 2018

Review #423 : Signatory Vintage – Un-Chillfiltered Collection – Bunnahabhain Vintage 2011 Mòine – for some Be&Lux liquor stores


Review #423 : Signatory Vintage – Un-Chillfiltered Collection – Bunnahabhain Vintage 2011 Mòine – for some Be&Lux liquor stores

Dans la série des fûts sélectionnés en Ecosse par quelques cavistes belges et luxembourgeois, voici un tout jeune Bunnahabhain.
L’expérience m’a appris, avec Bunnahabhain, que le jeune âge n’était pas réellement un élément négatif dans la dégustation.  Je me rappelle notamment d’un 8 ans embouteilllé par Gordon & MacPhail, qui frôlait la perfection.

Pour cet embouteillage de Signatory Vintage, il s’agit de la version « heavily peated », lourdement tourbée (Mòine = tourbe en gaëlique), avec environ 40 PPM de phénols annoncés.

La distillation a été faite le 7 septembre 2011 et l’embouteillage le 27 avril 2018, après pratiquement 7 ans dans un bourbon hogshead.  Ce fût n° 704144 a donné 421 bouteilles, toutes proposées sans coloration ni filtration à froid. La production a été répartie entre les cinq cavistes.
Pour se procurer un exemplaire, la bonne adresse c’est « Aux Mille saveurs », à Mons. Attention, quantité limitée…

Whiskybase


Au moment de cette publication, le produit n’est pas encore référencé.
La dégustation

Robe : vin blanc
Nez : on y retrouve un profil type Port Charlotte, tourbé, médicinal, salin, avec des agrumes, des fruits du verger. Notes de cuir, de gingembre et d’encaustique.

Bouche : plaisante, crémeuse, ronde et très douce.  Le jeune âge prédispose à une tourbe qui arrache, mais ce n’est pas du tout le cas.  On est plutôt sur la vanille, les pommes, le poivre et une légère saumure, avec une touche mentholée sur la fin.
Finale : longue, liquoreuse et fruitée.  La tourbe se transforme en cendres froides.

Une belle découverte, jeune mais déjà bien aboutie, avec un léger manque de complexité. J’ai apprécié la discrétion de la tourbe que j’attendais avec appréhension, et le bon équilibre avec les notes fruitées.  Excellent rapport qualité/prix. A comparer avec le Mòine en embouteillage officiel…
Pat Whisky Explorer

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mercredi 4 juillet 2018

Review #422 : Edradour – Vintage 1998 – Oloroso Sherry Casks Finish – 10th Anniversary of The Nectar

Review #422: Edradour – Vintage 1998 – Oloroso Sherry Casks Finish – 10th Anniversary of The Nectar

Pour ses 10 ans, l’importateur belge a fait embouteiller toute une série de single malts par diverses distilleries et embouteilleurs indépendants.
La plupart de ces whiskies sont désormais très recherchés et les prix s’emballent à cause de la spéculation.


Cet Edradour de 18 ans n’échappe malheureusement pas à cette règle.  Je l’ai vu à 244 euros sur un site allemand…  Je me demande bien ce qui justifie cet engouement et de tels prix. Heureusement, d’autres sites le vendent à moins de 160 euros…

Bref, parlons un peu du nectar en lui-même.  Distillé le 2 septembre 1998 et mis en maturation dans des bourbon hogsheads, le whisky a été transféré le 28 avril 2006 dans un sherry butt pendant exactement 10 ans et 5 mois.  Une partie de ce fût, numéroté 2024, a été embouteillé pour l’occasion.  Seulement 333 bouteilles ont été commercialisées.
Whiskybase

Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/88896/edradour-1998
Cotation moyenne (28 votes) : 87.58 %
Prix moyen : € 163.48
La dégustation

Robe : acajou
Nez : net, complexe, aux arômes de cassis, de raisins secs, d’amandes et de noisettes grillées, de chocolat, d’orange confite et de réglisse.

Bouche : crémeuse, riche et puissante, avec des notes de fruits secs, d’agrumes, de bois de chêne, de vanille, de tabac, sans oublier la cannelle et la muscade pour relever un peu le tout.  Une légère amertume se développe sur la fin, avec une touche de menthol sans doute dû au degré d’alcool.
Finale : mi-longue et chaleureuse, avec une tendance herbacée et fruitée.

Un excellent Edradour, riche, complexe et équilibré. Très bon choix de la part de Nectar.
Pat Whisky Explorer

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lundi 2 juillet 2018

Review #421 : Signatory Vintage – Un-Chillfiltered Collection – Glen Elgin 1986 – 31 Years Old – for BeLux Tour 2018


Review #421 : Signatory Vintage – Un-Chillfiltered Collection – Glen Elgin 1986 – 31 Years Old – for BeLux Tour 2018

La distillerie Glen Elgin est surtout connue pour son 12 ans en embouteillage officiel qui la classifie dans les « Classic Malts » de Diageo. Une grosse partie de sa production alimente les blends de White Horse

Pour pouvoir déguster un produit plus fini, plus abouti, plus âgé, il faut se tourner vers les embouteilleurs indépendants, comme Signatory Vintage.

Comme pour le Caol Ila vu récemment, cinq cavistes belges et luxembourgeois se sont associés pour faire embouteiller cette version âgée de 31 ans.
Le nectar a été distillé le 11 septembre 1986, mis en maturation dans un bourbon hogshead (le n°2526) jusqu’au 23 avril 2018.  215 bouteilles ont été tirées du fût et réparties entre les cavistes.
Le single malt est bien entendu présenté en brut de fût, sans filtration à froid ni coloration.
Didier, du magasin « Aux Mille saveurs », fait partie des sélectionneurs et dispose encore de quelques bouteilles en stock.  Une occasion unique de se procurer un Glen Elgin de cet âge pour moins de 170 euros.

Whiskybase


Lien : https://www.whiskybase.com/whiskies/whisky/113343/glen-elgin-1986-sv
Cotation moyenne (5 votes) : 88.33 %
Prix moyen : 165 euros
La dégustation

Robe : or clair
Nez : assez discret au début, s’ouvre ensuite sur des arômes de vanille, d’agrumes, de céréales, de miel et de cire. La subtilité s’installe par la suite, avec des notes plutôt herbacées, voire florales, et une touche mentholée.

Bouche : très ronde et grasse, crémeuse et soyeuse, surtout sur la vanille et le malt, avec une tendance un peu boisée.  Les épices piquantes sont bien présentes, ajoutant un peu de peps à la dégustation.  Un peu de chocolat amer sur la fin.
Finale : mi-longue, chaleureuse et onctueuse, avec une pointe d’amertume qui persiste assez longtemps.

Même si on lui trouve une belle complexité, que ce soit au nez ou en bouche, on s’attend à un peu plus de profondeur vu son âge.  Toutefois, nous sommes en présence d’un nectar très appréciable, surprenant en épices et avec un équilibre quasi parfait.
Pat Whisky Explorer

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